En ligne depuis le vendredi 16 mai, le site de Circle n'est pour l'heure accessible qu'à un nombre limité d'utilisateurs, avant une ouverture plus vaste prévue dans les prochaines semaines. Néanmoins, la promesse est clairement exposée : proposer une interface simple, accessible au grand public, et une conversion des dollars en bitcoins sans frais. La plateforme se charge de stocker la monnaie virtuelle dans des portefeuilles « froids », c'est-à-dire hors ligne, pour les préserver d'un éventuel piratage.
« Notre objectif est de rendre plus facile pour les consommateurs de déposer et de convertir leur argent dans une forme numérique, qu'ils peuvent ensuite utiliser à l'échelle mondiale et instantanément. Nous ne souhaitons pas offrir une bourse d'échange où ils peuvent spéculer » explique le service. Le siège social de l'entreprise se situe en Irlande, à Dublin, et ses activités principales se concentrent aujourd'hui aux Etats-Unis. Néanmoins, l'entreprise explique avoir été « créée dans une perspective mondiale » : « Nous développons une société dans l'espoir que la grande majorité de nos clients vivent en dehors de l'Amérique du Nord ». En somme, il faut s'attendre à voir la plateforme s'ouvrir à d'autres monnaies et d'autres langues que l'anglais.
Accessible gratuitement pour les particuliers, Circle se présente comme une plateforme de confiance, en conformité avec les lois américaines concernant le blanchiment d'argent. Le service est une sorte d'anti-Mt Gox, plateforme aujourd'hui fermée, dont l'échec a terni la réputation des monnaies virtuelles, sans pour autant la réduire à néant.
Cependant, l'utilité d'un service comme Circle reste aujourd'hui à prouver : l'usage du Bitcoin est aujourd'hui particulièrement restreint auprès des commerçants, et un grand nombre de ses adeptes jouent la carte de la spéculation, ce que Circle ne permet pas. Mais à l'inverse, l'émergence d'offres comme celle de Circle pourrait permettre aux monnaies virtuelles d'attirer l'attention d'un public plus large, jusque-là trop frileux pour se lancer. Il pourrait donc s'agir du début d'un cercle vertueux qui motiverait les cybermarchands à accepter davantage le Bitcoin, ce dernier se montrant plus accessible.
Pour aller plus loin
- Vidéo « Qu'est ce que le Bitcoin ? » tirée de notre série intitulée le mot de la semaine » (ci-dessous)
- Notre portail vidéo.