Test LG UltraGear OLED 32GS95UE-B : les sensations fortes de l'OLED avec Dual-Mode à 480 Hz

Le LG UltraGear OLED 32GS95UE-B est un écran gaming avec une définition 4K UHD sur 32 pouces qui, comme d'autres avant lui, s'équipe d'une dalle WOLED. Concurrent direct de l'Alienware AW3225QF et sa dalle QD-OLED, cet écran de la série UltraGear a un petit truc en plus : son « Dual Mode ». En bref, il propose une expérience de jeu en 4K 240 Hz avec la possibilité de passer en FHD 480 Hz par une simple pression sur un bouton !

Nul besoin aujourd’hui de choisir entre immersion, qualité d’image et performances ! C’est justement ce que cherche à entériner LG avec le dernier-né de sa gamme UltraGear. Le LG UltraGear OLED 32GS95UE-B réunit en effet tout ce que l’on peut attendre d’un écran PC, à la fois pour le divertissement, la bureautique, l’expérience de jeu sur des titres AAA, tout autant que pour le jeu compétitif et la création de contenus (montage vidéo, retouche photo, 3D, etc.).

Jugez en consultant la fiche technique de l’écran (en bas de page) : LG nous livre ici une dalle 4K/240 Hz, capable de monter à 480 Hz en FHD, et par ailleurs avec le support de l’HDR10, du G-Sync et de l’AMD FreeSync Premium Pro, la certification VESA DisplayHDR True Black 400, et bien sûr toutes les qualités inhérentes à la technologie OLED (couleurs, contraste, temps de réponse, etc.). Enfin, LG peut également compter sur ses technologies maison pour briller avec cet écran, on pense bien entendu à la présence du Micro Lens Array+ (MLA+) qui permet de booster la luminosité par rapport à un OLED classique, ou encore au Pixel Sound qui vise à obtenir un rendu sonore précis et puissant via le système audio du moniteur.

Design et ergonomie : une construction en tous points impeccable

La nouveauté n’est pas seulement à regarder du côté de la fiche technique cette année chez LG. Ce moniteur UltraGear propose en effet un design repensé, qui laisse de côté le support à deux pieds en le remplaçant par une base hexagonale plus pratique, occupant moins d’espace, et tout aussi stable. L’ergonomie est par ailleurs toujours aussi bonne, avec des réglages qui offrent beaucoup de possibilités, notamment une amplitude de 12 cm sur la hauteur, mais également avec inclinaison, rotation et mode portrait.

Les plastiques semblent de bonne qualité © Matthieu Legouge pour Clubic

Concernant les matériaux, les plastiques semblent de bonne qualité et il faut bien noter que si le support est recouvert d’un plastique semblable à celui du châssis, il incorpore bien une armature métallique lui offrant une excellente rigidité. Un passage de câble est présent dans le pied, il est suffisamment large pour y faire passer tous les câbles nécessaires.

Le moniteur offre une excellente expérience visuelle, sans distraction aucune. L’écran est particulièrement fin, comme ses bordures, à peine visibles sur ses quatre côtés. Aucun logo ou autre bordure plus épaisse ne vient ternir le tableau, la dalle OLED est ainsi parfaitement mise en avant, renforçant par la même occasion le sentiment d’immersion.

L’arrière du moniteur est relativement classique, on apprécie l’aspect uniforme du châssis avec son plastique lisse et son éclairage RGB symétrique bien intégré à l’ensemble.

Connectiques et ergonomie logicielle

Positionnées de manière parallèle à l’écran, les connectiques sont moins facilement accessibles que sur d’autres moniteurs LG, rien de bien grave néanmoins. On y retrouve deux ports HDMI 2.1 48 Mo/s et un DisplayPort 1.4, tous deux avec DSC. On profite aussi d’un hub USB muni de deux ports USB-A 3.1, et d’une sortie casque (compatible micro) qui assure le support DTS Headphone:X.

Positionnées de manière parallèle à l’écran, les connectiques sont moins facilement accessibles que sur d’autres moniteurs LG © Matthieu Legouge pour Clubic

Pour rappel, la technologie DSC – Display Stream Compression – permet d’obtenir des flux compressés sans perte, ce qui est utile dans le cas d’une définition et d’un taux de rafraichissement élevé. Pour ceux qui souhaitent recourir à des fonctions incompatibles avec le DSC (comme NVIDIA DSR ou DLDSR), LG donne la possibilité de désactiver le DSC au sein de l’OSD. Cela débouchera cependant sur une sortie HDMI 2.1 limitée à 120 Hz, contre les 240 Hz de base.

