© Matthieu Legouge pour Clubic
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Le choix d’un moniteur s’articule souvent autour d’éléments cruciaux comme les connectiques, la qualité d’image ou les fonctionnalités. Parmi les critères de choix, la consommation énergétique devient de plus en plus scrutée par les consommateurs. Nous avons voulu voir si Philips parvient à conjuguer tous ces éléments avec un écran PC de sa gamme B-Line dont la principale promesse est justement de faire de précieuses économies d’énergie.

Les plus
  • Des économies d'énergie bienvenues
  • Confort visuel grâce au LightSensor
  • Ergonomie généreuse
  • Revêtement mat efficace
Les moins
  • Une image qui manque de dynamisme
  • Faibles contraste et luminosité
  • OSD et boutons de navigation

Que ce soit par le prisme de l’environnement, des difficultés d’approvisionnement et de production, ou simplement dans l’objectif de faire quelques économies sur vos factures, il y a de fortes chances que la consommation électrique de votre foyer (ou en entreprise) soit un sujet de préoccupation. Le matériel électronique que nous utilisons au quotidien est souvent pointé du doigt comme un très mauvais élève, dans son processus de fabrication, en matière de réparabilité, et bien entendu en ce qui concerne la consommation énergétique.

Philips a bien compris que ce sujet était un véritable enjeu pour le consommateur et propose quelques fonctionnalités pertinentes pour réduire au mieux la consommation de certains de ses écrans. L’approche adoptée est simple, comme nous allons le voir, mais il est appréciable de constater que d’importants acteurs comme Philips (TP-Vision) se soucient de cette problématique. Il nous reste à voir ce que ce moniteur propose réellement pour diminuer la facture, sans oublier de vérifier si le constructeur n’a pas pour autant fait des concessions sur la qualité d’image attendue d’un écran de ce type.

Prix et disponibilité

Sur sa boutique en ligne, Philips propose une cinquantaine de moniteurs équipés de ses deux technologies d’économie d’énergie. Le Philips 242B1 se place parmi les plus abordables avec un tarif avoisinant les 240 euros.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Fiche technique Philips 242B1

Résumé
Taille d'écran23.8 pouces
Résolution1920 x 1080 px
Format d'écran16/9
Type de dalleIPS
Technologie d'affichageAnti-lumière bleue, Flicker-Free
HDRNon
Fréquence de rafraîchissement75Hz
Temps de réponse4ms
Type d'écranLED
Affichage
Taille d'écran23.8 pouces
Résolution1920 x 1080 px
Format d'écran16/9
Type de dalleIPS
Dalle mate antirefletOui
Technologie d'affichageAnti-lumière bleue, Flicker-Free
HDRNon
Luminosité350 cd/m²
Contraste1000:1
Profondeur de couleur8 bit
Fréquence de rafraîchissement75Hz
Temps de réponse4ms
Écran
Type d'écranLED
Écran largeNon
Écran incurvéNon
Sans borduresNon
Compatible 3DNon
Écran tactileNon
Ergonomie
Angle d'inclinaison avant- 5°
Angle d'inclinaison arrière35°
Écran pivotableOui
Pied réglable en hauteurOui
Pied amovibleOui
Fixation VESA100 x 100 mm
Connectique
Entrées vidéoHDMI 1.4, DisplayPort 1.2
Sorties audioPrise casque Jack 3.5mm
Connecteur(s) additionnelsUSB x4, USB Type B
Multimédia
Fonctionnalités multimédiasHaut-Parleurs intégrés
Caractéristiques physiques
Largeur540mm
Hauteur323mm
Hauteur (Max)501mm
Profondeur205mm
Largeur (sans pied)540mm
Hauteur (sans pied)323mm
Profondeur (sans pied)51mm
Poids4.57kg
Alimentation
Consommation14.5W
Consommation en veille0.35W
Alimentation interneOui

Design et ergonomie : simple et généreux

À première vue, cet écran Philips est un moniteur comme les autres dans cette fourchette de prix. S’il paraît relativement classique, il n’en demeure pas moins bien construit avec une dalle peu épaisse, un cadre fin sur trois côtés et une installation compacte qui ne demande pas plus de 205 mm en profondeur. Certains plastiques paraissent toutefois bon marché, notamment au niveau de la bordure inférieure qui émet quelques craquements lors de nos manipulations.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La grande différence avec la majorité des moniteurs de ce tarif n’est autre que le support permissif au possible en matière d’ergonomie. Celui-ci nous donne en effet pas mal de possibilités tout en offrant de belles amplitudes de réglages.

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Nous avons d’abord droit à un réglage de hauteur sur 150 mm, à une rotation à droite comme à gauche pour passer en mode portrait et surtout à un pied qui autorise un pivot sur 180°, chose qui permet de simplement retourner l’écran. Enfin, les angles d’inclinaison avant et arrière sont aussi très généreux avec un ajustement entre -5° et +35°.

