Annoncé en avril dernier et finalisé en août, le rachat d'Instagram par Facebook pour la somme finale de 747 millions de dollars a beaucoup fait parler de lui. En ligne de mire : le montant de la transaction, initialement d'un milliard de dollars, mais revu à la baisse en raison de la dégringolade de la valeur de l'action Facebook. Reste que, malgré la baisse du prix de l'action, le tarif pour le rachat de l'application de photos est tout de même conséquent.
Néanmoins, Kevin Systrom, le fondateur d'Instagram, avait défendu cette démarche en expliquant qu'il s'agissait de la meilleure des choses à faire pour l'avenir du service, assurant au passage lors d'une audience devant le California Corporations Department n'avoir « jamais reçu aucune autre offre ». Lors du même témoignage, qui visait à assurer que le rachat d'Instagram par Facebook était dans l'intérêt des premiers investisseurs de l'application, Systrom avait ajouté avoir « parlé à d'autres entreprises » mais n'avoir « jamais reçu d'offres formelles » de la part de ces dernières.
Des déclarations sur lesquelles revient le New York Times : le quotidien explique avoir eu accès à des documents qui entrent en contradiction avec les déclarations sous serment de Kevin Systrom. « Monsieur Systrom et Mike Krieger, l'autre fondateur d'Instagram, ont tenu plusieurs réunions en mars avec des cadres supérieurs de Twitter » explique le site, évoquant des sources des deux côtés. A cette occasion, un « accord verbal » aurait été établi pour un rachat d'un montant de 525 millions de dollars. Systrom et Krieger auraient répondu à Twitter le 20 mars, déclarant vouloir rester « indépendants ». Moins de 3 semaines plus tard, Facebook annonçait le rachat d'Instagram.
Face à ces informations, Instagram n'a pas encore réagi. Il est difficile de savoir si l'entreprise pourrait rencontrer des problèmes dans le cas où cette affaire était avérée : le California Corporations Department a de son côté explique ne pas avoir « reçu de plainte ou de réclamation » concernant l'acquisition d'Instagram par Facebook. Depuis Twitter semble être passé à autre chose en lançant sa propre collection de filtres pour photos, mais face à ce nouveau rebondissement, les choses pourraient éventuellement changer.