Antitrust : la justice américaine ouvre officiellement une enquête à l'encontre des géants du numérique

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 24 juillet 2019 à 10h50
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Sans jamais les nommer directement, Google, Apple, Facebook et Amazon sont quelques-unes des cibles de la justice américaine, qui vient d'ouvrir une enquête sur leurs pratiques supposées anticoncurrentielles.

L'étau semble s'être plus que jamais resserré autour des Gafam et des autres géants du numérique. Mardi 23 juillet, le département de la Justice des États-Unis a annoncé, dans un communiqué officiel, avoir démarré l'examen des pratiques anticoncurrentielles des plateformes en ligne, des réseaux sociaux, des moteurs de recherche et des grands sites de e-commerce. L'examen fait office d'enquête généralisée qui pourrait, à terme, coûter très cher aux grands noms du secteur.

L'enquête va déterminer les conséquences des pratiques des géants du numérique sur l'innovation, la concurrence et les consommateurs

Le ministère de la Justice américain a confié l'enquête à sa division antitrust. Celle-ci va devoir déterminer si les plateformes en ligne occupant une position de leader du marché, ont acquis un vrai pouvoir de marché et si elles adoptent des pratiques visant à réduire et à écarter la concurrence. L'institution n'a pas l'intention d'être clémente et le sera encore moins si elle tend à prouver que les pratiques antitrust des géants du numérique ralentissent l'innovation et/ou portent préjudice aux utilisateurs-consommateurs.

« Sans la discipline d'une concurrence réelle sur le marché, les plateformes numériques risquent de ne pas répondre aux demandes des consommateurs », redoute le procureur général adjoint de la division antitrust, Makan Delrahim. Fort logiquement, le département de la Justice ne nomme aucune entreprise en particulier dans son communiqué. Mais on se doute que des sociétés comme Google, Apple, Facebook ou Amazon sont parmi les principales visées par l'examen.

L'aboutissement de la collaboration entre élus et régulateurs

Le ministère de la justice a clairement indiqué son objectif : « évaluer les conditions de concurrence sur le marché en ligne de manière objective, impartiale, et veiller à ce que les Américains aient accès à des marchés libres au sein desquels les entreprises se font concurrence pour fournir les services souhaités par les utilisateurs. »

Aux USA, les élus et régulateurs ont déjà posé les bases de cette enquête désormais officielle. Au début du mois de juin, nous vous informions que la Commission fédéral du commerce (FTC) américaine s'était déclarée compétente pour enquêter sur les pratiques de Facebook et Amazon, laissant Apple et Google aux mains du ministère de la Justice.

Source : The United States Department of Justice
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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chickenwing

Je peux déjà vous donner la conclusion :
“All is good. Qu’on leur donne une médaille.”

Peter_Vilmen

Non justement, il me semble que les giants tech n’ont pas du tout l’appui inconditionnel du gouvernement, Google penche vers les démocrates et un ennemi des républiquains, et les auditions de Zuckerberg au sénat c’était pas du pipeau.

A mon avis, le but est de leur mettre la pression et peut-être de négocier quelque chose. On sait wue le gouvernement souhaitait supprimer l’encryption end-to-end de whatsapp, offrie des backdoors à la NSA sur les Iphones, … .

Ce qui est marrant c’est que juste sous leur nez ils ont deux opèrateurs mobiles qui pratiquent des tarifs exhorbitants, et personne ne va les embêter, probablement grace à quelques donations juteuses bien placées.

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