© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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Fausse suite des précédents Enco Free et leur format Airpods, les Oppo Enco Free 2 ressemblent, sur le papier, à des Freebuds 4i (même tarif de lancement de 100 euros), ces derniers ne brillant pas spécialement par leur forme originale. Le savoir-faire Oppo va-t-il permettre à ces écouteurs true wireless de se démarquer ?

8 /10
Oppo Enco Free 2
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Commandes complètes
  • Bonne isolation active
  • Sonorité passe-partout
  • Très confortable
Les moins
  • Autonomie faible
  • Réactivité des commandes perfectible
  • Mode main-libre peu performant en environnement bruyant

Une forme à la mode

Oppo ne semble pas avoir eu beaucoup d'inspiration pour la forme de ses Enco Free 2. Ici, tout ou presque rappelle les grandes lignes des Airpods Pro ou des Freebuds 4i. Chaque écouteur est composé d'une tige au bout arrondi, et d'une seconde partie en forme d'œuf, légèrement inclinée vers le bas, avec une très courte canule en ellipse pouvant accueillir différentes tailles d'embouts en silicone.

Pas spécialement belle, la zone tactile est surtout très utile © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Oppo se démarque toutefois sur des détails, en particulier le dos de la tige, qui dispose d'une zone tactile.

À défaut d'être parfaite, la fabrication est tout à fait honnête, en tous cas semblable à ce qui existe chez la concurrence sérieuse. Chaque écouteur est bâti dans un plastique assez léger, toujours façon Airpods, mais qui ne souffre pas de défaut majeur. Le Enco Free 2 sont certifiés IP54, soit la norme en la matière, rien de révolutionnaire donc. À titre personnel, nous trouvons dommage de ne pas avoir renouvelé l'aspect mat des Enco W51.

Les Oppo Enco Free 2 (2ème en partant de la gauche), une forme très classique, presque universelle ? © Guillaume Fourcadier pour Clubic

Même constatation avec la boite de charge en forme d'œuf, ultra-classique mais sans aucun défaut. La charnière apparaît assez solide, le volume suffisamment contenu pour tenir dans la plupart des poches, et l'absence d'arrête lui permet de ne pas s'accrocher aux coutures.

Sans surprise, le confort de ces écouteurs est très bon. Les embouts ne sont pas intrusifs, et le positionnement dans l'oreille est assez simple. La tenue est globalement très bonne, mais on ne conseillera pas forcément les Oppo Enco Free 2 pour un usage sportif, puisqu'aucune sécurité type ailette (pour la conque) ou crochet (tour d'oreille) n'est présente.

Des commandes intelligemment exploitées

La première grosse différence avec Huawei et ses Freebuds 4i se remarque au niveau des commandes : les Enco Free 2 sont clairement dans le top de ce qui se fait à moins de 100 euros, du moins en théorie. Il est possible d'effectuer un assez grand nombre de commandes, de manière symétrique ou asymétrique, soit par un système de pression, soit en exploitant un balayage de la tige.

Par défaut, les commandes sont définies de la manière suivante : 

  • un appui : pas de fonction
  • deux appuis : piste précédente (écouteur gauche) ; piste suivante (écouteur droit)
  • trois appuis : appel à l'assistant vocal
  • appui long : choix du type de réduction de bruit. Par défaut, les écouteurs basculent entre le mode ANC et le mode transparence, le mode off étant alors absent
  • glissement du doigt sur la tige : augmenter ou diminuer le volume par incrémentation.
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À ceci s'ajoute un genre de capteur optique, qui ressemble d'ailleurs davantage à un capteur ultrasonique, pour la détection de l'écouteur dans
l'oreille. Cette fonction ne semble pas désactivable, même avec l'application. Une sorte de fonction forcée dont beaucoup veulent pourtant se passer. Dommage également que les commandes et les capteurs optiques ne soient pas spécialement réactifs.

Les bases sont ainsi posées par le fabricant, mais il est bien sûr possible d'aller plus loin grâce à l'application Hey Melody, dédiée aux modèles OnePlus et Oppo.

