Ivre au volant, il tente l’excuse du pilotage automatique

Paolo GAROSCIO
Publié le 23 janvier 2018 à 10h01
L'Homme ne manque jamais d'imagination quand il s'agit de tenter d'éviter une amende, un retrait de points ou un retrait de permis. Ça paraît logique : ce n'est jamais agréable de devoir payer quelques dizaines ou centaines d'euros à l'administration et ce, même si l'on est totalement en tort. Les excuses qu'on peut inventer sont donc nombreuses et une nouvelle vient de s'ajouter à la liste.

Ça ne fait en effet que quelques années qu'il est possible de tenter l'excuse du pilotage automatique pour justifier une infraction au code de la route. Sauf que dans le cas présent, c'était perdu d'avance.

Mais, Monsieur l'agent, j'étais en pilotage automatique !

Dans un post publié sur Twitter le 19 janvier 2018, la police autoroutière (California highway patrol) de San Francisco dévoile une affaire un peu saugrenue. Une patrouille a identifié une voiture dont le conducteur était semble-t-il inconscient au volant. La voiture, une Tesla, roulait toutefois en plein milieu de l'autoroute, elle n'était bloquée que par la circulation très importante à ce moment-là, qui avait formé un bouchon.

La patrouille est tout de suite intervenue car le conducteur représentait un danger pour lui et pour les autres et, surtout, il aurait très bien pu faire un malaise. La réalité était toute autre : le conducteur semblait s'être assoupi au volant en raison de son taux d'alcool. Lorsqu'il a été réveillé par les policiers, il a toutefois clamé que tout allait bien car la voiture était « en pilotage automatique ». Une excuse qui n'a pas suffi : l'homme a été emmené au poste pour conduite en état d'ivresse (plus de deux fois la limite autorisée) et sa voiture, emmenée à la fourrière.




Pilotage automatique ? Non, conduite assistée

Si la police autoroutière de San Francisco a publié ce post, c'est pour rappeler qu'il est interdit de boire et de conduire même si la voiture est une Tesla ou un tout autre modèle concurrent qui dispose du « pilotage automatique ». Ce dernier n'existe pas encore : les Tesla et autres modèles ne disposent aujourd'hui que d'une assistance à la conduite. Si cette dernière est très performante, elle ne suffit pas pour autant et le conducteur doit toujours être vigilant. Sans compter qu'il reste responsable de ses actes.

Ce qu'il est possible de croire, toutefois, réside dans le fait que cette assistance à la conduite ait permis de sauver la vie du conducteur voire celle des autres automobilistes : la Tesla a freiné au milieu du trafic sans besoin d'intervention de son propriétaire, évitant probablement un accident.

En France, la même réglementation est en vigueur : il est interdit d'être au volant d'une Tesla en ayant bu et ce, même si l'assistance à la conduite est enclenchée. Le risque d'amende et de sanctions pour le conducteur est exactement le même qu'en cas de voiture normale.

Paolo GAROSCIO
Par Paolo GAROSCIO

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il écrit pour Turbo.fr depuis septembre 2016 et pour Clubic depuis novembre 2016.

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