Test AOC U27B3AF : un écran abordable qui vous propose de passer à la 4K pour la rentrée

La 4K UHD accessible à tous ! C'est le pari relevé par AOC avec ses nouveaux écrans U27B3AF et U27B3A, deux références commercialisées sous la barre des 250 euros. Nous avons voulu savoir ce que ces écrans à la fiche technique relativement classique, sans grandes fonctionnalités, ont vraiment dans le ventre et à quels usages ils se destinent.

À l'opposé de moniteurs qui étendent leurs usages à de nombreuses activités avec des fiches techniques à rallonge, comme le Samsung Odyssey OLED G8 (G80SD), pour ne citer que lui, les deux nouveaux écrans PC d'AOC vont à l'essentiel. Dotés d'une dalle IPS avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz et une définition 4K Ultra HD sur 27 pouces, les AOC U27B3AF et U27B3A ont pour seule différence leur socle, avec une ergonomie un peu plus souple pour le premier. Par conséquent, à ce détail près, notre test du jour vaut pour ces deux références.

Design et ergonomie : simple appareil

Le moniteur AOC U27B3AF et sa variante (AOC U27B3A) donnent dans le minimalisme. À la fois bon marché et relativement bien construits, ils nous rappellent ce qu'offre le Philips 27E1N1300A, un écran lui aussi très accessible et commercialisé avec une variante à l'ergonomie plus souple. Il faut dire que les deux marques appartiennent à TP-Vision, il semble donc logique d'y trouver des similitudes.

Le moniteur s'équipe d'un support central, circulaire et parfaitement stable, qui ramène la profondeur de l'ensemble à environ 23 centimètres. Le pied ne prévoit aucun passage de câble, mais il offre néanmoins une ergonomie standard, avec un réglage d'une amplitude de 11 centimètres sur la hauteur, ainsi que l'ajustement de l'inclinaison vers l'avant et l'arrière.

En revanche, pas de rotation ni mode portrait. Notons aussi que le pied se fixe à l'écran grâce à sa fixation VESA 100 x 100, à l'aide de quatre vis. Une concession somme toute logique pour un moniteur économique, par rapport aux fixations habituelles qui ont généralement recours à un système de clipsage.

Pour le reste, AOC nous propose un produit bien fini, avec des plastiques qui nous paraissent robustes. L'écran dispose d'un cadre mince sur trois côtés et d'une bordure inférieure un peu plus épaisse. En fin de compte, l'AOC U27B3AF est un moniteur on ne peut plus classique et difficilement critiquable sur son design et son ergonomie, compte tenu du prix attractif qu'il affiche.

Fonctionnalités et connectiques

AOC va également à l'essentiel en matière de connectiques, en proposant simplement deux ports HDMI 2.0 et DisplayPort 1.4. Nous aurions aimé profiter d'un connecteur USB-C avec fonction de charge, un élément pertinent selon nous pour un moniteur qui cible des usages bureautiques et professionnels. Il est aussi dépourvu de prise casque.

En revanche, deux haut-parleurs de 2 watts chacun équipent le moniteur, ce qui est mieux que rien. Précisons que l'alimentation électrique est intégrée au moniteur, un bon point pour ne pas avoir de bloc sous le bureau, d'autant qu'il peut s'agir d'un mauvais point en matière de durabilité, à savoir qu'il est plus compliqué de remplacer une alimentation interne qu'un simple bloc externe.

Les différents boutons et menus de réglage © Matthieu Legouge pour Clubic

L'OSD se prend en main par le biais de quatre boutons, en bas à droite de l'écran. Pas vraiment intuitif à utiliser, et même plutôt pénible, il propose un total de 9 modes d'images ainsi qu'un Game Mode qui contient lui-même 6 modes d'images différents. On y retrouve par ailleurs une option pour réduire l'Input lag, activé par défaut, mais nous y reviendrons.

Ce mode jeu permet d'autres options, comme Shadow Control, l'ajustement de l'overdrive, ou encore d'activer l'Adaptive-Sync. Enfin, l'AOC U27B3AF supporte les signaux HDR10. Pour cela, il faut néanmoins d'abord activer l'option HDR au sein de l'OSD.

