La société de livraison de repas poursuit son développement mais a également annoncé, mercredi, avoir creusé ses pertes en 2018. En France, elle est pour le moment en bonne santé financière.
Très présente en France, la société britannique de livraison de repas Deliveroo, créée en 2013, a annoncé avoir creusé ses pertes l'année dernière avec une perte avant impôt qui a atteint les 232 millions de livres, soit 260 millions d'euros. Celle-ci continue de se creuser par rapport à 2017, où elle atteignait déjà 199 millions d'euros. Le groupe indique payer ses investissements consentis pour se développer sur le marché international.
Des revenus qui ne compensent toujours pas les pertes
Les pertes de Deliveroo ne sont pas compensées par des résultats pourtant croissants, avec des ventes qui ont grimpé de 72 % à 476 millions de livres, soit 535 millions d'euros. « Notre mission est de devenir la société de livraison de repas qui fait référence et pour atteindre ce but nous continuons à investir massivement dans notre développement, la technologie et les nouveaux produits », maintient Will Shu, le fondateur et patron de Deliveroo.La plateforme, dont les pratiques sociales sont pointées du doigt, comme celles de son principal concurrent Uber Eats, emploi 2 500 personnes dans le monde. Présente dans 500 villes issues de 13 pays, elle compte dans ses rangs 60 000 livreurs.
En France, Deliveroo va bien, pour l'instant
En France, Deliveroo se porte bien. Mieux en tout cas que sa maison-mère. La société a généré un chiffre d'affaires de 95 millions d'euros en 2018, en nette augmentation par rapport à 2017 (+63 %). Son bénéfice reste tout de même assez léger, à 2,7 millions d'euros dans l'Hexagone, même si la croissance sur un an est considérable (+80 %). En Allemagne, en revanche, la firme a jeté l'éponge face à une trop forte concurrence.La plateforme pourrait toutefois connaître un chamboulement prochain. Amazon a investi dans le capital de la société au travers d'une levée de fonds menée au mois de mai. Les mouvements entre la firme de Jeff Bezos et celle de Will Shu ont attiré l'attention de l'autorité de la concurrence britannique, qui pourrait mettre son grain de sel.
Source : Le Figaro / AFP