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Pour résumer, le Philips 242B1 dispose de l’un des supports les plus flexibles parmi les récents écrans qui sont passés en test sur notre bureau. Il constitue, dans une certaine mesure, une alternative pertinente afin de se passer d’un bras articulé pour ceux qui ont besoin d’une telle ergonomie au quotidien. Par exemple, avoir la possibilité de retourner son écran est un critère quasiment indispensable pour la collaboration, chose que Philips propose ici avec une certaine facilité à l’usage notamment grâce au passage de câbles à travers le pied.

Les réglages ergonomiques du Philips 242B1 permettent d'ajuster la position de l'écran avec de larges amplitudes © Matthieu Legouge pour Clubic

La connectique

Le Philips 242B1 possède quatre entrées vidéo avec de l’HDMI 1.4, un DisplayPort 1.2, ainsi qu’un connecteur VGA et un DVI-D. D’aucuns trouveront ces connectiques datées mais elles sont néanmoins pertinentes puisque Philips vise avant tout un usage professionnel pour lequel ces interfaces sont encore souvent utilisées.

Nous profitons également d’une entrée audio, d'une sortie casque, ainsi que d'un port USB-B qui vient alimenter le hub USB. Celui-ci se compose de quatre ports USB 3.2 dont un qui propose la charge rapide (BC 1.2). Deux de ces ports sont positionnés sur la gauche du moniteur afin d’être plus facilement accessibles.

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Dernières précisions qui ne manquent pas d’importance : le moniteur profite d’une alimentation interne, aucun bloc ne vient donc traîner à nos pieds ou encombrer nos multiprises. En outre, il est équipé de deux haut-parleurs de 2 W. Le son est évidemment très peu puissant et loin d’être équilibré, mais il est toujours appréciable de disposer d’un retour sonore sur un écran dédié à la bureautique.

Ergonomie logicielle et paramétrage

L’écran se contrôle grâce à cinq boutons situés sur la bordure inférieure. Ils ne sont pas franchement pratiques si on compare la navigation dans l’OSD de ce moniteur à celle d’un écran doté d’un joystick, mais on s’y fait assez rapidement.

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L’OSD en lui-même est basique et simple au possible. Les réglages qu’il propose ne sont pas très nombreux, notamment en matière d’image puisqu’il est simplement possible de sélectionner une température de couleurs (sur sept paliers), de choisir le mode sRGB ou de régler manuellement les valeurs RGB de l’écran.

Les fonctionnalités d’économie d’énergie sont logiquement mises en avant d’entrée, avec PowerSensor et LightSensor ainsi que le mode de faibles émissions de lumière bleue.

Le menu « Image » permet quant à lui d’intervenir sur quelques paramètres importants comme le gamma, le contraste et la luminosité ou encore d'activer des fonctions supplémentaires comme avec Adaptive Sync ou encore l’option de « contraste intelligent ».

Qualité d'image

Afin de ne pas fausser nos mesures, nous avons pris soin de désactiver les options d’économie d’énergie proposées par ce moniteur, nous les passerons en revue ensuite. Enfin, nous avons effectué nos mesures dans le mode sRGB, puis en ajustant la température de couleur sur 6 500 K avant d’essayer l’option de « contraste intelligent » de l’écran.

Commençons par évoquer la luminosité et le contraste affichés par cet écran. Sans trop de surprise, le pic lumineux est restreint sur ce Philips 242B1, avec une mesure maximale de 209,5 cd/m². Lorsque le curseur de la luminosité est poussé à sa valeur maximale, le contraste s’affiche avec un taux de 366:1 et débouche sur une image qui manque cruellement de dynamisme et de profondeur.

Il y a du mieux lorsque nous activons l’option « contraste intelligent » avec un taux qui monte à 635:1. En revanche cette fonctionnalité plafonne le pic lumineux de la dalle à 124,3 cd/m². C’est peu, mais le bon revêtement mat de la dalle permet de garder une bonne visibilité sur l’image même en journée. Quoi qu’il en soit, l’idéal reste de cumuler cette fonction de contraste intelligent avec le capteur de luminosité ambiante afin d’adapter l’intensité lumineuse de l’écran en fonction de l’environnement.

Mode sRGB avec réglage du gamma (à gauche) et sans réglage de gamma (à droite)

L’écran offre en revanche une image assez juste, notamment avec une température de couleurs très proche des 6 500 K que nous prenons pour référence. Par défaut, la courbe gamma est toutefois bien inférieure à ce que l’on attend avec une moyenne de 1,97. Il est nécessaire d’augmenter le gamma à 2,4 dans le menu afin d’obtenir une valeur moyenne de 2,14 qui est déjà beaucoup plus proche de notre référence de 2,2.

