Western Digital coupe l'herbe sous le pied de son rival Seagate. Ce dernier avait annoncé en décembre 2014 qu'il proposerait en 2015 un disque dur de 10 To. Certes, l'année n'est pas encore terminée. Quoi qu'il en soit, le groupe Western Digital le devance, par le biais de sa filiale HGST, qu'il a rachetée au japonais Hitachi en 2012.
Sans surprise, venant de HGST, le premier disque dur de 10 To a recours à l'hélium. Il inaugure d'ailleurs la troisième génération de cette solution. Ce gaz sept fois moins dense que l'air réduit pour rappel la trainée et la friction causées par la rotation des plateaux et le mouvement des têtes. Il permet ainsi de réduire l'écart entre deux plateaux et donc d'en loger un plus grand nombre dans un format 3,5 pouces standard. La consommation baisse mécaniquement, le fabricant vante « une consommation Watt/To en baisse de 56 % par rapport aux disques durs traditionnels remplis à l'air ».
L'hélium est ici combiné à l'enregistrement magnétique perpendiculaire (PMR), qui permet lui aussi d'augmenter la densité de données à surface constante.
Western Digital propose ainsi un disque dur « drop-in », immédiatement compatible avec les systèmes existants. Concrètement, ce disque dur pourrait fonctionner dans un PC ou dans un NAS personnels, mais cette capacité sera dans un premier temps réservée aux entreprises, pour le cloud public ou privé. Un acteur tel que Netflix annonce qu'il les utilisera pour sa plateforme de diffusion de vidéo à la demande.
Cette annonce préfigure quoi qu'il en soit des disques durs de 10 To pour les particuliers dans un futur plus proche que jamais. En août, la marque a débuté la commercialisation d'un modèle de 6 To destiné au marché des joueurs.
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