Lancé début mars après une annonce relativement discrète au CES 2021, le HP Envy 14 se loge au chausse-pied entre des références Envy 13 et Envy 15 déjà bien établies. Ce nouvel ultrabook veut faire du pied aux créatifs tout en empiétant sur les terres d’un certain XPS 13, avec un sérieux argument en plus : une carte graphique dédiée… et pas juste une petite GeForce MX
Car c’est tout l’argument de HP avec cette nouvelle machine : les utilisateurs créatifs ont besoin d’appareils performants et plus compacts. Aussi, dans un châssis de 14 pouces, le constructeur californien fait cohabiter un processeur Intel Core de dernière génération (Tiger Lake-U) et une GeForce GTX 1650 Ti. Un duo qui s’accorde à merveille, mais ça nous allons le voir un peu plus loin. En attendant, voici la fiche technique de la mouture (Envy 14-eb0003nf) que HP nous a fait parvenir en prêt :
- Écran IPS de 14 pouces Full HD+ (1920 par 1200 pixels) au format 16:10, non tactile, mat.
- Processeur Intel Core i7-1165G7 (4 coeurs / 8 threads cadencés entre 2,80 et 4,70 GHz, 12 Mo de cache L3, 28 W de TDP).
- 16 Go de DDR4 3200 MHz (soudée)
- Carte graphique Nvidia GTX 1650 Ti MaxQ (4 Go GDDR6)
- 512 Go de stockage en SSD M.2 NVMe
- 2 ports USB-A (5 Gbit/s), 1 port HDMI 2.0, 1 port Thunderbolt 4 USB-C
- (40 Gbit/s, alimentation, affichage en DisplayPort 1.4), 1 prise jack 3,5 mm, 1 lecteur de cartes micro-SD
- Connectivité Wi-Fi 6 (via modem Intel AX201) et Bluetooth 5
- Batterie de 63,3 Wh et bloc secteur de 135 W.
- Écran lumineux et bien calibré
- Dissipation efficace
- De solides performances dans un châssis compact
- Autonomie honnête (7 à 8 heures)
- Inclinaison maximale trop faible de l’écran
- Le vilain contour en plastique de l’écran
- Port de recharge fragile sur le long terme ?
- Pas de prise de risque sur le design
Dans cette version, le Envy 14 est proposé en France à un tarif de 1699 euros, mais des versions mieux équipées en matière de stockage existent, pour un tarif qui monte cette fois jusqu’à 1999 euros sur le site officiel de HP. Le modèle le plus abordable de l’appareil se limite à un Core i5-1135G7 (4 coeurs / 8 threads là aussi, mais avec des fréquences comprises entre 2,40 et 4,20 GHz et un iGPU un chouïa moins performant), mais conserve sa GTX 1650 Ti, ses 16 Go de DDR4 et 512 Go de SSD pour un tarif qui passe à 1499 euros. Un positionnement tarifaire plutôt intelligent de la part de HP, mais nous reparlerons. Enfin, et comme évoqué plus haut, le HP Envy 14 est disponible en France depuis quelques semaines déjà.
Design : un Envy 15… mais en miniature
Avec son Envy 14, HP ne s’est pas vraiment montré original sur le design. On vous donne la recette : prenez le Envy 15 (que nous testions sur Clubic il y a quelques mois) conservez à l’identique ou presque ses lignes et ses proportions, mais transférez les à une plus petite échelle pour obtenir grosso modo le Envy 14. Véritable modèle réduit, l’appareil est vraiment compact pour un 14 pouces embarquant une carte graphique dédiée, on ne dépasse pas les 31,31 x 22,4 x 1,79 cm pour 1,49 kilos. Un poids qui est dans la moyenne pour ce type de machines.
Malgré ses nombreuses similarités avec le Envy 15, le dernier-né de HP n’est pas pour autant dénué de nouveautés, la principale étant le passage au format 16:10 pour l’écran (sur lequel nous avons revenir plus loin). Il s’agit d’un format que HP n’a pour l’instant adopté qu’au compte-goutte pour ses derniers appareils.
Ce changement de ratio n’implique toutefois pas de modification profonde du châssis par rapport à celui du Envy 15 : les bordures de l’écran sont simplement légèrement rabotées pour accueillir une dalle plus large. On regrette d’ailleurs que HP n’ait pas fait mieux en la matière. Ces bordures restent assez épaisses pour les standards de 2020-2021 et le constructeur a choisi en prime de les orner d’un vilain pourtour en plastique mat. C’est dommage, et globalement on est loin des bordures anorexiques d’un XPS 13 ou d’un Lenovo Yoga Slim 9i (testé ici) et de la prestance esthétique de ses deux appareils. Notez également que l’inclinaison maximale de l’écran est assez faible.
