Test Asus ZenScreen OLED : un écran OLED portable très convaincant

Présent avec plusieurs références dans la catégorie des écrans portables, Asus s’est mis en tête d’offrir aux nomades un large panel de possibilités avec des produits variés comme le ZenScreen Ink et son stylet, ou encore le ZenScreen OLED que nous avons pu avoir entre les mains quelque temps.

C’est donc un moniteur que nous passons aujourd’hui en revue, à la différence que celui-ci est portable et se démarque clairement par sa fiche technique en ciblant aussi bien des usages créatifs que de productivité et s’avère aussi pertinent pour le jeu vidéo.

Avec sa dalle OLED Full HD de 15,6 pouces, sa prise en charge des signaux HDR10 et sa couverture DCI-P3 annoncée comme complète, ce ZenScreen MQ16AH multiplie les atouts pour justifier son prix et proposer un usage flexible et polyvalent. Mais est-il réellement aussi utile et efficace qu'il le prétend pour un usage quotidien ?

Prix et disponibilité

L’Asus ZenScreen OLED MQ16AH affiche un tarif plus élevé que la moyenne pour un écran portable de 15,6 pouces. Lancé à 429 €, il se distingue malgré tout par un affichage OLED dont les capacités sont bien supérieures à celle d’autres écrans ; on pense par exemple au ZenScreen Go chez Asus, ou des références comme le Philips 16B1P3302. Du côté de l’OLED, le seul concurrent d’Asus est Innocn avec un écran portable similaire sur de nombreux points, mais un prix de vente un peu plus bas avec un prix de lancement à 349 euros.

Design : un écran très fin et léger à qui ne manque qu’un support

Cet écran ZenScreen OLED MQ16AH ressemble à première vue à bien d’autres modèles de cette catégorie de produit. Celui-ci se démarque toutefois par une esthétique sobre et raffinée avec ses contours métalliques et ses bordures fines, tout autant que par sa légèreté et sa compacité avec une épaisseur d’environ 5 mm à son point le plus fin, 8 mm au niveau de la zone des connectiques, et un poids de 650 g.

À l’arrière, le boitier est également réalisé en aluminium, apportant rigidité à l’ensemble et un niveau de finition impeccable. On y trouve une encoche avec pas de vis qui permet de venir fixer le trépied pliable d’Asus. Hélas, l’écran n’est pas livré avec ce trépied, mais uniquement avec sa « Smart Case » qui n’est autre qu’un support pliable et magnétique en similicuir.

Quelques essais et coups d’œil vers la notice d’utilisation sont nécessaires pour appréhender ce support. Il permet de positionner l’écran de diverses manières, en mode paysage comme en mode portrait. Lors des premiers jours d’utilisation, cette cover magnétique ne rend pas vraiment les choses simples ; on s’y habitue toutefois après quelques manipulations. L’autre désavantage avec ce support concerne le transport puisqu’il ne permet pas de venir protéger la dalle. Il est donc nécessaire de se fournir d’une pochette ou sacoche de transport adéquate.

Connectiques et fonctionnalités

Malgré sa finesse, le ZenScreen OLED dispose d’un ensemble de connectique et de fonctionnalités bienvenues pour un écran portable. On remarque tout d’abord les deux capteurs, à droite sur la bordure inférieure de l’écran. Ces capteurs de présence sont utiles afin de mettre le moniteur en veille automatiquement lorsque personne n’est détecté devant l’écran pendant plusieurs minutes. Il s’agit bien sûr d’un avantage en matière d’économie d’énergie, mais on peut également penser que cette fonctionnalité est là avant tout pour prévenir tout risque de marquage de la dalle, s’agissant de la technologie d’affichage OLED.

