Le premier étage du gigantesque lanceur SLS prend la route de son site d'essai

Eric Bottlaender
Par Eric Bottlaender, Spécialiste espace.
Publié le 09 janvier 2020 à 14h33
SLS étage central
Le premier étage de SLS en cours de déplacement

Le plus gros étage de fusée jamais construit aux Etats-Unis a quitté le centre de production de Michoud pour se rendre, en barge, sur son site d'essai.

Il propulsera la mission Artemis-1 autour de la Lune.

Un vrai monstre

Avec ses 9 mètres de diamètre, ses 65 mètres de long et ses quatre moteurs RS-25, l'étage principal du Space Launch System (SLS) est une pièce aussi impressionnante que très attendue pour le programme spatial américain. Pierre angulaire du projet Artemis vers la Lune et des ambitions spatiales habitées pour les prochaines décennies, SLS est en préparation depuis 2010, les premiers composants de cet étage « flambant neuf » ayant été produits dès 2014/2015.

Après les retards et les surcoûts, partagés entre Boeing, la NASA et parfois même les catastrophes naturelles (le site de Michoud a été plusieurs fois exposé aux ouragans impactant la Nouvelle-Orléans), ce 8 janvier marquait une étape importante : l'étage a été transféré sur la barge Pegasus pour être livré au centre spatial Stennis.

En route pour le green run

Stennis ne se trouve qu'à quelques dizaines de kilomètres du site de production, dans l'Etat du Mississippi, mais son rôle est très différent. À Michoud, les composants de l'étage ont été fabriqués, puis assemblés. Au centre Stennis, l'étage ne sera pas modifié, mais va subir une très importante campagne de test, qui atteindra son paroxysme, dans quelques mois si tout se passe bien, avec le « green run ». Ce nom est celui d'une simulation grandeur nature d'un décollage : maintenu au sol, l'étage rugira pendant huit minutes, ses quatre moteurs se comportant comme lors d'un vol.

SLS étage central 2
Le premier étage entre dans la barge Pegasus

On the road again

« Compléter ce premier étage nous place sur la ligne de départ d'un nouveau chapitre de l'exploration spatiale », a affirmé John Honeycutt, responsable du programme SLS. Cet exemplaire devrait en effet continuer sa route cette année, après son test, pour rejoindre le centre spatial Kennedy en Floride.

Après une nouvelle phase d'assemblage avec les autres éléments de la fusée (les deux boosters auxiliaires, l'étage supérieur et la capsule Orion) il devrait décoller en 2021 pour emmener la capsule dans un vol de démonstration de trois semaines autour de la Lune. Les missions Artemis-2 et 3, dont les étages sont déjà à différents stades de production, embarqueront ainsi des astronautes.

Source : NASA
Eric Bottlaender
Spécialiste espace
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Commentaires (4)
srochain

Je pense que c’est une nouvelle course à l’intoxe des populations sous couvert scientifique, comme l’a été le programme Apollo. En regard de la mise la récolte scientifique a été bien maigre et il en sera probablement de même cette fois-ci.

srochain

Il n’y a aucun progrès par rapport à l’ISS car il n’y a aucun rapport. Ici il s’agit d’un lanceur, alors que l’ISS est un gros satellite artificiel monté en orbite et sur la base d’une coopération internationale, ici rien de semblable.

juju251

En quoi le programme Apollo était-il une intox ?

Laurent_Tiko

Les américains ont mis tout le monde KO il y a 50 ans, même les Russes ont fini par admettre leur défait dans la conquête spatiale… Il y a bien entendu ceux qui ne comprennent toujours pas ce qui s’est passé ! Lol Très belle visite du Kennedy Space Center en ce qui me concerne cette année pour le cinquantenaire, pédagogie par l’exemple et les échantillons à l’épreuve même des imbéciles !

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