Et si le champion mondial de la pile à combustible était français ? C'est en tout cas le pari que veulent relever Michelin et Faurecia en unissant leurs forces autour de la jeune pousse Symbio.
Symbio conçoit des kits de piles à hydrogène qui peuvent être intégrés dans plusieurs formats de véhicules électriques (utilitaires, van, bus, poids lourds, bateaux).
Symbio, le leader mondial de la pile à combustible ?
Créée en 2010, l'entreprise Symbio est devenue une filiale à 100 % de Michelin en février dernier. Nouvelle étape aujourd'hui : Michelin et l'équipementier automobile Faurecia ont annoncé leur volonté d'unir leurs forces. Les deux entreprises vont développer le générateur de courant à hydrogène pensé par Symbio.Une grande alliance a ainsi été signée et permet la première opération de consolidation majeure dans le secteur de l'hydrogène. Cette alliance sonne comme une bonne idée pour éviter aux deux équipementiers - qui ont déjà investi des millions d'euros dans le domaine - de se retrouver demain en concurrence frontale.
Cette nouvelle « co-entreprise » produira et commercialisera des systèmes de piles à hydrogène pour les véhicules légers, utilitaires et les poids lourds. Ces systèmes viennent se greffer sur des véhicules électriques pour en augmenter l'autonomie.
La filière hydrogène, enjeu politique
L'accord entre Michelin et Faurecia a officiellement été validé en présence de la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher. Ce rapprochement constitue un enjeu hautement politique, puisque l'hydrogène est un sujet qui intéresse particulièrement le gouvernement. Le plan hydrogène - voulu par l'ancien ministre Nicolas Hulot - était ambitieux et se focalisait, entre autres, sur la production d'hydrogène renouvelable. « La France est à la pointe sur cette filière, et je veux lui donner les moyens de conserver son avance au cœur d'une compétition mondiale déjà féroce car elle constitue un atout pour notre indépendance énergétique, mais également un immense gisement d'emplois », disait l'ex-ministre, en juin 2018.Avec pour objectif de détenir 25 % d'un marché estimé à 15 milliards d'euros en 2030, Symbio est peut-être le géant du secteur de demain.
Source : Les Échos