© Guillaume Fourcadier pour Clubic
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Equivalents des Airpods à la sauce Marshall, les écouteurs sans fil Minor III débarquent sur un marché qui ne fait plus vraiment la part belle à ce format.

La mode est plutôt aux intra et aux semi-intra, si possible avec réduction de bruit. Pourtant, cette architecture ouverte ne manque pas d'atouts, si tant est qu'ils soient maîtrisés. Marshall relève le défi mais un produit aussi dépouillé (en fonctionnalités), vendu à 130 euros, peut-il vraiment convaincre ?

Les plus
  • Fabrication et design
  • Son assez équilibré
  • Bonne autonomie
  • Excellente connectivité
Les moins
  • Pas d'application dédiée
  • Aucun accès à une égalisation
  • Imprécision de l'indicateur de batterie
  • Moins confortables que les Airpods/Freebuds

L'inimitable touche Marshall, presque irréprochable

Il ne faut pas aller chercher bien loin l'idée derrière le design des Minor III. Boite comme écouteurs, on retrouve partout l'inspiration Airpods 1/Airpods 2. Fort Heureusement, Marshall ne s'est jamais arrêté à l'épure.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Malgré un design en tige, les Marshall Minor III parviennent à se différencier du modèle d'Apple. La tige est plus large et plus courte, la chambre acoustique, plus volumineuse, est surtout un peu plus allongée.

À cela s'ajoutent des éléments esthétiques caractéristiques de la marque. En premier lieu, une surface de boîtier noire mate, bien moins salissante et plus sobre que celle des Airpods. La tige des écouteurs est striée sur une section, ce qui est particulièrement agréable au toucher et pour la préhension du modèle. Autre détail simple mais réussi, l'extrémité façon laiton de la tige. Enfin, le logo Marshall M, signant tous les produits de la marque, est apposé près du sommet de chaque écouteurs.

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La fabrication, bien qu'assez simple en soit, fait largement illusion, et se révèle sensiblement plus intéressante que celle des Airpods, encore eux, ou des Huawei Freebuds 4, plus pauvres d'aspect. Le toucher, ainsi que la bonne impression de densité, sont un petit plus en faveur des Minor III.

La certification IPX4 reste assez simple, voire totalement normale pour des écouteurs True Wireless, mais rappelons que les vieillissants Airpods ne sont même pas IPX2.

La boite de charge est quant à elle un peu moins convaincante. Cet objet conserve bien la patte Marshall, dont l'aspect vinylique typique, mais le rendu n'est pas aussi réussi que pour les écouteurs. Dommage, car mis à part ce point un peu subjectif, il n'y a aucun jeu dans la charnière.

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Heureusement pour un modèle de cette gamme de prix, le boitier bénéficie de la charge par induction, en plus de l'USB-C, auprès duquel est d'ailleurs placé le bouton d'appairage. Au-dessus du logo Marshall, un indicateur LED (rouge, jaune et vert suivant le niveau de charge) se déclenche à l'ouverture de la boite, ou via un appui court sur le bouton d'appairage.

À l'usage, les Marshall Minor III sont aussi simples d'usage que des Airpods. L'aspect légèrement anguleux de l'extrémité des écouteurs permet de les attraper assez simplement dans la boite, et leur placement dans celle-ci est aussi simple qu'avec leurs concurrents.

Si nous pouvions donc supposer un confort équivalent aux Airpods ou Huawei Freebuds 4, la réalité est un peu plus complexe. En effet, la partie accueillant le haut-parleur et transducteur est légèrement plus volumineuse, ou plutôt, un peu plus longue. Cela se ressent sur de longues sessions d'écoute, en particulier sur l'intérieur du tragus (partie souple collée au canal auditif).

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Pour une majorité d'oreilles (surtout petites), les Marshall seront donc un peu moins agréables à porter que le couple Airpods / Freebuds. En revanche, la tenue est bonne, en usage classique ou sportif, surtout pour les plus grandes oreilles.

L'ergonomie minimale

Contrairement aux écouteurs Marshall Motif ANC, présentés lors d'une même annonce, les Minor III ne sont pas compatibles avec l'application Marshall Headphones. Leur ergonomie se résume ainsi aux commandes de base : contrôles sur les écouteurs, et capteurs optiques.

