Le CNC lance un moteur de recherche de VOD légale, sans Netflix

Audrey Oeillet
Publié le 29 janvier 2015 à 15h15
Le Centre national du cinéma a décidé de mettre son grain de sel dans l'offre VOD et SVOD française, en proposant un moteur de recherche afin de trouver des œuvres dans les catalogues des différents services. Netflix est le grand absent.

L'offre en matière de VOD et SVOD étant de plus en plus importante en France - l'un des derniers arrivés en date s'avère être Carrefour -, l'idée d'un moteur de recherche visant à trouver, en deux clics, les plateformes qui proposent un film en particulier, est une idée très intéressante. Le CNC a annoncé mercredi avoir mis en place une telle initiative, d'ores et déjà accessible en ligne.

Avec ce catalogue des vidéos à la demande, le Centre national du cinéma souhaite offrir un tour d'horizon global de l'offre VOD et SVOD française. Une simple recherche avec un titre de film permet d'accéder à une fiche sur laquelle tous les services qui le diffusent sont référencés, ainsi que certaines informations pratiques : langues disponibles, compatibilité Mac, tarifs à l'achat et à la location. Dans le cas de services de SVOD, comme CanalPlay, c'est l'abonnement qui est proposé.

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Un changement de stratégie

La proposition du CNC est mise en place simplement, et s'avère très facile d'utilisation. L'internaute est mis face à une plateforme intuitive sur laquelle il obtient sa réponse en quelques clics. Un très bon point, qui évite de devoir chercher les informations désirées au cas par cas sur les différents services.
L'intérêt est également de valoriser l'offre légale, au détriment des sites de téléchargement et de streaming qui, eux, ne le sont pas.

Le moteur de recherche du CNC n'est pas la première tentative du genre : la Hadopi a lancé une initiative similaire en 2013, nommée Offrelegale.fr. Mais ce site, bien moins intuitif, suscite facilement la confusion : il comporte bien un moteur de recherche, mais destiné à rechercher les « offres culturelles labellisées Hadopi ». L'internaute étant davantage à la recherche d'œuvres à visionner que de plateformes, cette démarche s'avère donc aberrante.

Où se cache Netflix ?

On remarque cependant un absent de taille dans les catalogues référencés par le CNC : l'américain Netflix, dont l'arrivée en France en septembre dernier a beaucoup fait parler d'elle, y compris dans les hautes sphères du gouvernement. Pourtant, depuis, les premiers résultats mitigés du service dans l'Hexagone ont démontré que le géant d'outre-Atlantique n'avait pas autant d'emprise qu'espéré en France.

Plusieurs pistes sont à envisager : soit le CNC a décidé de ne pas inclure la plateforme de SVOD dans ses partenaires initiaux, et ce, malgré un catalogue important, soit Netflix n'a pas souhaité y prendre part - l'indexation du catalogue d'un service nécessite une intervention que Netflix n'est peut-être pas prêt à faire, dans la mesure où la plateforme valorise beaucoup son propre moteur de recommandation. Il est également possible que ce ne soit que partie remise, puisque l'américain n'est pas le seul absent de ce lancement, même si c'est le plus notable. Dans son communiqué, le CNC explique en tout cas que son service est « ouvert à l'ensemble des éditeurs et distributeurs VàD souhaitant voir leur offre référencée ».

Dans l'immédiat, il est possible de consulter la disponibilité d'environ 10 000 œuvres sur une dizaine de plateformes : ARTE, CanalPlay, Editions Montparnasse, FILMO TV, Imineo, MyCanal, FTV, MyTF1 VoD, OCS, Universciné, Wuaki et Orange.



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