LG Tone Free FP8

Evolution de sa gamme Tone Free FN, la série d'écouteurs True Wireless Tone Free FP de LG propose de s'adapter aux besoins des utilisateurs grâce à plusieurs modèles à la forme proche mais aux fonctions distinctes.

Plutôt haut de gamme, quoi que légèrement moins avancés que les FP9, les écouteurs FP8 promettent une expérience hygiénique, et une plongée dans une bulle de silence. Affichés à 190 euros en France, ces écouteurs sans fil se positionnent sur un segment très concurrentiel.

Les plus
  • Commandes complètes et personnalisables
  • Application très fournie
  • Compacité
  • Kit main-libre
  • Système NanoUV intéressant
  • Bonne isolation dans les basses
Les moins
  • Qualité sonore correcte, sans plus
  • Autonomie générale un peu faible avec ANC
  • Isolation trop faible sur les voix

Format mini et écoute hygiénique

Assez impersonnels les premiers écouteurs LG Tone FN-7 laissent place à des écouteurs à la forme légèrement modernisée. Point de génie sur le design en lui-même, mais la promesse d'un produit plus rutilant et d'une extrême compacité. Le corps de l'écouteur est assez petit mais classique, quand la tige parait encore plus menue que celle des Airpods Pro, renforçant l'impression de compacité de ces Tone Free FP8.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

La fabrication générale est plutôt bonne, sans plus. Les écouteurs sont construits principalement dans un plastique semi-brillant, assez sobre sur la version noire (celle que nous testons). Le constructeur propose également une déclinaison blanc perle, ainsi qu'une version « brume d'or », qui semble pourtant rarement disponible en France. La sobriété de l'écouteur est contrebalancée par le dos tactile à l'aspect métallique très réfléchissant.

L'une des forces du produit, tout du moins l'un de ses arguments de vente, c'et sa dimension « hygiénique ». La marque combine à la fois des embouts en silicone, décrits comme non-toxiques et hypoallergéniques, et le traitement antibactérien UVnano, spécialité du coréen.

Cette technologie fonctionnant par UV s'active pendant la charge du boitier, et traite directement la grille des haut-parleurs, véritable foyer à bactéries. LG promet l'élimination de 99,9 % des impuretés. Si ce principe est difficile à vérifier, il reste toujours à saluer, les infections passant le conduit auditif restant un sujet encore peu abordé par les constructeurs.

Au fond de la boite de charge, près de la canule, le petit dispositif UV Nano

Le boitier est dans la droite lignée des précédents modèles. Compact, pas trop épais et revêtu d'une agréable surface matte et accrocheuse, il reprend une forme de macaron est se pose en modèle de boitier de charge réussi. Surtout, cette version est compatible avec le standard sans-fil Qi, alors que le modèle FP9, pourtant plus haut de gamme, en est dépourvu (à cause de l'intégration d'une autre fonction).

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Le confort des FP8 est tout ce que l'on peut attendre d'un produit de ce type, plus proches d'écouteurs semi-intra que de véritables intra. La canule courte ne pénètre pas trop le conduit auditif, mais la tenue est plutôt correcte. « Plutôt », parce que la forme du produit n'est pas la plus optimisée qui soit.

Les écouteurs se positionnent bien, mais ne tiennent clairement pas assez dans l'oreille pour un usage sportif. Leur certification IPX4 promet pourtant une bonne résistance à l'eau.

Commandes complètes et personnalisables

LG ne révolutionne pas le principe des contrôles sur écouteurs, mais nous offre une assez belle synthèse de ce qui se fait actuellement sur le marché. Tout repose sur une surface tactile placée en haut de chaque tige. Une simple touche est nécessaire pour que l'action se déclenche. Dans leur configuration de base, les écouteurs sont déjà assez complets, et très légèrement asymétriques :

  • 1 touche pour la lecture/pause
  • 2 touches pour réduire (gauche) ou augmenter (droit) le volume
  • 3 touches pour passer à la piste suivante
  • Appui long pour basculer de mode de réduction de bruit. Malheureusement, ce basculement ne se fait qu'entre le mode ANC et le mode Ambiant. Il n'est pas possible, sauf en passant par l'application, de passer en mode off.
© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Ces commandes de base sont complétées par l'application LG Tone Free, qui est particulièrement complète, bien qu'un peu foutraque dans sa
configuration initiale. La présentation des différents onglets et options n'est ainsi pas forcément d'une grande logique. Mais, en décochant l'option Tri Intelligent en bas de page, il est possible d'organiser les onglets dans l'ordre souhaité. De quoi rendre Tone Free tout à fait claire.

