Les Airpods Pro sont sans contexte les écouteurs à réduction de bruit les plus célèbres du marché. Forcément, une version 2 était plus qu'attendue, quand bien même nous savions que les changements ne seraient pas révolutionnaires. Les Airpods Pro 2, ou officiellement Airpods Pro 2e génération, arrivent dans un marché déjà acquis à leur cause. Difficile d'imaginer un ratage. Mais une simple stagnation serait mauvais signe.
Au programme : une formule qui évolue quelque peu, tout en profitant des avantages implantés au fil des années dans la première version.
- Excellent ANC
- Meilleur mode transparence du marché
- Qualité sonore, technique et équilibrée
- Excellent confort
- Qualité du kit main libre
- Réglages d'accessibilité très poussés
- Toujours enfermés dans l'écosystème Apple
- Pas de multipoint natif
- Fabrication sérieuse, mais pas haut de gamme
Une formule très confortable et réfléchie, mais toujours pas premium
Inaltérable, la formule Airpods Pro se décline ici dans un appareil esthétiquement identique à la première version. Ainsi, Apple conserve la même forme et les mêmes dimensions, autant sur ses écouteurs que pour leur boîte de charge. Elle met toutefois en avant deux nouveautés : une encoche pour dragonne et des trous qui viennent camoufler un haut-parleur (points sur lesquels nous reviendrons). La formule est éprouvée, avec un design à tige courte et l'utilisation d'une architecture semi-intra peu volumineuse, sans aucune canule.
Dans les très bons côtés, les Airpods Pro 2 conservent le confort assez prodigieux de leurs aînés. Le constructeur avait déjà définitivement installé l'approche semi-intra, car il avait compris que la majorité des utilisateurs n'aiment pas avoir des embouts qui pénètrent profondément dans leur canal auditif. Apple évolue légèrement sur ce point et intègre à présent non pas 3, mais 4 tailles d'embout. Une paire XS (extra small), plus courte que les embouts S, a ainsi fait son apparition. Il est néanmoins curieux de constater la non-compatibilité entre les deux générations d'embouts.
De fait, le confort reste dans ce qui se fait de mieux sur le marché. Les Airpods Pro 2 sont légers, peu intrusifs, et la tenue est bonne en utilisation classique. Bien sûr, rien n'est jamais parfait, et une tranche de la population, certes réduite, risque toujours d'avoir des problèmes, embout XS ou non, à cause du côté légèrement ovoïde des écouteurs. De même, l'utilisation sportive, bien que possible, n'est pas optimale. Pour notre part, l'absence de système de maintien fort a fait que, régulièrement, l'un des écouteurs se décrochait. Enfin, il reste, pour penser à tout le monde, à offrir des équivalents en mousse, comme ce que fait Sony sur ses WF-1000XM4. En effet, certaines oreilles finissent irritées par le silicone, du moins sur les longues sessions.
L'autre avantage de l'ensemble est sa compacité. Outre les écouteurs, la boîte de charge fait partie des plus compactes du marché. C'est d'autant plus louable qu'elle intègre un système de charge par induction avec une compatibilité MagSafe, tout en apportant un grand nombre de cycles supplémentaires aux écouteurs (autour de 4). En ce qui concerne l'encoche réservée aux dragonnes, Apple conserve sa pingrerie habituelle et vend cet accessoire en option pour 14,95 euros.
Si le confort est presque parfait, la construction, certes sérieuse, conserve la philosophie de la gamme Airpods (Airpods Max exceptés), plus grand public que premium. Le plastique blanc est assez dense et la boîte de charge irréprochable sur des points clés comme la charnière, mais l'ensemble, rutilant les premiers jours, est rapidement salissant (il perd rapidement son éclat blanc immaculé) et extrêmement révélateur des moindres microrayures. Sur ce point, des modèles avec une approche plus mate et des matériaux plus « sérieux », comme les Sony WF-1000XM4, vieillissent clairement mieux.
