OneWeb produit à présent deux satellites par jour !

Eric Bottlaender
Par Eric Bottlaender, Spécialiste espace.
Publié le 15 janvier 2020 à 14h13
OneWeb satellites
Deux satellites OneWeb prêts pour le départ

Deuxième constellation pour l'accès à l'internet depuis l'orbite basse avec Starlink, OneWeb se prépare au déploiement de ses satellites.

La production atteint deux unités par jour sur le site de Floride.


Usine à satellites

OneWeb sort les gros moyens. La start-up a essuyé une année 2019 compliquée, avec la mise en orbite de seulement six unités lors d'un lancement de test en février, mais le déploiement de la constellation, qui comptera dans un premier temps 650 satellites, est finalement sur les rails.

Le grand point d'interrogation concernait jusqu'ici la production des satellites : il n'est pas habituel de concevoir et de mettre en place une usine d'assemblage de satellites et le site de OneWeb, situé à l'entrée du Kennedy Space Center en Floride, n'a ouvert ses portes qu'à l'été 2019. Néanmoins la préparation a payé, et après quelques mois de rodage, la direction a annoncé le 14 janvier avoir atteint son rythme de croisière... Chaque jour, deux satellites neufs sont prêts à l'expédition !


Guyane, Kazakhstan et Russie...

Le prochain décollage d'une « grappe » de 34 satellites OneWeb est pour l'instant prévu le 9 février, depuis Baïkonour, grâce à un lanceur Soyouz. Les unités, arrivées sur place peu avant le Nouvel An, sont actuellement en préparation. C'est l'européen Arianespace qui gère les opérations commerciales, mais face au grand nombre de décollages à réaliser pour le fournisseur d'accès internet, la majorité des lancements auront lieu depuis le Kazakhstan (Baïkonour) et la Russie (Vostotchnyi).

À noter qu'après leur mise en orbite, les satellites subiront quelques tests avant d'allumer leurs propulseurs électriques pour atteindre les 1 200 km d'altitude et commencer leurs opérations, ce qui prendra plusieurs semaines.


Starlink en embuscade

OneWeb, qui multiplie les contrats commerciaux pour installer ses antennes, notamment pour la couverture de l'Arctique, n'a pas le choix. Même si ses ambitions ne sont pas exactement les mêmes que celles de SpaceX et sa constellation Starlink (OneWeb fournit un réseau et travaille en partenariat au sol, tandis que la firme d'Elon Musk se positionne en opérateur « tout compris »), la concurrence pour le déploiement de cet internet haut débit par satellite est rude.

Starlink compte déjà 180 unités en orbite, un chiffre qui pourrait doubler d'ici fin février...

Source : One Web
Eric Bottlaender
Par Eric Bottlaender
Spécialiste espace

Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (10)
boby9999

Propulseurs électriques ???

vodnok

Lol « situé à l’entrée du Kennedy Space Center en Floride » « mais face au grand nombre de décollages à réaliser pour le fournisseur d’accès internet, la majorité des lancements auront lieu depuis le Kazakhstan (Baïkonour) et la Russie (Vostotchnyi). »

Et bien ça valait bien la peine :slight_smile:

vodnok

Oui

xsadg

C’est dingue la vitesse de pollution de notre planète de nos jours.

philouze

Oui, ionique en fait.
(wikipedia : propulseur a effet de Hall / propulseurs ioniques)
ça mange essentiellement de l’électricité et ça propulse des ions lourds (genre xénon) via un plasma.
Le rendement (ou plutôt l’ISP) est formidable, et comme il n’y a pas réellement du carburant qu’on brule (mais une réserve presque illimitée de Xenon comparé à la conso), on les dénomme souvent « électriques » : c’est une réaction, mais elle est bien directement effectuée par une machine magnéto-électrique, et non une combustion, et aucune pièce mobile.

Tu sais tout :wink:

philouze

résumer ça a de la pollution (espace vide, abiotique, gigantesque, occupé à 1/1000 milliardième par des cube sat en orbite basse dont le destin est de retomber à très moyen terme)

J’imagine qu’il y a un plaisir a envisager l’ensemble des actions des autres sous leur aspect négatif, on pense alors avoir du recul sur les choses ou un truc du genre ?

ebottlaender

C’est tout à fait ça, vous avez dégainé super vite ! On parle de propulsion électrique ou électrique-ionique.
Pour compléter on utilise en général des gaz inertes. Le Xénon est parfait avec un super rendement, mais ça coûte très cher et on en produit peu. Les Starlink utilisent du Krypton, qui est moins efficace mais beaucoup moins cher.

ebottlaender

C’est en fait très politique. Airbus DS assure la production pour OneWeb dans une usine commune, et pour décrocher le contrat avec ce client américain a du localiser son usine aux USA. OneWeb a ensuite fait un appel d’offre pour ses lancements et n’a pas choisi SpaceX qui est son principal concurrent, mais plutôt Arianespace et Soyouz.

rexxie

Avec les fusées réutilisables de SpaceX, un lancement maison doit avoir un coût tellement bas en comparaison que ça en devient même ridicule d’imaginer n’importe qui d’autre pouvoir compétitionner avec StarLink.
La cadence de tir est telle que même remplacer un satellite défectueux sera banal pour eux. Et lorsque Starship sera au point, c’est plus de 400 sats qu’on pourra y loger à la fois!

ultrabill

« Gigantesque » mais pas infinie : il y a déjà beaucoup de débris en orbite basse qui sont relativement dangereux. Les satellites sont régulièrement déplacés pour ne pas être désintégrés. On est donc loin de l’espace vide tranquille où on « pose » un truc en attendant qu’il retombe.

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