Mozilla a annoncé hier la disponibilité de mozjpeg 2.0, une nouvelle version plus aboutie de l'encodeur JPEG alternatif qu'il a présenté en début d'année.
À 22 ans, le JPEG reste à la hauteur des codecs les plus récents
Mozilla Research mène depuis près d'un an une recherche portant sur les formats de compression d'image avec pertes. Les chercheurs ont estimé que les nouveaux formats WebP et JPEG XR portés par Google et Microsoft n'apportaient pas de gains suffisants justifiant leur adoption. Ils ont alors entrepris d'améliorer encore l'efficacité du JPEG — publié en 1992, il y a 22 ans — en concevant leur propre encodeur mozjpeg.Mais il peut encore s'améliorer
Quelques mois après la sortie d'une première version qui ne prenait en charge que l'encodage progressif, Mozilla Research a publié hier une nouvelle version plus aboutie. mozjpeg 2.0 fonctionne désormais avec l'encodage baseline, le plus répandu.L'apport principal de ce nouvel encodeur est la quantification en treillis (trellis quantization). Elle permet de porter la réduction de taille à qualité constante à 15% par rapport à l'habituel libjpeg-turbo, contre 10% avec la première version, avec une moyenne honorable de 5%.
Facebook, le plus important hébergeur d'images au monde, a annoncé dans la foulée avoir apporté son soutien. Le réseau social a offert 60 000 dollars (environ 45 000 euros) à Mozilla Research et a commencé à tester l'encodeur.
Rappelons d'ailleurs que mozjpeg n'est qu'un encodeur. Il produit des fichiers respectant scrupuleusement le standard JPEG et qui sont parfaitement décodés par les millions de navigateurs et autres logiciels en circulation. C'est une des raisons pour lesquelles Mozilla n'a pas (encore) adopté le profil Main Still Picture (MSP) du HEVC, bien qu'il soit selon ses propres recherches plus efficace que les trois codecs sus-cités.
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