Ce dispositif devrait permettre de simplifier l'embarquement, dont les informations seront associées aux données biométriques du voyageur. L'expérimentation va durer 18 mois, sous le contrôle de la CNIL.
L'Aéroport de Paris Orly va mettre en place dès le début de l'année 2020 la reconnaissance faciale aux portes d'embarquement. Deux compagnies aériennes, Air France et une autre encore inconnue, vont donner la possibilité à leurs usagers d'enregistrer avant le vol une empreinte de leur visage qui servira de carte d'embarquement. Plus besoin de ce fait de carte papier ou numérique pour accéder à l'avion.
Une authentification immédiate mais strictement régulée
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) sera impliquée dans cette expérimentation, qui devrait durer 18 mois, et se chargera de contrôler l'utilisation des données personnelles recueillies par les compagnies aériennes.L'organisme a déjà édicté ces conditions, comme le consentement explicite de l'usager lors de la réservation mais également le fait que les empreintes biométriques soient immédiatement détruites après réalisation de l'authentification.
Seuls trois vols réguliers feront partie de ce test grandeur nature, « vraisemblablement dans l'espace européen » selon un porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP) interrogé par L'Express. Les clients ne souhaitant pas participer à l'expérience pourront utiliser leur carte d'embarquement, de la même manière qu'aujourd'hui.
Les Aéroports de Paris expérimentent depuis quelques mois la reconnaissance biométrique
Le Figaro rappelle que les aéroports parisiens utilisent déjà la reconnaissance faciale pour les arrivées à la frontière, à travers des sas appelés « PARAFE » (Passage Automatisé Rapide Aux Frontières Extérieures). Ces systèmes ont permis en quelques mois de réduire de moitié le temps d'attente avant d'entrer sur le sol français.Le déploiement de l'embarquement par reconnaissance faciale pourrait quant à lui prendre plusieurs années, ADP a pour objectif la fin de l'année 2024 pour adopter plus largement le dispositif et l'étendre à la majorité des vols commerciaux.
Source : Le Figaro