Les onglets sont classés, lors de la première utilisation, dans l'ordre suivant :

  • Egaliseur : choix entre cinq présélections d'égalisation, et entre deux égaliseurs personnalisables à 8 bandes
  • Guide de l'utilisateur : un tutoriel simple mais complet du fonctionnement des écouteurs et de la boite
  • Réglage des modes Ambiant et ANC : possibilité de basculer entre les modes de réduction de bruit, y compris pour la désactiver. L'ANC est réglable sur un paramètre haut et un paramètre bas. Pour le mode Ambient, LG propose le Mode Ecoute (pour le retour sonore en général), et le Mode de conversation, qui optimise le retour des voix.
  • Paramètres des commandes tactiles : à partir de cet onglet, il est possible de réassigner n'importe quelle action des deux écouteurs (sauf l'appui long) en une des sept commandes disponibles. Lecture/pause, appel à l'assistant, augmentation du volume, diminution du volume, piste précédente, piste suivante, et désactivation.
  • Trouver mes écouteurs : permet de faire sonner l'écouteur droit ou l'écouteur gauche, afin de les retrouver dans un champ proche,
  • Lecture/pause auto : active ou désactive les capteurs optiques des écouteurs (pause/lecture auto),
  • Mise à jour : comme son nom l'indique, la possibilité de mettre à jour le firmware des écouteurs et du boitier,
  • Verrouillage du pavé : permet la désactivation totale des commandes tactiles. Une fonction qui peut être utile dans certaines situations, notamment avec les projections d'eau,
  • Tone free Lab : sorte de laboratoire pour les fonctionnalités annexes (présentes et à venir). Nous retrouvons tout d'abord un mode jeu, qui est censé réduire la latence (peu de différences en pratique). Enfin, le mode Chuchotement s'adresse à une utilisation en main-libre. Ici, la sensibilité du microphone d'un des écouteurs est abaissée, ce qui permet de le retirer pour le placer devant la bouche. Sur le papier, cela permet d'optimiser la compréhension, le tout sans avoir à hausser la voix,
  • Paramètres de notification : peut lire l'intégralité des notifications du smartphone. Le genre de fonctionnalité rapidement énervante.

Rien de négatif à dire ici, LG a fait un très bon travail. L'application n'est sans doute pas aussi complète que ce qu'a développé Sony avec Sony Headphones (quoi que…) mais c'est assurément un exemple à suivre. La personnalisation des onglets permet d'améliorer sensiblement la clarté, et la richesse des réglages est bien là.

Bonne connexion, simple usage

Simplicité, simplicité. LG n'a clairement pas voulu se risquer aux codecs énergivores, et ne permet pas non plus de connexion multipoint ici.

Ainsi il faudra se contenter d'une connexion classique, bien que les écouteurs LG FP8 peuvent se connecter tous les deux en mono.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Autre avantage, la compatibilité avec les protocoles d'appairage rapide Google Fast Pair, et Swift Pair (Windows), de quoi largement simplifier la mise en route.

Si la portée est des plus classiques, la stabilité du signal est restée tout à fait bonne lors de nos tests. Le seul bug de connectivité concerne l'affichage du nom du produit sous Android.

Une isolation active qui progresse, mais avec des manques

LG n'a clairement pas l'aura des Airpods Pro ou des excellents Sony WF-1000Xm4 en matière de réduction de bruit.

Les nouveaux Tone Free FP8 profitent tout de même d'une petite amélioration par rapport aux LG FN7. En mode passif, l'isolation n'est pas impressionnante, car elle débute assez tardivement dans les médiums. En revanche, les aigus sont assez bien sabrés.

En Bleu, le signal témoin. En vert, ma réduction de bruit active, efficace avec les basses et le début des médiums, mais très peu performante à partir des 300 Hz. En Orange, le mode Ambiant, sur son réglage classique

L'isolation active est quant à elle assez efficace dès les basses fréquences : elle permet de perdre jusqu'à 20 dB rapidement. Le pic est atteint à partir des 100 Hz (bruit ronronnant assez classique), et devient un peu moins performant ensuite.