Apple conserve la certification IPX4, ce qui est pratiquement un standard, peu importe la gamme de prix. Mis à part des acteurs comme Samsung ou Jabra, qui atteignent régulièrement une résistance IPX7 ou IP67, peu de marques vont vraiment plus loin qu'Apple. Nous pouvons aussi noter que l'IPX4 concerne également le boîtier, ce qui n'est pas si courant.
Fiche technique Apple AirPods Pro 2 (2022)
Version Bluetooth | Bluetooth 5.3 |
Autonomie écouteurs | 6h |
Poids écouteurs | 10.6g |
Type | Intra-auriculaire |
Réduction de bruit active | Oui |
Version Bluetooth | Bluetooth 5.3 |
Codecs compatibles | SBC, AAC |
Assistant vocal | Siri - Apple |
Distance transmission | 10m |
Application | Non |
Autonomie écouteurs | 6h |
Temps de charge écouteurs | 30mn |
Autonomie boîtier | 30h |
Poids écouteurs | 10.6g |
Poids boîtier | 50.8g |
Dimensions écouteurs | 30.9 x 21.8 x 24 mm |
Dimensions boîtier | 45.2 x 60.6 x 21.72 mm |
Indice de protection | IPX4 |
Une ergonomie enfin complète
Les Airpods Pro premiers du nom avait inauguré le principe du pincement de tige avec retour haptique. Oui, ce principe fonctionnait, mais restait limité, car il n'intégrait aucune commande avancée telle que le réglage du volume. Les Airpods Pro 2 reprennent ce principe :
- 1 pincement : lecture/pause ;
- 2 pincements : piste suivante ;
- 3 pincements : piste précédente/début de piste ;
- Pincement long : changement de mode de réduction de bruit ou appel à Siri (après réglage).
À ceci s'ajoute, enfin, la possibilité de monter ou de baisser le volume grâce à un balayage sur l'avant de la tige. Nous n'allons pas crier à la révolution, loin de là, mais cela autorise enfin une navigation complète, d'autant plus que la zone tactile est assez précise. En revanche, le placement et la petitesse de cette dernière font qu'il faut procéder avec une certaine délicatesse.
Bien sûr, Apple conserve le principe de pause/lecture automatique lorsque l'on enlève un écouteur. Ce principe est encore plus réactif qu'avant et peut être désactivé si besoin. Notons tout de même que cette technologie n'est disponible que sur un environnement Apple. Utilisés sur Android, les Airpods Pro 2 ne coupent pas le flux audio.
Cela va de pair avec une gestion de la connexion optimisée pour les systèmes Apple. En effet, si les deux écouteurs sont retirés lors d'une connexion sous iOS (ou iPadOS/macOS), le pont de connexion audio (profil A2DP) est coupé afin d'optimiser l'autonomie. Sous Android, cela n'est pas le cas. Heureusement, le contrôle du volume tactile fonctionne, peu importe l'appareil connecté.
Plus original, le boîtier de charge devient lui aussi ergonomique, puisqu'il intègre à présent un haut-parleur dédié. Gadget en apparence, il agit comme une invite de charge, mais permet surtout d'émettre un son de forte intensité lorsqu'on le recherche dans l'onglet Localiser. Retrouver les écouteurs par ce procédé est maintenant assez classique dans le marché, mais ajouter cette fonction au boîtier est une très bonne idée en pratique, sachant que cet objet est aussi facile à perdre.
Le plein de fonctions, mais seulement pour Apple
Inutile de le préciser, tous les réglages possibles et les petits plus ne sont accessibles que sur l'environnement Apple. Cela reste logique et acceptable sur de nombreux points, comme l'utilisation de technologies maison (type audio spatial ou Localiser) ou certains réglages avancés propres à iOS/iPadOS. Mais ne pas fournir au moins un utilitaire officiel pour Android, ne serait-ce que pour des réglages basiques et l'affichage du niveau d'autonomie, est frustrant, voire un peu ridicule. L'excuse du « mais quel utilisateur Android achète des Airpods ? » nous semble un peu facile, mais symptomatique de ce que sont vraiment les true wireless : des objets connectés faisant du son, avec des logiques de clans, et non des appareils audio avec des fonctions connectées.
