Pour préparer au mieux la collecte de futurs échantillons à la surface de l'astéroïde Bennu, la sonde OSIRIS-REx a cartographié la surface avec une résolution inédite de 5 cm seulement.
Encore. Plus. D'images.
Après le panorama de 1 000 images à la surface de Mars, voici la mosaïque de 2 155 photographies de l'astéroïde Bennu ! Capturées à une altitude comprise entre 3,1 et 5 km de la surface au cours de l'année écoulée, ces images constituent, ensemble, la carte la plus précise jamais réalisée pour un corps céleste entier (même la Terre n'a pas de carte globale à cette résolution).Un spectacle qu'il est possible de télécharger ici pour le plaisir des yeux, mais qui sera surtout utile pour la communauté scientifique, tandis que la sonde continue de collecter des données sur son très sombre astéroïde carboné d'environ 490 m de diamètre et en forme de diamant.
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On se prépare...
C'est grâce à cette carte, notamment, que les équipes de la mission ont pu sélectionner le site « Nightingale » pour le futur prélèvement d'échantillons de la sonde. Cette opération est prévue en août pour le moment, et ce sera l'un des points clé de la mission qui a décollé en 2016 et accompagne Bennu depuis décembre 2018. Pour l'heure, les équipes préparent les « répétitions générales » de la descente.Entre une petite panne sur l'un des systèmes laser altimétriques et la grande qualité des images lors des derniers survols, les équipes ont adapté leur approche pour collecter des échantillons grâce aux éléments qui entourent le site du prélèvement.
Opérations à haut risque
La première répétition est prévue pour le 14 avril, avec un point de contrôle à 125 m de la surface. À ce moment précis, la sonde observera le sol et sera capable de se repérer par rapport à un premier set de caractéristiques de la surface. Elle repartira après être descendue jusqu'à 50 m du site.Une seconde répétition en juin permettra de descendre jusqu'à 25 m de la surface de l'astéroïde (toujours en sécurité grâce au système de vérification/validation par l'image) avant la récolte de quelques centaines de grammes d'astéroïde en août : à tout moment, si la sonde détecte qu'elle se dirige vers une zone dangereuse, elle pourra rallumer ses moteurs. Il s'agit avant tout d'assurer la sécurité du fragile véhicule, car OSIRIS-REx n'est pas conçue pour pouvoir se coucher à la surface ou résister à un impact : seul son instrument TAGSAM et son système de capture (qui ressemble un peu à un détecteur de métal) doit toucher la surface.
Un exercice délicat, puisque, comme l'astéroïde Ryugu à plusieurs millions de kilomètres de là (prélevé l'année dernière par la mission Hayabusa2), Bennu présente une surface couverte de rochers acérés.
Source : Ars Technica