Ici, l'application assure une expérience assez complète. En premier lieu, il est possible de réassigner les commandes. Pour ce test nous avons par exemple ajouté la fonction lecture/pause pour l'action « un appui ». Bien qu'il ne soit pas possible de faire absolument tout, les possibilités de personnalisation sont très nombreuses.

En plus des commandes, des mises à jour et de l'affichage du niveau de batterie, il est possible d'accéder à une sorte d'amélioration sonore, que les Enco Free 2 mettent en place après un test auditif. À l'écoute, certaines fréquences sont alors boostées, cela pour pallier les éventuels creux dans l'audition, et adapter la signature des écouteurs. La différence n'est généralement pas flagrante, mais le concept peut se révéler utile sur certaines musiques.

Autre personnalisation possible : l'annulation de bruit personnalisée, qui là-aussi s'ajuste en fonction de l'oreille. Clairement, nous avons affaire ici à une rétroaction effectuée grâce à un microphone interne. Si la réduction de bruit ne semble pas fondamentalement améliorée, la pression dans le canal auditif parait moins forte, ce qui n'est pas du luxe.

Cette notion d'ajustement transparait également dans un test d'ajustement des embouts, fonction initiée avec les Airpods Pro. Il suffit de
placer les écouteurs dans les oreilles et de laisser faire l'application, qui
indiquera si le port est bon ou s'il faut utiliser des embouts plus grands ou
plus petits.

Enfin, un petit mode « jeu » permet, en théorie, de réduire la latence. En pratique, difficile de constater un réel gain à ce niveau, la latence étant en grande partie le fait de l'OS.

Une norme de connexion qui se démocratise

À défaut de proposer une connexion multipoint, les Oppo Enco Free 2 vont au plus efficace. Il est par exemple possible de connecter les deux écouteurs en mono. La puce est en Bluetooth 5.2, ce qui ne change rien pour le moment, cette version n'étant qu'un support potentiel pour le futur Bluetooth LE Audio.

Pour les codecs Bluetooth, nous avons droit à la classique doublette SBC, codec standardisé et obligatoire, et le AAC, codec standardisé mais optionnel. Les deux permettent de garantir une stabilité optimale et une autonomie meilleure qu'avec du AptX ou autre.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

C'est presque devenu une habitude pour les produits de grandes marques, la portée et la stabilité ont atteint un degré de maturité qui
n'a presque rien à envier aux casques audio. Ainsi, pas de soucis de stabilité et presque aucune microcoupure à signaler lors de nos tests. La portée est très correcte également, même s'il ne faut pas demander aux écouteurs d'être à plusieurs pièces de distance du smartphone.

Isolation et isolation active

Très très ambitieuse, la réduction de bruit active est annoncée à pas moins de 42 dB (au maximum). Comme nous pouvions le supputer, en pratique, il faut revoir ce chiffre à la baisse.

L'isolation passive, pour commencer, n'est pas franchement impressionnante même si elle reste correcte. Elle permet de sabrer au maximum 15-20 dB dans les aigus, et pas grand-chose dans les médiums.

À l'inverse, l'isolation active est bien efficace dans les basses et les médiums. Comme dans nombre d'écouteurs, les fréquences autour de 1 kHz ne sont pratiquement pas atténuées (passage de l'isolation active à
l'isolation passive), si bien que des sons assez « soufflants » débordent toujours. Cette fuite est particulièrement marquée lors d'écoutes dans le métro par exemple, et sur les harmoniques des voix humaines en général. 

Mesure de la réduction de bruit des Enco Free 2. En rouge, le signal témoin. En violet avec réduction de bruit active. En orange, le mode Transparence

À l'inverse, n'importe quel son très ronronnant est largement sabré. Dans les médiums, particulièrement autour des 200-300 Hz, l'isolation est particulièrement forte. À ce petit jeu, Oppo permet d'atténuer jusqu'à 30 dB (dans le meilleur des cas), ce qui est déjà très impressionnant dans cette gamme de prix.

Nous pouvons tout de même reprocher à cette réduction de bruit son manque de confort. En effet, une légère sensation de surpression peut se faire sentir par certains utilisateurs.