Passé ce constat, et de retour sur iOS, nous pouvons saluer le chemin parcouru par rapport aux premiers firmwares des Airpods Pro 1. L'expérience utilisateur des Airpods Pro 2, sans être parfaite, parvient à être à la fois clé en main (pour l'utilisateur lambda) et potentiellement riche. Cela passe bien sûr par le principe d'appairage rapide Apple, qui évite à l'utilisateur débutant de passer dans les réglages Bluetooth.
Les réglages des écouteurs sont très bien pensés, car ils se concentrent sur l'essentiel, en tout cas l'essentiel que peut demander un utilisateur classique. La fenêtre affiche le niveau de batterie des écouteurs et du boîtier, un réglage du type réduction du bruit, un test d'ajustement des embouts (déjà effectué au premier appairage), l'utilisation de l'audio spatial ainsi que l'activation et la désactivation de plusieurs réglages ergonomiques : détection du port, transparence adaptative (nous y revenons plus bas) et assignation du pincement (Siri ou basculement de l'ANC). À ceci s'ajoutent des options qui auraient pu, selon nous, déjà être placés dans l'onglet Accessibilité, comme la préséance des microphones en appel, pas franchement parlant pour un utilisateur lambda. Deux de ces réglages sont également accessibles depuis le Control Center : type de réduction de bruit et audio spatial.
Mais la force de ces écouteurs réside dans leurs options d'accessibilité, très diverses, dont certaines n'ont pas d'équivalent chez la concurrence. Saluons par exemple la possibilité d'ajuster la durée entre deux appuis sur la tige (pour que l'action soit prise en compte), le temps d'appui pour basculer vers l'ANC, ou encore l'écart de temps entre deux balayages pour modifier le volume. Cela s'accompagne de la possibilité d'activer ou de désactiver ce balayage de la tige, ainsi que de fonctions plus spécifiques, comme l'activation de l'ANC lorsqu'un seul écouteur est utilisé.
Nous parlons à chaque fois de fonctions en apparence anecdotiques, mais qui permettent réellement de se bâtir une expérience à la carte, selon les habitudes et les préférences de chaque utilisateur.
Un sous-onglet Audio/Visuel (connecté aux options d'accessibilité du téléphone) regroupe quelques fonctionnalités plus spécifiques telles que la possibilité de jouer des sons d'ambiance en arrière-plan (type bruit blanc ou bruits de nature) ou le passage à un mode Audio mono. Le plus classique, mais également le plus utile en matière d'accessibilité, est probablement la balance droite/gauche. Il est cependant dommage de ne pas aller plus loin sur la partie purement audio. Il manque un véritable égaliseur pour aller plus loin que le petit ajustement proposé pour les basses et les aigus, ainsi que des options propres aux malentendants, comme l'accentuation du mode Transparence. Cela viendra peut-être avec une éventuelle mise à jour LE Audio, standard avant tout pensé pour cette cible. Nous pouvons également rappeler qu'Apple est présente dans le domaine des aides auditives via son programme MFi.
Connectivité maison et peut-être plus ?
On ne se refait pas, surtout quand on est aussi têtu qu'Apple. Ainsi, les écouteurs, propulsés par une nouvelle puce H2, restent logiquement campés sur une connectivité 100 % maison. Seuls les codecs AAC et SBC sont supportés. Il n'y a pas de multipoint classique, mais un basculement audio entre appareils Apple, et seul l'appairage rapide de la marque est présent.
Des âmes un peu naïves espèrent toujours l'arrivée d'un codec lossless ou HD sur les Airpods, mais nous voyons mal Apple sacrifier la stabilité de connexion et l'autonomie pour quelque chose qui ne parlera pas au grand public.
