Basée à San Francisco, la jeune pousse Cruise s'est faite connaitre en 2014 avec une solution promettant de transformer une voiture existante en voiture autonome pour 10 000 dollars. Le produit ne fonctionnait que sur une fraction de routes californiennes et sur une seule voiture. Il semble que l'entreprise n'a honoré aucune des 250 précommandes avant de repartir à zéro.
Depuis l'année dernière elle travaille discrètement sur des solutions complètes pour voitures entièrement autonomes, vraisemblablement avec l'ambition de devenir fournisseur pour des constructeurs ou... de se faire racheter.
GM s'offre donc le savoir-faire et les capacités de développement rapide de Cruise. Tout en complétant l'unité de développement de véhicules autonomes du constructeur, la filiale opèrera indépendamment de San Francisco, dans l'état de Californie propice aux expérimentations en la matière.
Vers des voitures à la demande
Les constructeurs historiques se préparent à une rupture dans le secteur de l'automobile. Tout comme son compatriote Ford, sixième mondial, GM prend les devants afin d'en être acteur, au lieu de se faire surpasser par de nouveaux venus issus du secteur des technologies, tels que Google ou Uber.Concrètement, GM considère que la voiture entièrement autonome se développera initialement par le biais de services d'auto-partage, qui deviendront à terme des services de trajets à la demande. Il a ainsi investi 500 millions de dollars dans Lyft, principal rival d'Uber aux États-Unis, puis il a racheté un spécialiste du covoiturage.
Le rachat de Cruise n'aura selon GM aucune influence sur le lancement en 2017 des premières Cadillac à conduite semi autonome.
Sur le même sujet