Un mot concernant l’OSD, celui-ci se contrôle aisément, via un joystick sous l’écran, au centre. L’interface est fluide et intuitive, elle réunit un grand nombre d’options permettant de contrôler assez finement l’image. On y retrouve tous les paramètres liés au jeu, ainsi que diverses options pour gérer l’image, et les habituelles protections de la dalle OLED avec des options que nous vous conseillons de laisser actives afin d’éviter tout risque de brûlure de la dalle. Précisons aussi que le Dual-Mode s’active via l’OSD, ou grâce à une simple pression sur un bouton dédié situé à côté du joystick.

LG OnScreen Control permet de contrôler l'OSD depuis son PC, il manque néanmoins certaines options pour un faire un outil vraiment complet © Matthieu Legouge

Nos mesures : toutes les qualités de l'OLED, ni plus ni moins

L’étalonnage en sortie de carton n’est pas spécialement bon, sans être pour autant mauvais non plus. Nous relevons une température de couleurs légèrement plus chaude que notre référence, avec une moyenne de 6 383K. La courbe gamma manque également de précision avec un suivi qui devient correct aux alentours de 40 % de luminance. Hormis cela, l’écran affiche une image globalement équilibrée en sortie de boîte, avec un contraste et des couleurs qui font toute la différence par rapport à une dalle LCD.

La luminosité est également très correcte en SDR, avec un pic lumineux à 406 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, et une valeur minimale mesurée à seulement 18 cd/m².

En HDR, tous les modes d’images ne sont pas logés à la même enseigne. Nous avons notamment constaté une certaine différence entre les modes Gamer 1 et Gamer 2. Précisons que nous avons pris soin de positionner le curseur de la luminosité HDR sur élevé afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

Comme vous pouvez le constater, le signal EOTF est beaucoup mieux suivi dans le mode Gamer 2, modulo un pic lumineux très légèrement plus bas, mesuré à 651 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, contre 661 cd/m² avec le mode Gamer 1. Le LG UltraGear OLED 32GS95UE-B monte néanmoins beaucoup plus haut, nous l’avons flashé à 1 121 cd/m² sur une fenêtre de 1 %, moyennant des éclats lumineux beaucoup plus percutants en HDR. Naturellement, l’ABL reste agressif et le pic lumineux ne fait que chuter pour atteindre 289 cd/m² sur une fenêtre de pleine taille.

La couverture colorimétrique reste excellente sur cet écran OLED, malgré le petit changement effectué au niveau des sous-pixels. LG a en effet amélioré le positionnement de ces quatre sous-pixels, en modifiant la position du sous-pixel blanc, de manière à passer d'une structure RWGB à RGWB. De fait, les espaces colorimétriques étendus sont une nouvelle fois très bien représentés, avec une couverture de 93,3 % de l'espace DCI-P3, et de 72,6 % du Rec. 2020. Néanmoins, les dalles QD-OLED gardent l'avantage sur ce point en affichant une palette de couleurs légèrement plus riche.

Enfin, l'uniformité de la dalle est tout bonnement excellente. Il existe en effet très peu d'écart d'homogénéité entre le centre de l'écran et ses bords, résultant sur une image pas loin d'être impeccable. Ajoutons à cela les excellents angles de vision de la dalle, toujours très ouverts, avec peu de pertes de couleurs et de luminosité même sur une position bien excentrée par rapport à l'écran.

Performances et qualité d'image

Comme précisé précédemment, ce moniteur UltraGear possède tous les avantages de la technologie OLED, cela inclut un contraste formidable avec des noirs très profonds et une luminosité suffisamment percutante pour offrir un rendu HDR convaincant, de larges angles de vision, et surtout des temps de réponse extrêmement bas. L'OLED procure de fait une clarté indiscutable dans les mouvements rapides et une expérience presque totalement dénuée de ghosting et autres flous de mouvement.