Au moins, les Airpods Pro 2 sont toujours très stables et jouissent d'une assez bonne portée, à défaut d'être les champions dans ce domaine. Relevons tout de même quelques problèmes de stabilité sur certains téléphones, en particulier sur les Pixel récents. Du fait de la gestion particulière du profil Audio A2DP (différente sur Apple et Android), les écouteurs ont tendance, selon les modèles, à couper le flux sans arrêt, sans pour autant se déconnecter. Cela se réglait, dans un premier temps, en désactivant le déchargement du profil A2DP dans les options développeurs Android. Le problème est à présent complètement réglé grâce à l'arrivée du récent firmware 5B58 (sur lequel nous avons fait l'essentiel des tests).
Une certaine universalité de connexion sera peut-être possible, si les Airpods Pro 2 sont compatibles avec le standard LE Audio. La puce H2 est compatible Bluetooth 5.3, une condition nécessaire (5.2 ou 5.3) bien qu'insuffisante. Le listage présent sur le site de Bluetooth ne donne pas de précisions sur les couches supportées, en particulier l'Isochronous Adaptation Layer (ISOAL), base matérielle du standard.
Avis purement personnel de la rédaction : il est difficile de penser qu'Apple n'ait pas prévu le futur quand on connaît le suivi appliqué à ses différents appareils.
Réduction de bruit en progrès, transparence parfaite et microphones au top
À l'époque de la sortie des premiers Airpods Pro, la réduction de bruit active était loin d'être à maturité. Seul Sony avec ses WF-1000XM3, tout comme les Libratone Track Air+, parvenait à un résultat convaincant. Les écouteurs du constructeur se sont instantanément imposés comme un classique, car ils dépassaient en efficacité tout ce qui existait. Trois années plus tard, le marché a largement évolué, et même des écouteurs à moins de 100 euros possèdent un ANC convaincant. Pourtant, les premiers Airpods Pro, contre toute attente, sont toujours parmi les excellents élèves. La concurrence haut de gamme n'a pu, au mieux, que rattraper Apple, ou juste faire un peu mieux sur quelques produits comme les Sony WF-1000XM4.
Sans trop de surprises, le constructeur ne révolutionne pas sa formule, puisque l'isolation dans les basses est à peu près semblable à ce qui existait déjà, avec quelques précieux dB grappillés. En revanche, les Airpods Pro 2 parviennent à faire encore mieux dans les médiums, ce qui bénéficie en majorité sur l'isolation des voix, point déterminant. Sur ce plan, nous pouvons noter une belle linéarité entre basses et médiums, ce qui donne une atténuation à la fois très importante, mais surtout uniforme, sans « creux » qui viendrait ruiner le reste. Sur ce plan, difficile de trouver un concurrent digne de ce nom.
On sent bien que la puissance de la puce H2 et les algorithmes de traitement Apple font la différence. C'est particulièrement vrai pour le passage du 1 kHz. En effet, cette fréquence marque généralement le croisement entre isolation active et isolation passive, ce qui donne une atténuation rarement convaincante, voire presque nulle. Les premiers Airpods Pro parvenaient déjà à dépasser cette limite, et les Airpods Pro 2 font encore mieux. Clairement, l'ANC parvient encore à bien travailler autour de 1 kHz, avec toutefois moins d'efficacité sur les sons complexes (les harmoniques de la voix notamment). Les Bose QC Earbuds II arrivaient déjà à un excellent résultat, et les écouteurs d'Apple parviennent à monter légèrement le niveau, bien que cela soit léger en pratique. Le seul talon d'Achille, par rapport aux Sony WF-1000XM4 du moins, reste les aigus, en particulier le début des aigus en mode ANC.
D'une manière générale, si l'atténuation est bien en progrès et dans ce qui se fait de mieux (si ce n'est qu'elle est la meilleure), elle ne fait pas passer en soi un véritable cap psychologique.