Nos mesures

L'AOC U27B3AF utilise une dalle IPS tout à fait classique. Elle affiche néanmoins de bons résultats en matière de contraste, avec un taux mesuré à 1266:1. Cet écran offre toutefois le minimum syndical du côté de la luminosité, avec un pic lumineux de 335 cd/m² en SDR et une luminosité minimale de 29 cd/m².

Le mode Standard apparaît comme le mieux calibré par défaut, on est tout de même assez loin d'obtenir un rendu que l'on pourrait qualifier de fidèle.

Le rendu souffre d'une balance avec une température de couleurs un peu trop froide, tandis que l'on constate quelques dérives sur l'échelle de gris et une courbe gamma qui ne parvient pas à suivre correctement la courbe de référence.

L'AOC U27B3AF supporte les signaux HDR10, sans toutefois fournir des performances minimales pour obtenir une quelconque certification. Son mode HDR est en réalité sans grand intérêt, avec un pic lumineux supérieur de très peu (364 cd/m²) à celui mesuré en SDR, et une courbe EOTF qui nous montre que les scènes HDR les plus sombres sont plus lumineuses qu'elles ne devraient l'être.

La couverture colorimétrique de l'écran est quant à elle très bonne pour un moniteur de ce type. Elle atteint 96 % de l'espace DCI-P3 et 73 % du Rec. 2020.

Terminons nos mesures avec l'uniformité de l'écran. Alors qu'il affiche des images sombres de manière assez homogène, ça se gâte lorsqu'on diffuse des mires plus claires. On perçoit assez bien le manque d'uniformité sur les deux côtés, à droite comme à gauche de l'écran, une faiblesse que l'on retrouve communément sur les écrans rétroéclairés par les bords (Edge-LED) comme celui-ci.

Performances et qualité d'image

Le vrai atout de ce moniteur n'est autre que celui de proposer un affichage en 4K Ultra HD sur 27 pouces. L'AOC U27B3AF affiche ainsi une résolution de 163 ppp qui débouche sur une image particulièrement fine et détaillée. De cette manière, le texte profite d'une belle netteté, ce qui est particulièrement agréable pour un usage bureautique ou professionnel.

De plus, si vous avez la possibilité d'étalonner ce moniteur, il pourrait s'avérer être un bon compagnon pour de la retouche photo, du montage vidéo ou d'autres activités créatives. Malgré tout, si vous n'êtes pas trop regardant sur la justesse colorimétrique, sachez que l'AOC U27B3AF affiche une palette de couleurs assez large et produit de belles images dans l'ensemble.

Activé par défaut, le Low Input lag débouche sur une latence particulièrement basse, mesurée à 8,7 ms. Une fois cette option désactivée, la latence augmente logiquement, à un niveau qui reste toutefois acceptable.

L'Adaptive-Sync est également de la partie, ce qui implique la compatibilité du VRR. Néanmoins, le taux de rafraîchissement étant limité à 60 Hz, on ne peut pas dire que la fluidité soit une force pour cet écran. C'est d'autant vrai que les transitions de pixels ne se font pas aussi rapidement que sur un écran gaming, chose qui induit par conséquent la présence de ghosting.

Le jeu en 4K à 60 Hz passe toutefois assez bien sur ce moniteur. Bien sûr, l'AOC U27B3AF n'est pas un exemple de performances et d'immersion, mais la 4K est un vrai atout sur cette diagonale de 27 pouces, avec un gain bien visible par rapport à beaucoup d'autres écrans que nous avons pu tester et qui se contentent d'une définition Full HD sur cette même taille d'écran.

Enfin, malgré la luminosité limitée de cet écran, les reflets ne sont pas trop un problème grâce à un revêtement mat particulièrement efficace. C'est la moindre des choses pour un moniteur qui cible des usages mixtes. Les angles de vision sont quant à eux bien ouverts, on perd un peu en luminosité, avec une position trop excentrée par rapport à l'écran, mais les couleurs conservent tout leur éclat.

Consommation électrique

Ce moniteur a une consommation relative de 89 W/m², un résultat dans la moyenne pour un écran 4K. Nous avons mesuré sa consommation électrique en ajustant une mire blanche à 150 cd/m², ce qui équivaut, avec le mode Standard, à une luminosité ajustée à 49 dans l'OSD.

AOC U27B3AF : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde Calibrite Display Plus HL et un boîtier de mesure d'Input lag Leo Bodnar.