En attente d'une transplantation depuis huit ans, une patiente de 44 ans a pu recevoir son nouveau rein par drone en l'espace de cinq minutes.
C'est à 1 heure du matin dans la nuit du 19 avril qu'un petit drone a atterri sur le toit de l'hôpital universitaire du Maryland pour livrer un rein à une patiente. Une transplantation qui a pu sauver la vie à cette femme de 44 ans et qui a montré l'aide précieuse que pouvaient représenter les drones dans le transport d'organes. Un transport qui, question de vie ou de mort des patients, se doit d'être le plus rapide et le plus direct.
Le transport, « l'une des étapes les cruciales et complexes dans la transplantation d'organe »
Projet commun de chercheurs de l'Université du Maryland, de son école de médecine et de la fondation Living Legacy, ce drone transporteur d'organes pourrait représenter le moyen de transport « le plus rapide, le plus sûr et le moins cher » dans la livraison d'organes, selon CNN.Baptisé « l'Uber des organes » par le New York Times, le drone a parcouru 4,5 km en cinq minutes pour livrer le rein à l'hôpital dont le transport représente « l'une des étapes les cruciales et complexes dans la transplantation d'organe ». Les livraisons sont actuellement assurées par des sociétés privées qui, même par avion ou hélicoptère, peuvent faire face aux embouteillages. Pour le Dr. Joseph R. Scalea, à la tête de ce projet, « après avoir été extraits, les organes deviennent moins sains à chaque seconde » et rappelle le cas alarmant d'un rein livré en 29 heures en Alabama.
Une législation qui progresse petit à petit
Si cette livraison a pu être rendue possible grâce à une autorisation exceptionnelle des autorités et à la coopération de la police pour des mesures de sécurité, la législation ne risque pas bouger d'un iota d'ici quelques années, selon le Dr. Joseph R. Scalea. Pourtant, en reliant directement les hôpitaux entre eux et même les aéroports, ces drones pourraient économiser des heures et des milliers de dollars aux patients, le coût moyen d'une livraison étant de 5 000 $.La législation n'est pas pour autant obtuse face aux drones. Google vient justement d'obtenir les autorisations nécessaires pour commercialiser ses services de livraison de drone en Virginie et en Australie. Sa filiale Wing Aviation peut même livrer des médicaments dans les banlieues nord de Canberra, en Australie. Espérons que les résultats soient suffisamment concluants pour inclure définitivement les drones dans la livraison d'organes.