Le gouvernement australien a fait voter une nouvelle loi obligeant les entreprises high-tech à collaborer avec les forces de l'ordre, en cas de menace pour la sécurité. Une mesure jugée préoccupante par des acteurs comme Google ou Facebook, mais aussi par les défenseurs des libertés individuelles.
Jeudi dernier, l'Australie a adopté sa loi controversée sur la cybersécurité. Plusieurs grandes entreprises, telles que Google, Apple ou Facebook, avaient tenté de s'y opposer, finalement en vain.
Coopération obligatoire avec le gouvernement
Cette nouvelle réglementation permettra désormais au gouvernement de demander un accès aux communications chiffrées de diverses applications de messagerie (Messenger, WhatsApp, etc.). L'objectif pour l'administration est de pouvoir enquêter sur des crimes particulièrement graves, tels que le terrorisme ou la pédophilie. Pour justifier cette décision, Canberra s'appuie notamment sur l'exemple de trois hommes accusés d'avoir orchestré des attaques, en échangeant via des systèmes de messagerie.Par conséquent, les acteurs de la tech devront ouvrir les portes de leur technologie aux forces de l'ordre, soit en assouplissant les protections mises en place, soit en ajoutant une sorte d'espion destiné à la surveillance gouvernementale. Et si ces entreprises refusaient de se plier à cette directive, elles pourraient s'exposer à des amendes de plusieurs millions de dollars.
Les dangers de la nouvelle loi
Du côté de Facebook, Google ou Apple, on voit évidemment d'un mauvais œil cette nouvelle loi. D'après ces entreprises, les contraintes imposées auront pour conséquence de fragiliser leur système, rendu alors plus vulnérable aux attaques de personnes malveillantes.Par ailleurs, certaines associations de défense des libertés individuelles ont également manifesté leur opposition, craignant que chaque citoyen puisse voir ses discussions espionnées par le gouvernement.
Mais pour le gouvernement australien, il s'agit d'une mesure bénéfique, favorisant la lutte contre la criminalité. Et plus généralement, la réglementation facilite le travail de l'alliance « Five Eyes », qui regroupe les services de renseignement australien, néo-zélandais, britannique, américain et canadien.
Source : FrenchWeb