Autre point assez bluffant : le retour sonore. Les Airpods Pro étaient déjà des modèles du genre, et la 2e génération perpétue la formule avec la même efficacité. Mis à part dans les extrêmes aigus, atténués de seulement quelques dB, les écouteurs suivent presque parfaitement la courbe idéale. Les Airpods Pro 2 sont parmi les rares écouteurs à être réellement utilisables dans ce mode et à reproduire avec précision l'environnement sonore. Ils apportent surtout un mode Adaptatif qui permet d'automatiquement baisser les sons de trop forte intensité. Ce mode est vraiment efficace, car il est très réactif et pertinent dans ses choix.
Cerise sur le gâteau, la partie main libre est en progrès. La captation est particulièrement naturelle en milieu calme, sans artefact marqué ni exagération des plosives (sons B et P). En milieu très bruyant, la voix est plus étouffée, mais toujours audible, bien mise en avant, et la réduction de bruit est très efficace. Seuls quelques rares bons élèves comme les Jabra Elite 7 Pro font à peu près aussi bien, même si tout dépend des situations. Bien sûr, les écouteurs true wireless ne font toujours pas aussi bien qu'une utilisation directe du téléphone.
Autonomie dans la moyenne
Le petit volume occupé par les Airpods Pro 2 ne permet pas encore de faire des miracles sur l'autonomie, annoncée à 6 heures (ANC) et 8 heures en simple charge. Sur ce point, avec un iPhone, les chiffres sont plutôt bien respectés. Il est ainsi possible d'atteindre sans trop de problèmes les 6 h 15 avec ANC, et environ 8 heures sans. Quant au boîtier de recharge, nous pouvons compter sur un peu plus de 3 cycles et demi de recharge en pratique, ce qui permet de dépasser les 25 heures en pratique, voire d'atteindre les 30 heures, ce qui est une très bonne performance.
La recharge du boîtier passe toujours par une connectique lightning, et non par de l'USB-C. À ceci s'ajoute une compatibilité avec la charge sans-fil, déjà présente sur la première version, mais également une compatibilité avec le chargeur MagSafe des Apple Watch. Un petit plus qui reste bon à prendre, sans pour autant révolutionner l'ergonomie.
Un son étonnamment raffiné
L'architecture sonore des écouteurs n'a en apparence pas subi de transformation radicale. On note tout de même l'utilisation d'un tout nouveau transducteur dynamique, légèrement moins large qu'auparavant, mais visiblement optimisé, ainsi qu'un meilleur traitement sonore apporté par la puce H2.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Apple a réglé ses écouteurs très intelligemment, sans oublier les fondamentaux techniques de ses premiers Airpods Pro. Ici, la signature sonore n'est pas neutre, mais est globalement équilibrée, avec quelques accentuations qui permettent de mettre en valeur l'énergie et la clarté. Ainsi, les basses sont mises en avant à travers une pente douce. Cela donne un rendu moins accentué que sur les Bose QC Earbuds II ou les Huawei Freebuds Pro 2, mais légèrement plus précis, plus détaillé. Les petites nuances et inflexions sont parfaitement reproduites sur les écouteurs, qui ne débordent tout simplement jamais, même à fort volume. Encore une fois, la marque montre un véritable savoir-faire dans le domaine.
De l'autre côté du spectre, les Airpods Pro 2 mettent plus en avant les aigus qu'auparavant. Ils jouent notamment sur une meilleure extension et sur un pic autour des 8-10 kHz, ce qui apporte davantage de clarté que sur la première version. Ce point reste toutefois assez dépendant de la bonne position des écouteurs dans l'oreille. Cette gamme de fréquences marque, selon nous, la véritable amélioration technique entre les deux générations d'Airpods Pro.
Sans surprise, les médiums jouissent toujours d'un excellent équilibre, avec une légère mise en avant des voix.
D'une manière générale, les écouteurs affichent une excellente technicité, sans pour autant verser dans une représentation spectaculaire. Le niveau de détail est là, la scène sonore plutôt large, mais surtout profonde, avec un réel travail sur la séparation des différents instruments et des voix. Exception faite sur des mixages très congestionnés, ce modèle conserve une très bonne aération.
