Les trois géants vont devoir témoigner cette semaine devant des juges de la chambre du Congrès lors d'une audition dont le thème majeur devrait être la liberté d'expression et la censure.
Et une nouvelle audition, une ! CNET annonce que les représentants des sociétés Google, Facebook et Twitter sont convoqués le mercredi 10 avril devant un sous-comité du Sénat des États-Unis pour répondre des accusations de censure des discours conservateurs sur chacune des trois plateformes. Des faits que les trois mastodontes du numérique ont toujours nié jusque-là.
Les médias sociaux sous pression
Le nom, le thème donné de l'audience à venir en dit long sur les enjeux à long terme : « Liberté d'expression étouffante : censure technologique et discours public ». Les réseaux sociaux et les entreprises qui les hébergent sont de plus en plus accusés de laisser en ligne des contenus peu recommandables, qui peuvent inciter à la haine et à la violence.Dans le même temps, les acteurs comme Google, Twitter et surtout Facebook sont pointés du doigt pour de sérieux défauts de modération, et c'est notamment en ce sens que Mark Zuckerberg a pris la parole la semaine dernière. Le patron de Facebook s'est livré dans une tribune dans laquelle il décrit les quatre domaines à réglementer au plus vite en ligne : les contenus violents et haineux, la protection des élections, la défense de la vie privée et la portabilité des données.
Les auditions s'enchaînent
Une première réponse de Facebook a été de lancer une grande consultation auprès du grand public dans le but de créer un Conseil de surveillance indépendant qui sera chargé, à l'échelle mondiale, de réguler et de traiter les contenus litigieux hébergés sur la plateforme. Nul doute que l'initiative sera évoquée lors de l'audition devant le Sénat.La date du 10 avril n'a en tout cas pas été choisie au hasard par les législateurs américains puisque la veille, mardi 9 avril, c'est devant le Comité judiciaire du Sénat que Facebook et Google sont convoqués, pour se défendre sur l'épineux sujet de la propagation du nationalisme blanc et du séparatisme sur leurs plateformes. Histoire de faire d'une pierre deux coups.