Le moteur de recherche va être contraint de passer à la caisse pour des faits qui remontent à 2013 et 2014.
Pour Yahoo, l'affaire n'est pas de première fraîcheur. En 2013, le moteur de recherche avait subi la plus violente attaque de son histoire, vécue comme « le hack du siècle ». Un piratage dantesque, émanant peut-être de proches du Kremlin sans toutefois que la suspicion soit confirmée, avait touché 3 milliards de comptes, puis 500 millions de plus en 2014. L'affaire ne fut révélée qu'en 2016, en marge du rachat de l'entreprise par Verizon, géant des télécoms, via sa filiale Oath. La mise en lumière de l'affaire avait d'ailleurs bien failli faire capoter l'opération commerciale. Cette fâcheuse période va coûter cher à Yahoo qui s'apprête à régler une amende de 50 millions de dollars valant dommages-intérêts.
200 millions de personnes vont être indemnisées
La somme devrait être reversée aux 200 millions de personnes dont les données personnelles -noms d'utilisateurs, dates de naissance, numéros de téléphone, mots de passe cryptés) ont été volées. La moitié sera prise en charge par Verizon, et l'autre par Altaba, la société héritière née des cendres de Yahoo. Outre l'amende, Yahoo devra s'acquitter des 37,5 millions de dollars de frais d'avocats. Mais la société californienne a proposé d'aller plus loin.Au terme de l'accord entériné ce lundi entre Yahoo et les avocats des victimes, la firme souhaite ainsi offrir deux années de service de surveillance de crédit à chacun des plaignants. Les clients premium, eux, peuvent demander un remboursement à hauteur de 25%.
L'accord n'est cependant pas définitif, la cour fédérale de San José, en Californie, doit encore l'approuver. Elle examinera, à ce propos, le dossier le 29 novembre prochain.