Un rapport rédigé par les membres de la National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine suggère différentes approches à la NASA dans l'optique d'améliorer les recherches d'une vie extra-terrestre. Parmi les sept propositions constituant ce rapport, le lancement d'un télescope de nouvelle génération se trouve en tête de liste.
Un rapport très ambitieux
Les astronomes découvrent chaque jour de nouvelles exoplanètes, à l'heure actuelle ce ne sont pas moins de 3 815 exoplanètes qui ont été détectées au sein de 2 853 systèmes planétaires. Cependant, les instruments dont disposent les agences spatiales ne sont pas encore assez sensibles pour les étudier de manière approfondie et, in fine, pour permettre de déterminer si oui ou non elles sont susceptibles d'abriter une forme de vie.Ce nombre croissant de découvertes d'exoplanètes offre une porte ouverte sur un monde de possible, une véritable opportunité de pénétrer certains mystères comme elle ne s'était encore jamais présentée. Vu la conjoncture, on peut comprendre le ressenti d'une certaine frustration dans le rang des astronomes, d'où leur volonté avec ce rapport de mettre en place des stratégies efficaces et d'en définir les moyens nécessaires.
La proposition la plus décisive pour la recherche est certainement celle d'un nouveau genre de télescope, capable d'étudier les exoplanètes grâce à une imagerie directe et non plus par des techniques indirectes, telles que la spectroscopie Doppler ou la méthode de transit. Cependant, une technologie aussi perfectionnée n'est pas encore au point pour le moment et elle pourrait s'avérer financièrement très coûteuse, chose qui n'a pas été prise en compte pour les auteurs de ce rapport.
Comme le déclare Scott Gaudi, membre de l'académie :
« Il s'agit simplement du consensus auquel abouti la communauté scientifique concernant ce qu'il est vraiment le plus important pour répondre à nos objectifs »
L'objectif sous-entendu est évidemment d'être capable de réaliser des recherches sur la possibilité d'une vie extraterrestre sur les planètes situées en dehors du système solaire.
La NASA pourra bientôt compter sur des instruments plus sensibles
Toujours en construction, le télescope spatial James Webb (JWST) devrait être prêt, au plus tôt, pour 2021. Le successeur de Hubble sera capable d'analyser les éventuelles atmosphères des planètes grâce aux spectres de lumières qu'elles renvoient. Le JWST était toutefois initialement prévu pour 2007 avec un coût de 1 milliard de dollars, la NASA à récemment reconnu qu'il en couterait en fait près de 9,60 milliards de dollars, avec un retard de 14 ans minimum. Ce constat nous montre qu'il sera très difficile de construire un télescope tel que préconisé par le rapport car, il faut disposer des moyens techniques, mais surtout des financements suffisants.Par ailleurs, le GMagAO-X, instrument installé sur le télescope Magellan en cours de construction, ou encore l'imageur de systèmes planétaires du télescope Thirty Meter devrait déjà nous apporter de nombreuses informations sur les exoplanètes. De plus, HabEx et LUVOIR seront de la partie pour le prochain sondage décennal de la NASA. Le premier est capable de photographier les exoplanètes alors que le second en recherchera les biosignatures.