Selon étude dévoilée par le site Career Builder, 17% des télétravailleurs américains travailleraient une heure ou moins lorsqu'ils sont chez eux. De quoi refroidir les entreprises qui seraient tentées par la mise en place de ce type de méthode.
L'enquête, menée auprès de 5 299 employés, révèle que le télétravail n'est pas vraiment synonyme d'investissement et de concentration, du moins aux Etats-Unis. 35% des personnes interrogées indiquent travailler de chez eux 8 heures ou plus dans la journée, 40% entre 5 et 7 heurs, 8% entre 2 et 4 heures, et 17% 1 heure ou moins.
Paradoxalement, la tendance affichée est, d'un certain point, meilleure qu'en 2007, année où une étude similaire dévoilait que seulement 18% des télétravailleurs pouvaient être assidus 8 heures ou plus chez eux. 24% indiquaient également ne travailler qu'entre 2 et 4 heures. Par contre, Le pourcentage d'employés travaillant à peine une heure a, quant à lui, augmenté de 2%.
« Pour éviter les situations où les télétravailleurs ne sont pas efficaces dans les temps impartis, les managers ont besoin d'être clairs sur leurs attentes et établir des objectifs quotidiens. L'autonomie du travail à domicile peut être très enrichissante, tant qu'elle ne diminue pas la productivité » a commenté Rosemary Haefner, en charge de l'étude.
Les études se focalisant sur la relation qu'entretiennent les employés avec leur travail lorsqu'ils sont chez eux montrent un comportement variable. Une étude de Xobni dévoilée l'année dernière indiquait de son côté que la consultation de sa boîte mail professionnelle à domicile était très rependue chez les américains et les britanniques, estimant « devoir fournir une réponse rapide même en dehors des heures de travail ».
Une dévotion qui n'est visiblement pas la même lorsque tout le temps de travail est réalisé à domicile, où les tentations sont grandes : étonnamment, le premier élément de distraction des télétravailleurs serait les travaux ménagers à 31%, suivis par la télévision (26%) et les animaux de compagnie (23%), les enfants n'arrivant qu'en sixième position (15%).
Malgré ce constat, l'adoption du télétravail aux USA s'est étendue depuis 2007 : 10% le pratiquent au moins une fois par semaine aujourd'hui, contre 8% il y a 4 ans. « L'adoption massive des smartphones et des technologies de réseaux avancées font que les télétravailleurs sont connectés à leur bureau comme jamais auparavant. Par conséquent, les entreprises offrent de plus en plus la possibilité de travailler chez soi » ajoute Rosemary Haefner.
Il ne faudrait cependant pas perdre de vu l'attrait mis en avant par 30% des personnes interrogées : le télétravail, c'est aussi le moyen de travailler en pyjama. Mais il n'est pas certain que les entreprises retiennent cet argument en comparaison d'une perte de productivité...