Un total de quatre boutons habille le flanc gauche, le plus large d’entre eux n’est autre que le bouton d’alimentation, les trois autres servent à naviguer au sein de l’interface. Le connecteur d’alimentation (USB-C) vient aussi se ficher sur le flanc gauche, complété par un autre port USB-C avec prise en marge du Display Alt Mode. Sur le flanc droit, on profite d’un port Mini-HDMI, d’un autre connecteur USB-C (avec DP) et enfin une prise jack 3.5 mm pour terminer.

Ergonomie logicielle et paramétrage

Trois fins boutons sont à disposition pour naviguer au sein de l’OSD, un quatrième pour allumer et éteindre l’écran, également utile à la navigation.

Clair et complet, l’OSD comprend huit modes d’images et de nombreux paramètres afin d’ajuster l’affichage (luminosité, contraste, température, saturation, etc.). Il donne également accès à des fonctionnalités pertinentes, notamment dans le but de protéger la dalle OLED de ce ZenScreen. On trouve ainsi une fonction de protection d’écran, ainsi qu’un capteur de proximité à activer ou désactiver selon les besoins. Celui-ci agit sur la luminosité de l’écran : elle s’abaisse automatiquement lorsque l’on s’éloigne, et revient à la normale en se rapprochant de l’écran.

Qualité d'image

Le ZenScreen OLED se démarque clairement de la variante IPS au catalogue d’Asus. On se rend tout de suite compte que l’on a affaire à autre chose en matière d’affichage, avec un écran lumineux, aux couleurs riches, aux angles de vision ultra-larges et surtout aux contrastes insondables.

La colorimétrie avec le mode Splendid n’est pas particulièrement aussi précise que ce à quoi on s’attendait. La température de couleurs tire légèrement vers le rouge et la courbe gamma manque de linéarité dans son suivi. Rien d’aberrant, nos mesures montrent par ailleurs que l’écran dispose d’un bon calibrage d’usine avec un Delta E moyen de 2,54 en SDR et de 2,81 lorsque l’HDR est actif. Par ailleurs, la couverture des espaces colorimétrique est juste formidable, le DCI-P3 est couvert dans sa quasi-intégralité à 99,4 %. Les espaces Adobe RGB et Rec. 2020 sont quant à eux respectivement couverts à 95 % et 77 %. De solides performances qui font de cet écran OLED un excellent prétendant pour la retouche photo, ou encore pour le montage vidéo.

La luminosité maximale ne bouge pas entre les signaux SDR et HDR. Nous l’avons mesurée, dans les deux cas, aux alentours de 385 cd/m². Il s’agit d’une bonne performance pour un écran OLED de ce type, cela reste néanmoins insuffisant lorsqu’il s’agit de travailler dans un espace bien exposé ou éclairé.

Le ZenScreen est en effet, comme beaucoup d’affichages OLED, un véritable miroir avec son revêtement brillant. Asus préconise d’utiliser la boite dans laquelle il est livré comme d’un support afin d’agir telle une lunette d’écran contre les reflets. Pas très pratique et volumineux… il faudra s’y faire, car l’OLED demande souvent ce genre de compromis.

Une fois les reflets mis de côté par un moyen ou un autre, il faut bien dire que la qualité d’affichage de ce ZenScreen OLED est époustouflante. La profondeur des noirs change beaucoup de choses pour travailler sur de la photo ou de la vidéo et à vrai dire, pour tout type d’activité. Exempt de tout blooming, il affiche une image haute en couleur avec un excellent dynamisme et un niveau de détails appréciable. La définition Full HD (1920 × 1080 pixels) sur cette diagonale de 15,6 pouces offre une densité de pixels très intéressante avec 141 ppp.

Sa réactivité est également un atout ; les temps de réponse très courts de l’OLED font de cet écran un compagnon efficace pour le gaming. En revanche, la fréquence de rafraichissement de la dalle se limite à 60 Hz. S’il ne s’agit pas du meilleur écran de jeu pour un usage compétitif, il offre toutefois des performances suffisantes pour des jeux solos, et surtout avec une qualité d’image qui change la donne.

Asus ZenScreen OLED MQ16AH : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.