Malgré une série d'essais sur des réservoirs, menée cet hiver, le dernier prototype du gigantesque vaisseau Starship n'a pas résisté à une mise sous pression et s'est désintégré.
L'entreprise ne baisse toutefois pas les bras.
Il a volé... Un peu
Les images rappellent celles du 20 novembre 2019, lorsque SpaceX soumettait son prototype de Starship « Mk1 » à un essai de réservoirs sous pression, jusqu'à le désintégrer. L'entreprise avait alors affirmé qu'elle avait volontairement fait sauter cet exemplaire car il n'était plus destiné à voler. Les mois de décembre et de janvier ont été ensuite dédiés, sur le site de Boca Chica (Texas), à l'amélioration des soudures pour que les énormes réservoirs de Starship (neuf mètres de diamètre) puissent supporter des pressions d'environ 8,5 bars. Le problème semblait donc résolu.Mais dans la nuit du 28 au 29 février, le fuselage central du nouvel exemplaire de Starship, avec ses deux réservoirs superposés, a cédé à son tour, lors d'un test sous pression.
Petites erreurs, grand spectacle
Cette fois, ce n'était pas volontaire. La rupture a eu lieu, selon Elon Musk, au niveau d'un élément au bas des réservoirs, censé supporter la poussée des moteurs. Le plus gros des deux réservoirs superposés s'est brisé, laissant s'échapper un impressionnant nuage d'azote liquide (utilisé pour les tests) avant que Starship ne s'écroule sur sa structure.Plusieurs éléments montraient pourtant que SpaceX souhaitait pousser plus loin les tests avec cet exemplaire : Elon Musk avait évoqué l'installation prochaine d'un moteur Raptor, avant un test de mise à feu statique, tandis que sous les grandes tentes rigides du site de production de Boca Chica, le « nez » de Starship était en préparation pour un futur test de vol parabolique à 20 km d'altitude, initialement prévu en mars.
Un coup de balai et ça repart
Sur le site, les travaux se poursuivent : les équipes sont à pied d'œuvre pour récupérer rapidement les débris de l'exemplaire SN-1, tandis que d'autres techniciens s'occupent déjà des pièces de l'exemplaire SN-2. Ce dernier, a précisé Elon Musk, sera assemblé à minima pour être testé à son tour sous pression, afin de s'assurer que le même élément au bas de la fusée ne posera plus problème. Les employés du site travaillant 24 heures sur 24, ce prochain assemblage d'essai pourrait être prêt dans quelques jours à peine.Lorsque SpaceX aura réussi à dépasser ce stade des tests sous pression et montré l'utilisation de plusieurs moteurs Raptors accolés, le programme pourrait rapidement décoller.
Source : Teslarati