La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a analysé l'avènement du successeur de Zone Téléchargement, qui partage avec lui le nom et le design.
Zone Téléchargement remplacé au bout de quelques semaines seulement
Lorsque les autorités ont arrêté les administrateurs du site Zone Téléchargement, elles ont frappé un site qui, au moment de l'opération, était le 11ème site le plus visité de France, avec près de 4 millions de visiteurs uniques par mois. Toute la presse s'était alors fait l'écho de cet événement qui avait été qualifié de véritable réussite et de coup dur pour le téléchargement illégal.Malheureusement pour Hadopi, quelques semaines plus tard, plusieurs copies du site Zone Téléchargement ont fait leur apparition. L'une d'entre elles a réussi à sortir du lot et à devenir la nouvelle référence française du téléchargement illégal : zone-telechargement.ws. Apparue, selon Alexa, durant le mois de décembre 2016, la copie a réussi à se retrouver à la 29ème place des sites les plus visités de France en octobre 2017.
Une véritable copie avec le même objectif financier
Hadopi a analysé la création de ce site et son succès dans un rapport publié le 9 octobre 2017. En partageant le même nom et la même charte graphique que zone-telechargement.com, zone-telechargement.ws a rapidement trouvé son public, ce qui explique en grande partie la croissance fulgurante de son trafic.Selon Hadopi, seuls 14 comptes sont responsables de la mise en ligne de 90 % des contenus. En quelques mois à peine, ces comptes ont mis en ligne plus de 1.000 fichiers par semaine afin de proposer un catalogue exhaustif et capter le plus de trafic possible. Le rapport précise qu'il s'agit bien de nouveaux fichiers et non d'une duplication des adresses de téléchargement de l'ancien site.
Naturellement, l'objectif du site est l'argent : comme le site original, zone-telechargement.ws utilise la technique de l'obfuscation de liens pour doubler le nombre de publicités, très nombreuses et douteuses, que le visiteur doit afficher s'il veut télécharger son fichier illégal. Ces obfuscateurs de liens ont également pour objectif de rendre les liens difficilement repérables par les robots utilisés par les ayant-droits pour signaler les contenus violant les droits d'auteur.
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