Pour les contrôles, Marshall se calque là-encore sur une disposition façon firme de Cupertino. Il n'y a pas de zone tactile à proprement parler, mais une reconnaissances des tapotements en haut de la tige. Cette zone est assez sensible, à défaut d'être ultra précise, et confirme son bon fonctionnement par un très léger retour sonore.

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Sur les deux écouteurs, une tape permet la pause/lecture, deux tapes appellent la piste suivante, et trois tapes déclenchent le retour en début de piste/piste précédente. Il n'est pas possible de faire appel à l'assistant vocal du téléphone, et encore moins de modifier le volume sonore.

Les capteurs optiques, placés dans la tranche inférieure de la chambre acoustique, sont assez précis, bien que nous ayons déjà connus plus
réactifs. Surtout, la mise en veille de chaque écouteur est instantanée, ce qui permet de garder une bonne autonomie hors de la boite. Le seul véritable problème vient de l'impossibilité à couper cette reconnaissance optique.

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Dommage, surtout, de ne pas avoir exploité l'application de la marque, Marshall Headphones, qui propose généralement des égaliseurs et autres fonctions utiles. Marshall fait payer bien cher une telle austérité, quand les OnePlus Buds, plus abordables et sortis en 2020, étaient déjà plus complets.

Double mono, AptX, et belle stabilité

À défaut de proposer une ergonomie dantesque, les Marshall Minor soignent la connectivité. Bien que les écouteurs ne soient pas multipoint, ils font montre d'une certaine modernité, concrétisée par une excellente stabilité de la connexion, et une portée étonnamment grande pour de si petits écouteurs. Cela est valable avec les codecs SBC, AAC, mais également avec l'AptX, que Marshall s'est permis d'intégrer ici.

La connexion ne passe pas par une liaison écouteur maître/ écouteur esclave, mais par un plus moderne principe de sniffing, permettant à chaque écouteur de se connecter en mode mono.

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Enfin, les Minor III intègrent la technologie d'appairage Google Fast Pair. Cette fonction permet de s'appairer à un smartphone Android via une simple invitation (pop-up) une fois la boite ouverte. De plus, lorsque les écouteurs sont connectés, le niveau de batterie de chaque écouteur et du boîtier (si ouverte) est affiché. Par contre, ces indications sont à prendre avec des pincettes, nous avons constaté une précision extrêmement relative (passage de 40 % à 10 % en quelques minutes par exemple).

Captation timide mais performante

Marshall n'est pas un spécialiste du kit main-libre, bien que cette fonction soit déjà correcte sur des casques comme le Major IV et le Monitor II ANC.

Aucune technologie avancée n'est présentée ici, mais les Minor III s'en sortent plutôt bien. En environnement calme, la captation est un peu légère dans les basses fréquences, mais n'empêche pas un bon équilibre
général. La voix est assez naturelle, parfaitement audible, très loin d'une
reproduction robotique.

Sans faire de miracle, la qualité en environnement plus bruyant reste d'un niveau satisfaisant. Le bruit de fond est bien atténué, et la voix n'est
pas trop affectée, bien que les basses fréquences abaissent encore leur niveau d'un cran.

Une autonomie plus élevée que prévu

De manière très laconique, Marshall annonce 5 heures d'autonomie, sans plus de précision.

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C'est donc une assez bonne surprise de constater que ces 5 heures d'autonomie, tenues presque à la minute près (à volume normal), sont aussi valable en utilisant le codec AptX, plus énergivore que les SBC et AAC. En AAC, les Marshall Minor III tiennent environ 6 heures, ce qui est une bonne performance pour des écouteurs boutons. Le boitier de charge apporte environ deux cycles et demi supplémentaires, et permet de recharger les écouteurs en 45 min.

Un son plus équilibré qu'il n'y parait

On ne s'attend pas forcément à de l'équilibre sonore en évoquant les casques et écouteurs Marshall. Sans être d'un caractère outrancier, les
produits Zound Industries (le constructeur derrière Marshall Headphones) naissent généralement avec une personnalité électrique, parfois même un peu acide.

Il est donc assez surprenant, avec les Minor III, d'amener un son plutôt équilibré, à défaut d'être neutre et naturel. Pour rappel, leur architecture
sonore repose sur un transducteur dynamique de 12 mm de diamètre.

