© davide bonaldo / Shutterstock
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Le réseau social Threads se dote d'une modération extrêmement contraignante, avec de nombreux sujets tout simplement inaccessibles.

Le réseau social lancé il y a quelques mois par Meta pour concurrencer Twitter et qui, après un début canon, s'est légèrement enfoncé dans l'oubli, souhaite offrir une expérience utilisateur extrêmement policée. Pour cela, de nombreux sujets ont été tout simplement interdits.

Exit la COVID et le sexe

Les réseaux sociaux font énormément parler d'eux ces dernières années, les grandes plateformes étant considérées par les pouvoirs publics comme potentiellement dangereuses. Elles seraient ainsi vectrices de désinformation, de haine, d'opérations politiques étrangères, ou même de contenus trop explicites. Autant dire que leur modération est devenue un enjeu d'importance, comme le montre la mise en place du Digital Services Act européen.

Alors, pour éviter ce genre de critiques, qui ont déjà été faites par le passé à Facebook et Instagram, Meta a choisi l'option d'une modération lourde pour Threads. La recherche d'un certain nombre de sujets « potentiellement sensibles » a ainsi tout simplement été rendue impossible. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment les mots « covid », « covid-19 », « vaccin », ou même « sexe », « nude » ou « gore ».

© rafapress / Shutterstock
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Un frein aux discussions ?

Cette approche très lourde est totalement assumée par l'équipe en charge de ce réseau. « La fonctionnalité de recherche ne fournit temporairement pas de résultats pour les mots-clés qui peuvent présenter un contenu potentiellement sensible », a ainsi expliqué le responsable d'Instagram Adam Mosseri. Il explique cette décision par la volonté de prudence dans le déploiement du réseau social.

Reste que si le « temporairement » se mettait à durer, Threads ressemblerait sur cet aspect plus au WeChat chinois, où de nombreux mots-clés sont régulièrement censurés, qu'à X.com (ex-Twitter), le rival qu'il souhaite dépasser. Surtout que si certains de ces mots-clés peuvent effectivement renvoyer à du contenu jugé indésirable par la plateforme, ils représentent des sujets légitimes de discussion. Il faudra alors espérer qu'il ne s'agit que d'une phase transitoire, pour un réseau déjà en difficulté et qui pourrait bien n'arriver chez nous qu'en 2024.

  • Concurrent crédible à Twitter
  • Une connexion directe avec Instagram

Source : Engadget