Nous constatons quelques dérives chromatiques lors de nos mesures. Le Delta E moyen s’établit toutefois à 2,63, une valeur très correcte même si certaines nuances manquent de justesse.

L’espace sRGB est couvert à hauteur de 94 %, une couverture « presque » intégrale qui ne correspond toutefois pas à la promesse initiale de Philips d’offrir une couverture complète de cet espace colorimétrique sur cet écran. Un étalonnage à l’aide d’une sonde devrait aider à atteindre une couverture de 100 %.

Alors que les références d’entrée de gamme montrent rarement une bonne homogénéité, le Philips 242B1 n’est pas trop à plaindre sur ce point. On constate certes quelques écarts sur la partie inférieure et sur les côtés de l’écran, mais rien de vraiment impactant à l’œil avec un affichage relativement uniforme.

Usage quotidien et consommation électrique

Le Philips 242B1 n’est pas très différent des autres écrans de son genre pour un usage quotidien qui se concentre sur la bureautique et les tâches de productivité. L’image est suffisamment nette pour ces usages, on reste toutefois loin du niveau de détails que l’on retrouve avec d’autres moniteurs sur des diagonales et définitions supérieures, notamment en raison de sa résolution de 93 ppp des plus standards. La dalle IPS qui équipe cet écran montre toutefois d’évidentes faiblesses, en matière de contraste d’une part, mais aussi à cause de mauvais angles de vision ; deux points faibles que l’on retrouve très souvent avec cette technologie d’affichage.

Néanmoins, Philips soigne sa copie en matière de consommation électrique. Nous avons d’abord évalué sa consommation sans faire intervenir les options d’économie d’énergie en utilisant notre protocole habituel. Dans cette situation, le Philips 242B1 a une consommation relative de 67 W/m², une valeur qui reste tout à fait dans la moyenne pour ce type d’écrans. En revanche, c’est autre chose lors d’un usage classique et si l’on regarde sa consommation effective sur plusieurs jours ou semaines. Les options PowerSensor et LightSensor permettent en effet de diminuer la facture et ses bienfaits se trouvent dans un unique et petit module sur la bordure inférieure de l’écran.

La fonction PowerSensor vient réduire l’intensité lumineuse de l’écran lorsqu’il ne détecte plus notre présence. Si cela peut paraître anodin, il n’est en réalité pas rare d’avoir l’ordinateur allumé alors que nous nous absentons quelques minutes sans pour autant éteindre ou mettre en veille notre machine. Les économies générées ne sont pas énormes, mais l’écran diminue de plus de moitié sa consommation dans cette condition, ce qui n’est tout de même pas rien. Le LightSensor cumule quant à lui des atouts en matière d’économie d’énergie et de confort visuel. Plus besoin de parcourir les menus de l’OSD ou d'ajuster la luminosité via le système d’exploitation, l’écran jauge lui-même la luminosité dans la pièce afin de baisser ou d’augmenter l’intensité de son rétroéclairage.

Difficile de savoir quel est le coût exact ajouté au produit pour l’intégration de ces deux éléments mais le module infrarouge et le capteur de luminosité ambiante ne doivent néanmoins pas être très coûteux à produire. Selon nous, ce genre de fonctionnalités devrait avoir sa place sur chaque écran vendu sur le marché !

Philips 242B1 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Simple, abordable, économe et à l’ergonomie généreuse ; voilà en quelques mots comment résumer la formule de Philips avec son moniteur 242B1. L’image délivrée n’est pas la plus éclatante, profonde et détaillée qui soit, l’affichage proposé est somme toute parfaitement classique et sans grande prétention et nous aurions aimé profiter d’une image un peu plus contrastée et dynamique.

Ce moniteur est en revanche chaudement recommandable sur au moins deux points : son support et la souplesse qu’il offre au quotidien ainsi que ses options PowerSensor et LightSensor. Le Philips 242B1 offre en effet de multiples et larges options d’ergonomie, parfaites pour la collaboration en open space ou comme écran secondaire. En ce qui concerne les options d’économie d’énergie, elles sont selon nous indispensables et devraient équiper absolument tous les moniteurs du marché !

La formule reste simple puisqu’il s’agit de réduire son empreinte sans même avoir à y faire attention, en diminuant la luminosité de l’écran en fonction de l’éclairage ambiant mais aussi lorsque nous quittons notre siège pour quelques minutes ou plus.

Les plus
  • Des économies d'énergie bienvenues
  • Confort visuel grâce au LightSensor
  • Ergonomie généreuse
  • Revêtement mat efficace
Les moins
  • Une image qui manque de dynamisme
  • Faibles contraste et luminosité
  • OSD et boutons de navigation
Sous-notes
Qualité d'image
6
Design
8
Ergonomie
9
Polyvalence
7