Situé dans une zone reculée de la province de Guizhou, en Chine, le télescope FAST est de loin le plus grand du monde. Avec ses 500 mètres de diamètre et son revêtement composé de 4 450 panneaux réfléchissants, il possède une sensibilité trois fois supérieure au télescope d'Arecibo et pourrait devenir, après sa phase d'essai, le plus puissant télescope du monde. Malheureusement ... trop peu de personnel est présent sur le site et les campagnes de recrutement ne semblent pas porter leurs fruits.
Le radiotélescope FAST a encore besoin de 24 chercheurs
Le radiotélescope FAST - pour Five-hundred-meter Aperture Spherical Radio Telescope - a beau être le plus grand télescope jamais construit avec sa superficie équivalente à 30 terrains de football, il ne peut fonctionner à plein régime et répondre à ses objectifs sans une équipe de chercheurs bien fournie !Situé entre trois collines, dans une dépression karstique naturellement ronde et profonde, FAST est en service depuis plus de deux ans. Inauguré le 25 septembre 2016, le télescope a déjà permis de découvrir 53 nouveaux pulsars durant ses opérations d'essais. Ses objectifs sont multiples, le recensement des pulsars comme nous avons pu le constater, mais aussi la recherche de vie extraterrestre, l'étude de la matière noire, la détection d'espèces chimiques interstellaires, ou encore la participation à la réalisation de l'interféromètre à très longue base, en collaboration avec d'autres télescopes dans le monde.
Un salaire annuel de 12 650 €
En 2019, FAST devrait pouvoir être pleinement opérationnel et observer le ciel en continu, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Seulement, au nombre de 20, les chercheurs actuellement présents sur le site sont trop peu nombreux pour assurer le fonctionnement à plein régime du radiotélescope.Le directeur adjoint du projet FAST, Zhang Shuxin, a annoncé que 24 chercheurs supplémentaires seront nécessaires pour répondre aux défis qui attendent le télescope en 2019. Toutefois, l'isolement de la région ainsi que le maigre salaire proposé par rapport à ceux des instituts internationaux similaires, sont certainement des freins importants pour attirer des chercheurs étrangers, ou même chinois. En effet, les candidats doivent bien entendu avoir les compétences requises pour le poste, mais aussi rester sur le site pendant de longues périodes, travailler de nuit, le tout pour un salaire annuel de 100 000 yuans, soit 12 650 €.
Il n'est donc pas étonnant de constater les difficultés d'embauche de personnel pour travailler sur le radiotélescope, d'autant que la nature contractuelle des postes pourrait elle aussi décourager un bon nombre de prétendants chinois. Espérons tout de même que la Chine fournira quelques efforts pour revoir ses conditions d'embauche, au risque de ne pas être en mesure d'exploiter le plus sensible et le plus perfectionné des radiotélescopes jamais construits.
Source : China Internet Information Center