En mettant en ligne mercredi la carte mondiale des requêtes gouvernementales, Google est entré dans les bonnes grâces du Conseil de l'Europe.
Hier, son Secrétaire Général, Thorbjørn Jagland, a salué l'initiative : « Le public a le droit de savoir ce que les gouvernements demandent de retirer d'internet. La transparence est indispensable pour protéger la liberté d'expression. », a-t-il souligné.
Mais Jagland ne s'est pas arrêté là et a également mis en garde les pays européens contre l'abus de requêtes auprès de Google. « J'invite instamment les gouvernements européens à s'abstenir de filtrer les contenus publiés sur internet pour des motifs autres que ceux spécifiés à l'Article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme » qui définit le droit à la liberté d'expression.
L'initiative de Google pourrait-elle provoquer du remous envers des Etats européens adeptes des requêtes de filtrage ? On peut se poser la question. Sur les 10 premiers pays listés par Google, 4 appartiennent à l'Union Européenne : l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne. Mais trop peu de détails sont donnés pour permettre de connaître clairement le sujet des requêtes, même si Youtube apparaît comme le principal service concerné.
« «Seuls le dialogue et la coopération entre les acteurs gouvernementaux, les acteurs non gouvernementaux, les organisations internationales et la société civile permettront de définir des solutions profitables à chacun. », commente Jagland, avant de conclure « Un “Internet pour tous” est une aspiration légitime qui doit être assortie d'un maximum de droits et de services soumis à un minimum de restrictions. »
Voilà de quoi méditer.