Le niveau de détails de la 4K sur 32 pouces (31,5 pouces effectifs) est excellent, débouchant sur une résolution de 140 ppp © Matthieu Legouge pour Clubic

Certes, l'expérience HDR pourrait être meilleure avec une luminosité plus élevée sur les scènes lumineuses les plus larges. Dans les faits, on constate bien que les scènes les plus lumineuses manquent d'éclat, la performance HDR reste toutefois très intéressante sur un tel moniteur… Il ne lui manquerait finalement que la compatibilité Dolby Vision !

Une large palette de couleurs, un excellent revêtement antireflet, et un niveau de noirs inaccessible en dehors de la technologie OLED © Matthieu Legouge

Autre point d'importance, notamment face aux moniteurs QD-OLED tels que le MSI MPG 271QRX ou l'Alienware AW3225QF : la netteté du texte ! Bien que Samsung Display ait amélioré sa recette cette année sur les dalles QD-OLED, la dalle W-OLED de l'UltraGear 32GS95UE-B l'emporte aisément à ce niveau. En revanche, il faut bien dire que cela vaut pour l'affichage en 4K UHD, l'activation du Dual-Mode abaisse la définition de telle sorte que l'affichage est beaucoup moins net et détaillé, chose que l'on perçoit notamment sur le texte.

Concernant l'expérience de jeu, il va sans dire que le rendu est excellent sur ce moniteur LG. C'est le cas grâce à toutes les qualités que nous avons déjà citées, de même que grâce à la présence du G-Sync (le moniteur est certifié par NVIDIA), ainsi que celui du FreeSync, avec une large plage VRR de 20 Hz à 480 Hz. D'un autre côté, la gestion des reflets de ce moniteur nous a épatés. LG a choisi un revêtement semi-brillant ultra-efficace qui, une nouvelle fois, ne nous confronte pas aux faiblesses du revêtement des dalles QD-OLED qui fait apparaitre une teinte violacée sur l'écran lors de reflets directs.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Enfin, notre mesure d'input lag est sans équivoque : le LG UltraGear OLED 32GS95UE-B se classe dans le haut du panier avec une latence mesurée à seulement 9,1 ms en 60 Hz. Bien sûr, si notre boitier de mesure se contente d'analyser l'input lag à 60 Hz, celui-ci est logiquement encore plus bas avec des sources à 120 Hz, 240 Hz et plus.

Le Dual-Mode : une vraie révolution ?

Une pression sur le bouton dédié et une petite seconde d'attente suffisent à activer le Dual-Mode de cet écran et profiter d'une expérience de jeu FHD à 480 Hz ! LG nous propose en réalité trois façons d'exploiter le Dual-Mode : en plein écran, sur une diagonale de 27 pouces, ou sur une diagonale de 24 pouces. La définition FHD n'offre pas des visuels extraordinaires en plein écran sur 32 pouces, on apprécie néanmoins d'avoir le choix pour la simple raison que même si l'affichage sera plus net en 24 ou 27 pouces, il faut alors composer avec de larges bandes noires qui entourent l'image.

Les premières heures de jeu sont assez déroutantes, autant par manque d'habitude de jouer en FHD sur 32 pouces, que d'avoir ces bandes noires autour de l'image. Une fois passé ce stade, il est assez clair que l'association OLED/480 Hz est exceptionnelle en matière de fluidité et de mouvements. De là à nous donner un avantage décisif face à nos adversaires, rien n'est moins sûr, mais il est assuré que les performances de cet écran nous permettent de nous en remettre exclusivement au skill…

Pour résumer, ce moniteur gaming offre des performances équivalentes (et même supérieures) aux meilleures dalles TN destinées à la pratique de l'e-sport avec des références comme l'ASUS ROG Swift Pro PG248QP ou l'AOC AGON PRO AG246FK et leur refresh rate de 540 Hz. Logiquement, le prix de cet écran OLED n'a pas grand-chose à voir avec les écrans TN que nous venons de citer, la (trop) large diagonale, ou le recourt aux bandes noires pour réduire la taille de l'image, sera également un frein pour les joueurs et joueuses professionnels. La vraie révolution est cependant ailleurs : elle consiste à proposer au grand public un écran extrêmement polyvalent, tout aussi recommandable pour ses réelles performances de pointes que pour sa qualité d'image et le sentiment d'immersion qu'elle procure sur des titres plus contemplatifs, comme nous avons pu l'expérimenter sur Horizon Forbidden West.

LG UltraGear OLED 32GS95UE-B : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde Calibrite (X-Rite) Display Plus HL et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.