En juin 2015, l'artiste Taylor Swift avait fait pression sur Apple en obligeant la société à payer des royalties aux artistes, même pendant les trois mois d'essai du service Apple Music. La firme de Tim Cook avait cédé. La popstar semble faire trembler les acteurs de l'industrie et cette fois, elle pourrait bien avoir eu raison de Spotify.
On se souvient qu'en novembre 2014, après avoir publié son album 1989, la chanteuse avait affirmé que les plates-formes de musique en streaming ne rémunéraient pas assez les artistes. Elle avait alors retiré toutes les chansons du catalogue de Spotify et se rangeait ainsi du côté d'autres musiciens comme le chanteur de Radiohead, Tom Yorke, ou le leader du groupe Atoms for Peace, Nigel Godrich.
Selon le Wall Street Journal, plusieurs dirigeants de Spotify seraient entrain d'envisager de permettre à certains artistes de publier leurs albums seulement auprès des 20 millions de membres disposant d'un abonnement mensuel. Après un certain temps, ces chansons seraient ensuite proposées à l'ensemble des 80 millions d'utilisateurs du service gratuit sponsorisé par de la publicité.
Pour l'heure, ce projet n'en est qu'à l'étape de réflexion. Spotify pourrait procéder à des tests afin de déterminer si cette stratégie influe sur le nombre d'abonnés payants. Reste aussi à choisir quels artistes pourraient profiter de ce nouveau dispositif.
Taylor Swift avait initialement demandé à Spotify de ne proposer son album qu'aux membres premium aux Etats-Unis, mais en dehors du pays, où elle dispose de moins de fans, d'en autoriser l'accès à tout le monde. Une requête que Spotify avait refusée : le gestionnaire du groupe n'avait pu assurer à la société que l'album en question ne serait pas diffusé gratuitement sur d'autres plates-formes comme YouTube.
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