Ce caractère permet aux Airpods Pro 2 d'être particulièrement polyvalents tout en étant un peu plus joueurs que la version précédente. Par comparaison, les Bose QC Earbuds II sont plus puissants, avec des accentuations dans les mêmes gammes de fréquences, mais plus marquées. L'ensemble est plus énergique que sur les écouteurs Apple, ce qui est très profitable sur les styles énervés. On peut également noter un niveau de détail au moins équivalent et une scène sonore aussi profonde. Mais cela se paye par une personnalité moins magnanime sur les mixages agressifs et des voix moins agréables. C'est un choix à faire, mais les Airpods restent un peu plus polyvalents.
Autres concurrents potentiels, les Huawei Freebuds Pro 2 possèdent un niveau de détail équivalent et des basses moins maîtrisées, mais une gestion plus fine des aigus. À l'inverse, ils ont tendance à davantage accentuer les très hautes fréquences, ce qui peut les rendre un peu trop brillants.
Ce constat revient assez souvent, même face aux meilleurs élèves Sony WF-1000XM4 et Sennheiser Momentum True Wireless 3. Ces deux paires proposent un son plus puissant, plus enveloppant, plus spacieux, mais avec une signature sonore moins équilibrée. C'est là aussi une affaire de choix, mais ce trio est, dans les écouteurs « connus », le top du top.
L'audio spatial conserve quant à lui les mêmes qualités et les mêmes limites que sur les autres Airpods. On peut le dire, le système Apple est le plus efficace du genre pour une représentation 3D cohérente. Le rendu est particulièrement efficace pour les films pensés en conséquence (Atmos). Cela apporte une localisation efficace des sons, mais parvient à un résultat cohérent depuis une source stéréo. En musique, le principe est loin d'être un gadget, mais il reste très dépendant du genre. Un style simple, aéré, si possible ambiance bar jazz, permet à l'audio spatial d'apporter un vrai plus. À l'inverse, les styles très rentre-dedans vont rapidement noyer le message sonore, même en partant d'un mixage Atmos.
Sur iOS 16, Apple propose une analyse de la forme de la tête et des oreilles, via son scanner Face ID, afin d'appliquer une courbe HRTF (comportement des sons par rapport à notre morphologie) personnalisée. Les résultats sont, semble-t-il, assez divers, mais nous n'avons pour notre part pas constaté d'amélioration dramatique.
Encore plus matures et technologiques que les Airpods Pro premiers du nom, les Airpods Pro 2 se replacent sans trop d'effort au sommet de la hiérarchie des écouteurs true wireless, aux côtés de quelques autres concurrents.
Si la qualité de fabrication est assez standard, la création Apple est l'une des plus compactes (particulièrement le boitier) du genre. Portés par le meilleur confort actuel, à égalité avec les Jabra Elite 10, ces écouteurs semi-intra adoptent une ergonomie simple mais complète, qui couvrent l'ensemble des fonctions. En revanche, s'ils s'affirment comme des écouteurs parfaits au quotidien, l'ensemble de l'ergonomie n'est véritablement débloquée qu'avec les smartphones iOS.
La réduction de bruit active n'est pas en reste, nous avons droit à un sommet en matière d'isolation des basses et des médiums. Seuls les aigus (isolation passive) pourraient être optimisés, car sont moins atténués qu'avec des écouteurs intra-auriculaires comme les Sony WF-1000Xm5.
Enfin, la qualité sonore, tout en équilibre et en nuance, montre qu'une voie autre que le tout-basseux est possible. Malgré leurs quelques menus défauts, les Airpods Pro 2 sont donc les écouteurs sans fil les plus complets actuellement.
- Excellent ANC
- Meilleur mode transparence du marché
- Qualité sonore, technique et équilibrée
- Excellent confort
- Qualité du kit main libre
- Réglages d'accessibilité très poussés
- Toujours enfermés dans l'écosystème Apple
- Pas de multipoint natif
- Fabrication sérieuse, mais pas haut de gamme