Une équipe de recherche de Stanford a réussi à produire de l'hydrogène à partir d'eau de mer. Une belle prouesse dans la production d'énergie propre.
Les recherches abondent pour exploiter l'eau de mer disponible sur Terre en grande quantité. Et si cette eau permettait enfin de produire de l'énergie propre ? C'est le défi que s'est proposé de relever une équipe de chercheurs de l'Université de Stanford. Entre énergie solaire, électrodes et eau salée, les chercheurs ont réussi à produire un carburant d'hydrogène propre à partir de la Baie de San Francisco.
Neutraliser le sel, le secret de la conversion de l'eau de mer en hydrogène
Alors que les méthodes conventionnelles de production d'hydrogène reposent avant tout sur l'utilisation d'une eau purifiée, l'usage possible d'eau salée représente une manne d'énergie prometteuse par son abondance.L'équipe de chercheurs a présenté les résultats de son étude dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences. Alors qu'avec l'eau de mer le sel aurait rapidement corrodé l'anode nécessaire pour produire de l'hydrogène, les chercheurs indiquent avoir utilisé des « couches chargées négativement sur l'anode pour repousser le chlorure et développer une résistance à la corrosion très élevée ». Cette méthode offre « un grand potentiel en produisant du carburant d'hydrogène à partir d'énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien ».
L'hydrogène, nouvel eldorado de l'énergie propre ?
Cette percée scientifique fait suite à une autre prouesse que l'on doit à une équipe de chercheurs belges ayant réussi à convertir l'humidité de l'air en hydrogène. Cette méthode implique un panneau solaire capable d'utiliser la lumière du Soleil pour transformer directement l'air en hydrogène. Un prototype est en cours de construction pour être installé directement sur une maison.Une récente étude estime que l'hydrogène propre pourra même rivaliser économiquement avec le gaz naturel d'ici 2035 en termes de production. Si ces méthodes se révèlent applicables à l'échelle industrielle, l'hydrogène pourrait bénéficier d'une ascension unique.