Le problème est que le modèle n'est pas bon sur les voix. Surtout, et c'est assez classique sur ce type de produit, son isolation est beaucoup trop faible, au croisement de l'isolation active et de l'isolation passive. Les bruits autour de 1 kHz ne sont presque pas atténués, ce qui influence forcément le ressenti. On peut avoir la meilleure isolation possible dans les basses fréquences, si le reste ne suit pas cela constitue la plupart du temps un vrai problème. Mis à part pour les cas très spécifiques, comme l'avion, toutes les fréquences ou presque sont concernées.

Il faut aussi absolument respecter la bonne taille des embouts avec les FP8 (plus encore qu'avec la plupart des modèles) : si vous choisissez des embouts trop petits, cette isolation risque d'être presque inefficace.

Le retour sonore souffre des même problèmes que les précédents modèles. LG se permet de légèrement booster les médiums sur les FP8, ce qui peut être utile pour les voix, mais n'arrive pas vraiment à rattraper l'atténuation des aigus. Ce mode est donc parfaitement utilisable, mais toujours un peu étouffé, loin de ce que propose les Airpods Pro par exemple.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Enfin, le kit main-libre est assez bon. La captation en milieu calme n'est pas la plus naturelle du monde, mais plus claire et détaillée que la moyenne. En environnement plus vivant, les écouteurs parviennent à largement atténuer le bruit externe, tout en gardant la voix assez intelligible. Nous avons vu mieux dans cette gamme de prix, mais le rendu est tout à fait honnête. Le vent vient toutefois vite limiter les performances.

Petite spécialité du constructeur, présente dans l'option Lab de l'application, le mode « Chuchotement » permet, en théorie, de faciliter la
captation à très bas volume. Pour cela, il suffit de prendre l'écouteur droit,
et de le placer près de la bouche. Le micro peut alors capter une voix à très bas volume. Cette fonction est intéressante, mais seulement sur le papier. En effet, même en baissant largement la voix, le microphone sature trop vite, et le gain en qualité nous semble bien faible. À améliorer donc.

Autonomie très optimiste

LG est plutôt ambitieux concernant l'autonomie du produit, du moins en mode Non-ANC, puisqu'il annonce une endurance de 10 heures en simple charge. Avec ANC, celle-ci retombe à 6 heures. Enfin, le boitier de charge est censé offrir jusqu'à 14 heures supplémentaires, soit à peu près une recharge et 40 %. L'autonomie totale serait donc comprise entre 14 heures 30 et 24 heures.

Avec notre protocole de test, nous avons mesuré :

  • 4 heures 45 avec réduction de bruit active
  • 8 heures – 8 heures 30 sans réduction de bruit active

Le résultat est donc très correct, voire très bon sans ANC, mais tout de même un peu décevant avec réduction de bruit active, car en-deçà des promesses du constructeur. En ajoutant la recharge et demie permise par le boitier, le tout se porte entre environ 11 heures et 20 heures, ce qui là encore est faible si l'ANC est pour vous une priorité. Au moins, la charge est très rapide, ce qui sauve l'ensemble.

Personnalité sonore multiple, mais encore un peu limitée

Pas forcément flamboyante sur la gamme Tone Free FN, la partie sonore a été revue avec les LG FP8. La marque évoque, par exemple, une surface de membrane 75,5 % plus importante, ce qui devrait notamment se ressentir sur les basses.

LG perpétue également son partenariat avec Meridian pour la mise en place des traitements sonores, notamment les cinq égaliseurs prédéfinis. Pour rappel, Meridian est un constructeur assez respecté du monde de l'audio, et le créateur de plusieurs codecs. Son codec MQA, assez répandu sur Tidal, reste pourtant très controversé (mais ce n'est pas le sujet ici).

Mode Naturel, le plus classique. Le son n'est pas dans l'outrance, mais gère malgré tout assez difficilement ses petits écarts. En vert, avec réduction de bruit active. En bleu, sans ANC et avec Ambiant

Beaucoup de présélections sonores sont proposées avec les Free Tone FP8, mais nous commencerons avec le mode que le constructeur désigne comme équilibré, le « Naturel ».

