Le robot nommé SPIDER devra montrer qu'il peut assembler plusieurs panneaux pour fabriquer un réflecteur.
Il devrait décoller avec la très attendue mission Restore-L, au milieu de la décennie.
Place à la démonstration
C'est un chèque de 142 millions de dollars que vient de signer la NASA pour le développement et la démonstration du système SPIDER (Space Infrastructure Demonstration Robot) proposé par Maxar Technologies. Le matériel sera embarqué sur la mission Restore-L et la démonstration aura lieu une fois que ce véhicule de service aura effectué sa mission principale. Restore-L devrait décoller pour l'orbite basse « au milieu des années 2020 » et approchera le satellite américain d'observation scientifique Landsat-7, pour s'y amarrer de façon tout automatique à l'aide d'un autre bras robotisé, avant de lui transférer du carburant pour prolonger sa durée de vie.SPIDER entrera en action environ six mois plus tard, en assemblant en orbite un ensemble de panneaux pour former un large réflecteur.
Construire en orbite, pourquoi faire ?
Plusieurs études sont actuellement en cours sur l'assemblage en orbite, qui reste une technologie futuriste. Ses avantages sont pourtant nombreux, car des satellites toujours plus performants supposent d'importants besoins pour leurs antennes et réflecteurs de signaux (ces derniers permettant de diffuser sur différentes zones du globe).Actuellement, ces réflecteurs de signaux sont repliés au lancement, mais leur taille est limitée par les coiffes des fusées, les dimensions des satellites et la fragilité des systèmes de déploiement. Un assemblage en orbite pourrait mener à la production de réflecteurs et d'antennes de plusieurs mètres de diamètre. D'autres entreprises comme Made In Space envisagent de coupler leurs propres technologies de fabrication additive à un robot d'assemblage en orbite pour créer des structures complexes tout en envoyant le minimum en orbite.
Restore-L prend (encore) du retard
Plusieurs fois repoussée depuis ses origines en 2006, la mission Restore-L n'en est pas à son premier rebondissement. Annoncée pour 2020, puis 2022, il semble donc qu'elle soit une fois de plus retardée. S'appuyant en grande partie sur des travaux menés au Centre Spatial Goddard de la NASA, Restore-L devrait être la première à mener une mission complète de maintenance et de ravitaillement entre deux satellites...Source : Space news