Le mode « Transparence », bien aidé par l'isolation encore moyenne dans les aigus, est de très bonne qualité. Seules les fréquences à partir de 3-4 kHz commencent à être vraiment atténuées. Les Airpods Pro sont toujours bien devant sur ce plan, mais les Enco Free 2 ne sont pas ridicules au contraire.

Un autre élément particulièrement marketé par Oppo est la réduction de bruit en appel des Enco Free 2. Celle-ci repose non pas sur un ou deux microphones par côté, mais sur trois, de quoi parfaitement isoler la voix, en théorie.

Dans ce mode, si un fonctionnement en milieu calme permet effectivement de relever une captation sonore très naturelle, les Oppo Enco Free 2 sont en fait beaucoup moins à l'aise en milieu bruyant. L'immense réduction du bruit de fond, promise par la marque, n'est donc pas vraiment assurée.

L'autonomie, seul gros défaut

Premier véritable écueuil des Oppo Enco Free : l'autonomie. Celle-ci est annoncée à 6 heures 30 sans ANC, et à 4 heures avec, ce qui est tout de même en-dessous de la moyenne. Avec la boite de charge, Oppo précise que l'autonomie grimpe jusqu'à 30 heures (environ trois recharges et demi supplémentaires).

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En pratique, nous sommes parvenus jusqu'à 4 heures 30 minutes d'utilisation, une performance qui n'est tout de même pas flamboyante.

Un son à la touche Dynaudio

Comme pour le haut de gamme Enco X, les Oppo Enco Free 2 sont en partie supervisés, ou plutôt « réglés », par le constructeur Dynaudio. L'architecture est plutôt classique, et repose sur un large haut-parleur dynamique de 10 mm.

Réponse en fréquence compensée des Oppo Enco Free 2. En rouge et vert, 2 mesures avec ANC. En orange et bleu, 2 mesures avec le mode transparence

La signature sonore est typée, sans être exagérée, avec une gestion assez intelligente des fréquences. La marque accentue suffisamment les gammes clés pour garder un rendu sonore assez spectaculaire. À l'écoute, cela donne des basses légèrement mises en avant, avec une bonne assise et un niveau technique déjà très correct.

Une petite accentuation au début des aigus permet à la fois de rendre les voix plus claires (parfois un peu trop d'ailleurs), tout en ouvrant la scène sonore vers l'avant. Mis à part cette petite accentuation, les aigus sont justement assez doux, en particulier sur les fréquences les plus « agressives », bien qu'un second pic autour des 8 kHz (que l'on retrouve très souvent) amène un peu plus de brillance à l'écoute. Sur ce point, le réglage reste discutable, puisque le pic n'est pas parfaitement dosé, et les aigus n'ont clairement pas la qualité des Enco X (avec transducteur à armature équilibrée).

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Reste que le son est suffisamment polyvalent pour plaire à presque tout le monde. La puissance est là, la clarté aussi, aucun défaut majeur ne vient perturber l'écoute.

Pour un usage complet, il est évident que les Enco Free sont une valeur sûre, peut-être même les meilleurs de leur catégorie ?

Prix et disponibilité

  • Coloris : Blanc, noir
  • Prix : 99,99 euros
  • Disponibilité : disponible

L'avis de Clubic

Ecouteurs ultra-complets et efficaces à moins de 100 euros, les Enco Free 2 s'imposent comme une valeur sûre. Tout ou presque est maîtrisé, mais quelques points précis mériteraient d'être améliorés, à commencer par l'autonomie.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Complets et livrés « clés en main », les Oppo Enco Free 2 sont d'excellents écouteurs vendus à moins de 100 euros. Toutefois, quelques améliorations seraient bienvenues pour en faire les meilleurs écouteurs de leur catégorie.

Les plus
  • Commandes complètes
  • Bonne isolation active
  • Sonorité passe-partout
  • Très confortable
Les moins
  • Autonomie faible
  • Réactivité des commandes perfectible
  • Mode main-libre peu performant en environnement bruyant
Sous-notes
Fabrication
8
Confort
8
Ergonomie
8
Isolation
8
Autonomie
6
Son
8