Les débris provoqués par l'explosion du satellite visé par un missile indien pourraient représenter un danger pour l'ISS et ses astronautes.
« Une terrible, terrible chose » s'est alarmé le grand chef de la NASA Jim Bridenstine. Alors que la mission indienne Shakti vient de détruire par missile l'un de ses satellites en orbite, la NASA a tiré la sonnette d'alarme. En détruisant son satellite, des débris de taille considérable pourraient endommager la Station Spatiale Internationale (ISS) et menacer son équipe.
Une collision de plus en plus certaine
Si vous vous rappelez du film Gravity, vous vous souvenez également de la scène haletante pendant laquelle les astronautes sont forcés de fuir leur navette face au danger de débris en orbite. Depuis une dizaine de jours, les risques de collision entre les débris satellitaires provoqués par la mission Shakti et l'ISS ont déjà augmenté de 40 %.La NASA a comptabilisé pas moins de 400 débris de plus de 10 centimètres et qui, malgré leur petitesse, peuvent atteindre les 28 000 km/h et lourdement endommager l'ISS. Si la station est en danger, c'est l'équipage lui-même qui s'en trouve menacé, ce qui pourrait contraindre l'ISS à se déplacer pour éviter les débris.
L'éternel syndrome de Kessler
Malgré l'inquiétude de la NASA, l'Inde est sereine et estime que « ce n'est qu'une question de semaines avant que les débris ne chutent sur Terre ». Mais ce n'est pas la première fois qu'un tel problème se produit. Depuis une dizaine d'années, les débris satellitaires s'accumulent, menaçant stations et satellites dans leur trajectoire : c'est ce qu'on appelle le syndrome de Kessler.En 2009, l'ISS avait déjà été menacée par la collision des satellites russes Kosmos-2251 et Iridium-33 qui avaient explosé en 600 fragments. Pire, en 2007, la Chine détruisait son satellite Fenguyn-1C par missile provoquant un résultat catastrophique : des dizaines de milliers de débris de quelques centimètres en orbite menaçant, encore aujourd'hui, l'ISS.