Dans ce mode, les écouteurs présentent en effet un équilibre très correct dans les basses et dans les médiums. Aucune fréquence n'est ici trop accentuée, ce qui permet aux FP8 d'être assez passe-partout.

À l'inverse, le choix dans les aigus est plus discutable. Le début de cette gamme plonge légèrement, pour ne remonter que très tardivement à partir d'un pic assez sec. Cela donne un étrange mélange, un peu voilé par certains aspects, mais également artificiel (pic étrangement géré). Les limites techniques du produit apparaissent assez rapidement. Les LG FP8 conservent une certaine polyvalence, mais ne profitent pas d'une grande richesse sonore, l'ouverture ou le niveau de détail d'un très bon produit, surtout dans cette gamme de prix. Dommage, car les basses sont justement en net progrès, bien plus amples et maitrisées que sur les précédents FN8.

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

La différence entre le mode ANC et les autres se ressent ici principalement au niveau des basses. Le mode ANC place en effet un boost assez resserré dans le bas du spectre. Celui-ci augmente l'impression viscérale des basses, sans que cela ne déborde vraiment sur le reste.

Le mode « Immersive » est sans doute notre préféré. En écartant l'écoute (ce qui passe par une légèrement modification des aigus) sans
trop toucher à la signature sonore, le rendu est plus agréable, sans toutefois gagner en qualité technique. Le niveau de détails ne devient pas soudainement meilleur, mais l'aération permet de mieux organiser les subtilités sonores des pistes écoutées.

Les autres modes sont déjà bien moins intéressants. Le Bass-Boost se contente d'accentuer les graves. Le mode Treble Boost (boost des aigus) tente de rattraper les hautes fréquences, et le fait plutôt bien, mais le rendu n'est pas plus naturel pour autant, car le pic tardif est toujours là et semble déborder.

Enfin, le mode 3D Sound Stage, censé donner une sensation de 3D en écartant la scène et en projetant l'écoute vers l'avant, a tous les défauts classiques de ce type de traitement. La scène est un peu brouillonne, parfois réussie car sensiblement plus large, mais les voix ont presque toujours cet effet de réverbération, façon « je chante depuis mes toilettes ».

© Guillaume Fourcadier pour Clubic

Plus perturbant encore, on retrouve aussi des égaliseurs réglables, peaufinés par Meridian. Toutefois, en valorisant les réglages « extraordinaires » du constructeur audio, ces modes accentuent encore les problèmes des écouteurs dans les aigus. De base, l'écoute est assez voilée et très terne. Même en poussant à fond les aigus (4 et 6 kHz), impossible de revenir ne serait-ce qu'au niveau du mode « Naturel » des égaliseurs Meridian. En bref, ces égalisations réglables sont presque inutiles.

LG a effectivement progressé par rapport à la génération précédente, notamment sur les basses, mais la qualité sonore est encore en retard par rapport à ce que l'on peut attendre d'un tel partenariat.

L'avis de Clubic

Petits et toujours aussi propres, les LG Tone Free FP8 s'appuient sur la formule antibactérienne des précédents modèles pour se distinguer des modèles actuellement sur le marché. Rien à dire ou presque sur la forme, ces true wireless intègrent un système UVnano qui n'empiète pas sur la compacité et la finition de l'ensemble.

LG a également bien revu sa copie en matière d'ergonomie. Les commandes sont particulièrement complètes, et l'application permet d'étendre encore les possibilités.

Dommage que, malgré les progrès de ces FP8, la réduction de bruit et la qualité sonore ne soient pas mieux maitrisées…

Conclusion
Note générale
7 / 10

Compacts et assez bien finis, les LG Tone Free FP8 brillent surtout par une ergonomie complète, appuyée par la richesse des options de l'application Tone Free. En offrant un son un peu plus détaillé et une isolation plus forte sur les voix, les FP8 auraient pu se faire une place parmi les leader du genre… Dommage c'est encore un peu trop peu.

Les plus
  • Commandes complètes et personnalisables
  • Application très fournie
  • Compacité
  • Kit main-libre
  • Système NanoUV intéressant
  • Bonne isolation dans les basses
Les moins
  • Qualité sonore correcte, sans plus
  • Autonomie générale un peu faible avec ANC
  • Isolation trop faible sur les voix
Sous-notes
Construction
7
Confort
7
Ergonomie
9
Isolation
7
Autonomie
6
Qualité sonore
6