Le Parlement européen a très largement voté, mercredi, la législation visant à réduire de 37,5 % les émissions de CO2 pour les voitures neuves et de 31 % celles des camionnettes pour la prochaine décennie.
L'UE considère comme fondamental l'enjeu de la protection de l'environnement. Le 27 mars 2019, les députés européens ont adopté le projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre des voitures et camionnettes d'ici 2030. Les élus ont très largement voté pour avec 521 voix favorables, 63 contre et 34 abstentions. Après que les élus se sont mis d'accord sur une législation, la balle est désormais dans le camp du Conseil de l'Union européenne, qui devrait confirmer le vote des députés.
Le Parlement relève les objectifs de la Commission
Mercredi, le Parlement a approuvé l'objectif de réduction des émissions de CO2 de 37,5 % pour les voitures neuves (relevé par rapport à celui proposé par la Commission européenne, qui tablait sur 30 %) et de 31 % pour les camionnettes neuves d'ici 2030, dans le but d'opérer la transition vers une économie bas-carbone.« Nous nous sommes fermement battus pour sauvegarder l'intégrité environnementale de la proposition et apporter de réels avantages en matière de santé, de consommation et d'innovation aux citoyens européens. Nous sommes parvenus à ce résultat malgré l'opposition farouche de l'industrie automobile et de certains États membres qui ont refusé de reconnaître les opportunités offertes par un objectif plus ambitieux », a ainsi déclaré la rapporteuse maltaise Miriam Dalli en sortie de vote.
Le transport routier, bonnet d'âne en matière d'émissions de CO2
Le transport reste aujourd'hui le seul secteur de l'Union européenne n'ayant pas encore fait état de baisse significative des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990. Le transport routier est responsable d'environ 20 % des émissions totales de gaz à effet de serre au sein de l'Union européenne et génère la plus grande part des émissions de CO2 de tous les moyens de transport de l'UE (72,9 % en 2016), selon l'Agence européenne pour l'environnement.Pour inciter les constructeurs à respecter la future législation, les députés indiquent que ceux qui dépasseront les limites d'émissions moyennes seront contraints de payer une prime sur ces émissions excédentaires. En ce sens, la Commission européenne décidera d'ici 2023 si elle alloue ou non les fonds récoltés à une politique de mobilité zéro émission.