Aux USA, Spotify était fort attendu car il y incarne le premier véritable service de musique à la demande, alors que la concurrence n'offrait jusqu'alors que des services de radio personnalisées, tels que Pandora ou Rdio.
À l'échelle mondiale Spotify a également largement profité de son partenariat avec Facebook (et réciproquement), qui s'est concrétisé le mois dernier à l'occasion du F8, avec lequel il a envahit le télex et le flux d'actualités des 800 millions de membres du réseau social, et avec lequel il est mis en avant dans la nouvelle application Musique. En outre, le sévère bridage de l'offre gratuite n'est sans doute pas étranger à la progression du nombre d'abonnés.
Mais le lancement de Spotify aux USA marque un tournant pour tous les utilisateurs, y compris pour les européens. Il devrait effectivement inciter les fabricants à l'inclure dans leurs produits, comme en témoigne par exemple l'annonce du nouveau WD TV Live, et considérablement augmenter l'attrait de l'abonnement Premium.
Son principal rival, iTunes, continue quant à lui à capitaliser sur l'achat de musique en téléchargement, mais s'apprête à riposter avec le service iTunes Match, qui permettra prochainement de retrouver sa propre bibliothèque dans le cloud moyennant un modique abonnement.