Star Wars Identités : une expo interactive dans l'univers des Jedi

Audrey Oeillet
Publié le 19 février 2014 à 17h05
Depuis le 15 février dernier, la Cité du Cinéma basée à Saint-Denis en banlieue parisienne accueille Star Wars Identités, une exposition centrée sur l'univers de la saga de LucasFilms. Des centaines d'objets sont ainsi présentés, mais pas seulement.

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« Fan de Star Wars, à l'exposition Identités aller tu dois » : c'est sans doute ce que Yoda dirait s'il pouvait sortir de la vitrine dans laquelle il est actuellement enfermé à la Cité du Cinéma. Car c'est dans ce gigantesque pôle cinématographique situé à Saint-Denis, en banlieue parisienne, que l'exposition Star Wars Identités a élu domicile du 15 février au 30 juin.

Au programme, on trouve 200 objets ayant servi sur les tournages des différents épisodes de la saga. « Certains n'ont jamais été présentés » nous explique Frédérique Torrès, directrice de l'exposition. « C'est une exposition inédite en Europe. Elle a été créée au Canada et la France est le premier pays après lui à en bénéficier. » Les commentaires audio dans lesquels résonnent l'accent de la Belle Province attestent de l'origine du contenu.

Au détour d'une dizaine de salles, plus ou moins grandes, on peut donc admirer une collection conséquente d'objets sortis des archives de LucasFilms. Si certains font dans le classique - le costume de Boba Fett, Han Solo dans la carbonite, le bikini de la princesse Leia - d'autres sont plus étranges, voire originaux : au détour d'une vitrine, on tombe par exemple sur les yeux de Jabba The Hutt, qui du coup fait bien moins le malin que sur Tatooine. Autre attraction qui vaut le détour : une vitrine remplie de maquettes de vaisseaux spatiaux ayant servi au cours du tournage de la première trilogie, à l'époque où les écrans verts n'étaient pas d'actualité.

Une exposition interactive

Mais cette collection d'objets, aussi attrayante soit-elle, n'est pas le seul atout de l'exposition, qui se veut également interactive. Si les audioguides sont généralement facultatifs lorsqu'on se rend dans un musée, lorsqu'on visite Star Wars Identités, ils sont très vivement recommandés. Avant de commencer la visite, on vous prête donc un boitier à porter autour du cou, relié à une oreillette. Mais ce n'est pas tout, puisque chaque visiteur est également invité à se munir d'un bracelet doté d'une puce RFID.

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Jabba The Hutt vous regarde...

Cet attirail sert à deux choses : bénéficier de commentaires lorsqu'on s'approche des écrans et de certaines vitrines - l'audioguide est équipé d'un capteur qui réagit dans certaines zones - et se créer une identité virtuelle au cœur de l'univers Star Wars. C'est de cette expérience que vient le nom de l'exposition : tout au long du parcours, on trouve des bornes qui réagissent au bracelet RFID et qui permettent au visiteur de choisir l'origine ethnique de son personnage, sa profession, son nom, mais également son héritage culturel ou ses expériences marquantes. Chaque borne se situe dans une zone-clé de l'exposition et est associée à l'une des trois thématiques du parcours : Origines, Influences et Choix. Le choix final étant celui le plus déterminant de Star Wars : Côté Lumineux ou Côté Obscur ?

Didactique et documentée, cette expérience interactive est le fruit du travail de X3 Productions, une entreprise canadienne qui développe des solutions pour les expositions. « La mission de X3 Productions consiste à inciter le plus de gens possible à entrer dans les musées. Pour cela, nous concevons des expositions innovatrices ayant un contenu éducatif de haute qualité, un contenu qui sublime l'expérience du musée en faisant la part belle aux nouvelles technologies et à l'interactivité » explique l'entreprise. Si utiliser la technologie RFID pour renforcer l'interaction avec l'environnement n'est pas nouveau, force est de constater que, dans le contexte de cette expo, le résultat est réjouissant.
On peut également souligner que X3 Productions a travaillé avec un comité scientifique composé de chercheurs en neuropsychologie, psychologie, biochimie et sciences sociales pour concevoir l'exposition. Une collaboration « fondamentale », estime l'entreprise sur son site Web.

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Les bornes associées au bracelet RFID sont variées (et les traces de doigts sont d'origine)


« Les adultes se lâchent moins que les enfants »

A la fin de l'exposition, il est possible de voir s'afficher sur un grand écran le résumé du personnage que l'on a créé. On peut également demander à recevoir, par email, un visuel et le profil écrit du personnage, en guise de souvenir. « Les gens participent quasi-systématiquement » commente Frédérique Torrès. « La plupart mettent leur adresse email pour recevoir leur personnage et le partager sur Facebook. » Pour la directrice de l'exposition, une telle interaction, simple d'utilisation, ne laisse personne à l'écart. « C'est fantastique de voir autant de générations réunies, les enfants, les parents et même les grands-parents participent. C'est totalement intergénérationnel. » Pour savoir si papy est un sith, on sait où aller.

Les données récoltées permettent également de mettre en lumière les choix des visiteurs. Si l'exposition parisienne est encore un peu trop jeune pour cela, la version québécoise a notamment révélé un fort penchant du public pour le Côté Lumineux. « Les adultes ont moins tendance à se lâcher que les enfants, ils choisissent plus souvent des personnages humains. D'une manière générale, les enfants sont plus imaginatifs. » Peut-être que les visiteurs français donneront d'autres tendances : les organisateurs de l'exposition n'excluent pas de livrer quelques statistiques dans les prochains mois.

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Là, quand votre personnage s'affiche sur le grand écran, vous regrettez votre trop-plein d'imagination.

Une expérience plaisante, en somme, dont la localisation géographique et le prix de l'entrée, fixé à 22 euros, rebuteront potentiellement certains intéressés. Le prix à payer pour vivre une expérience nouvelle dans un musée n'est, contrairement à l'exposition elle-même, pas forcément des plus attractifs.

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Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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