Développons un peu la partie sonore, et rappelons au passage que l'architecture type bouton peut donner des résultats très variables selon
les morphologies. La courbe affichée ne l'est ici qu'à titre indicatif, car dépend là-aussi beaucoup de la tête de mesure utilisée. Néanmoins, son résultat est très cohérent avec nos impressions d'écoute.

Pour commencer, Marshall réussit à proposer un modèle descendant très bas en fréquence. On ne ressent pas de boost trop marqué, mais une accentuation générale, assez bien réglée, dans le registre des basses. Cette accentuation se tasse dès l'arrivée dans les médiums, ce qui ne donne aucun débordement sur les voix par exemple. Si certains écouteurs, comme les Airpods, peuvent livrer un rendu un peu plus agréable, faisant davantage ressortir les bas-médiums, les Marshall Minor III s'en sortent très bien pour des écouteurs boutons. Ils sont suffisamment ronds pour conserver un minimum d'assise dans l'écoute, et suffisamment maitrisés pour être percutants.

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Nous avons vu des écouteurs plus techniques dans les médiums (les airpods), mais les Minor III ne souffrent d'aucun vrai défaut dans ce
registre. Les voix sont légèrement mises en avant, mais aucun creux ou pic marqué ne colore l'écoute, ou la flatte inutilement. Ce constat est à peu près valable pour les aigus. Mise à part une accentuation assez audible autour des 10 kHz, ce qui a pour effet de donner plus de clarté, tout en flirtant avec la sibilance, les Marshall sont réguliers dans le haut du spectre.

Enfin, le niveau de détails est correct, classique d'assez bons écouteurs boutons, sans plus. La scène sonore, un peu plus projetée vers l'avant que sur les Airpods et Huawei Freebuds 4, n'est pas étriquée mais reste tout à fait standard.

La comparaison avec les Freebuds 4 est assez parlante, puisque la sonorité des Minor III fait ressortir le caractère plus oscillant des Huawei dans les aigus, et le niveau de basses plus faible. Les MarshalI, sans être au-dessus techniquement, ont une approche plus polyvalente, car plus modérée, plus simple (pas autant de pics et de creux).

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Cette observation vaut également face aux Airpods, qui ne descendent pas aussi bas, et choisissent une voie différente pour les aigus. Bien que le niveau technique des Airpods nous paraisse un peu au-dessus des Minor III, ils ne sont pas forcément plus agréables à l'écoute.

Pour des écouteurs True Wireless de ce tarif, la qualité sonore est à peine moyenne. Mais, ramenés à leur état atypique d'écouteurs boutons, dont les bons représentants ne sont pas légion, les 130 euros demandés pour ces Minor III Ne sont pas délirants. Si l'on prend le secteur dans son ensemble, ce type d'écouteur a clairement de la marge technique.

Marchall Minor III : l'avis de Clubic

Profitant du design Marshall et d'une très bonne fabrication, les Minor III soignent avant tout la forme, qui n'a pas vraiment d'équivalent dans le format Airpods. Mais le constructeur n'a pas pensé qu'à cela, et assure une bonne qualité sonore, le tout servi par une autonomie très convenable, une bonne connectivité, et une gestion des microphones plus qu'acceptable.

Dommage de ne pas être allé au bout du concept, et d'avoir omis des fonctions simples, comme la recharge sans-fil ou le lien avec l'application Marshall Headphones, ainsi que des fonctions plus rares mais utiles, comme le multipoint. Surtout, l'ergonomie est un peu à la peine. Les commandes sur écouteurs ne permettent que peu de fonctions, et aucune application ne permet d'accéder à des réglages utiles, comme la désactivation des capteurs optiques ou l'intégration d'une égalisation.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Beaux et bien construits, les Minor III de Marshall sont de bons écouteurs aux format bouton, cela malgré leur prix déjà assez élevé. Tout en restant dans une certaine simplicité, ces écouteurs n'ont pas de défaut majeur, mais auraient mérité une ergonomie plus travaillée et une application dédiée.

Les plus
  • Fabrication et design
  • Son assez équilibré
  • Bonne autonomie
  • Excellente connectivité
Les moins
  • Pas d'application dédiée
  • Aucun accès à une égalisation
  • Imprécision de l'indicateur de batterie
  • Moins confortables que les Airpods/Freebuds
Sous-notes
Fabrication
8
Confort
7
Ergonomie
5
Autonomie
7
Qualité sonore
8