Orbital Display, c'est le nom du projet porté par une startup russe. Son ambition ? Développer un nouveau modèle publicitaire avec des annonces ... placées en orbite. Selon StartRocket, la firme à l'origine de ce projet, cette idée constitue une étape logique pour le secteur de la publicité.
Dans la récente vidéo que vous pouvez voir ci-dessous, la startup russe présente son concept de « publicité dans les étoiles ». Résumée en quelques mots, l'idée de StartRocket est de placer en orbite des minisatellites Cubesats afin de diffuser des publicités dans le ciel nocturne. On y voit notamment San Francisco et son célèbre Golden Gate Bridge, mais aussi Paris et sa tour Eiffel, avec en arrière-plan messages et publicités pour des entreprises telles que Coca-Cola et KFC, sur fond de ciel nocturne.
Un monde gouverné par la publicité
The orbital display in action from Vlad Sitnikov on Vimeo.
Vlad Sitnikov, responsable du projet, a déclaré à Futurism : « Nous sommes gouvernés par les marques et les événements » et cite notamment : « le Super Bowl, Coca-Cola, le Brexit, les Jeux olympiques, Mercedes, FIFA, Supreme et le mur mexicain ». Il estime que « Le divertissement et la publicité sont au cœur des préoccupations » de notre société moderne étant donné que « l'économie en est le système sanguin ».
Des annonces dans le ciel nocturne d'ici 2021 ?
StartRocket prévoit de placer ses Cubesats en orbite à une altitude de 400 à 500 km. La startup indique par ailleurs que les messages diffusés par ces satellites ne seraient seulement visibles pendant une durée de 6 minutes et ce 3 à 4 fois par jour. La firme russe entrevoit déjà de lancer ses Cubesats en 2020 et de commencer à diffuser des annonces d'ici 2021.Pour justifier son projet, StartRocket évoque également les éventuels bénéfices qu'il peut apporter à la société. Par exemple, en cas de coupure générale des réseaux de téléphonie, de panne de courant ou de catastrophes naturelles, la startup serait en mesure de diffuser des messages d'urgence et des informations à l'intention du public.
Un projet face à de nombreux obstacles
Toutefois, la question de la légalité se pose. Outre l'incontestable pollution lumineuse que ce projet générerait, sans parler de la dimension éthique et des problématiques que cela soulève, StartRocket risque fort de se heurter à de nombreux obstacles, notamment en ce qui concerne la sécurité des transports aériens.Quant à la question du tarif d'une annonce publicitaire avec l'Orbital Display, la société estime que ses potentiels clients paieront le prix qu'il faut, selon leurs propres dires « l'ego est plus lumineux que le soleil ».
Randy Segal, avocat spécialisé en droit de l'espace et des satellites, a déclaré à Futurism : « Est-ce technologiquement possible ? Oui. Est-ce quelque chose que les régulateurs vont autoriser ? C'est discutable ».
Rappelons que ce genre de projet n'est pas le premier à voir le jour. Il y a quelques mois, nous évoquions déjà le cas d'ALE Co, une startup qui prévoit de créer des spectacles d'étoiles filantes artificielles d'ici 2020.