Plus embêtant d’après nous, le Envy 14 hérite de la même entrée d’alimentation que son grand frère, mais cette dernière nous paraît plus fragile ici, peut-être à cause des dimensions réduites du produit. On remarque notamment un léger jeu au niveau de la prise lorsque le chargeur est branché. Nous serions curieux de connaître la longévité de ce port, mais notre prêt de 15 jours ne nous permettra pas d’en savoir plus. Notez quand même qu’il existe une parade pour éviter de trop se servir de cette fragile petite prise : si vous avez un chargeur USB-C, le port Thunderbolt 4 du Envy 14 pourra l’utiliser pour recharger la batterie. Cela nous amène à évoquer la question de la connectique de l’appareil, qui est autrement impeccable.
Comme ASUS et quelques autres, HP nous offre ici une généreuse sélection de ports plein format… à une exception près. On retrouve ainsi un port HDMI, deux ports USB-A, un port USB-C Thunderbolt 4 (merci les puces Tiger Lake) et une prise micro-casque Jack 3,5 mm, mais l’on regrette par contre qu’il faille se contenter d’un petit lecteur de cartes micro-SD en lieu et place d’un lecteur de cartes SD classique. Opter pour le format original (et il y avait la place de le faire), aurait été nettement plus pratique pour les photographes. Un public que HP semble pourtant cibler avec son Envy 14. La décision est assez curieuse et pour le coup vraiment frustrante.
L’appareil fait par contre un sans-faute sur le clavier, avec une frappe précise et profonde, un rétroéclairage aussi puissant qu’efficace, et un capteur d’empreintes logé à droite de la barre d’espace. Ce clavier nous fait beaucoup penser à celui du Surface Book de Microsoft, mais en légèrement plus bruyant s’il fallait lui trouver un petit défaut (on chipote). Le trackpad inséré juste en dessous est lui aussi convaincant, car précis et de dimensions relativement généreuses. On sent que HP a fait un effort, et on apprécie même si une petite marge d’amélioration est encore possible.
Un point rapide sur la webcam 720p que le constructeur américain a ajouté juste au-dessus de l’écran. Non compatible avec la reconnaissance faciale Windows Hello, cette dernière se montre suffisante pour les appels vidéo. Malgré un rendu très bruité, les couleurs restituées sont à peu près justes et votre teint sur Zoom ou Teams ne sera pas trop blafard. On a vu mieux… mais on a aussi vu bien pire. Disons qu’en la matière le Envy 14 est dans la moyenne basse de ce qu’on trouve sur le marché. Et vu le manque d’entrain des fabricants de laptops pour nous proposer des webcams vraiment convaincantes, nul doute que le Covid sera de l’histoire ancienne lorsque la situation aura vraiment changé sur PC portables.
Terminons quoi qu’il en soit en évoquant le système de dissipation de l’appareil. On retrouve le même principe qu’avec l’Envy 15, mais en plus petit. L’air est aspiré par une large grille sous le châssis et (et une autre, plus petite, au-dessus du clavier) et expulsé à l’arrière du PC, au niveau de la charnière. Une béquille permet pour le reste de surélever légèrement l’appareil pour favoriser la ventilation, un peu comme avec le système ErgoLift d’ASUS.
Côté démontage, le Envy 14 ne fait pas de chichi. La plaque inférieure du châssis se retire après avoir enlevé 4 vis Torx à l’aide d’un tournevis de précision. On découvre alors le système de dissipation dans son plus simple appareil, avec un SSD M.2 (Intel Optane H10 combinant 512 Go de stockage QLC et 32 Go de mémoire Optane) que l’on peut remplacer et une batterie relativement facile d’accès. Sans surprise, la mémoire vive est par contre soudée.
Écran : la technologie IPS en grande forme ?
Avec sa fiche technique costaude pour un 14 pouces, l’Envy 14 veut faire du pied aux créatifs, ces utilisateurs qui ont un usage poussé d’un ordinateur en montage vidéo, retouche et développement photo, étalonnage… Autant d’activités qui nécessitent une belle qualité d’affichage. Sur la fiche technique de son appareil, HP évoque une luminance maximale de 400 cd/m2. La dalle du Envy 14 est par ailleurs censée couvrir à 100% l’espace de couleurs sRGB et être calibrée d’usine pour offrir un DeltaE inférieur à 2. Voyons ce qu’il en est avec notre sonde et le logiciel de mesure Calman.
On constate d’entrée de jeu que la luminosité maximale de cette dalle signée AU Optronics est au niveau annoncé par HP, et va même au-dessus, avec une valeur maximale de 483,9 cd/m2 enregistrée par notre sonde lorsque l’ordinateur est branché sur secteur. Sur batterie, on retombe aux envions de 380 - 390 nits maximum, ce qui est déjà suffisant. Le taux de contraste s’établit pour sa part à 1743: 1. Les dalles IPS des derniers Dell XPS, fournies par Sharp, font légèrement mieux, mais ce taux reste en tout point honorable.
Côté colorimétrie, même dynamique, HP n’a pas fait dans l’esbroufe. On obtient ainsi un excellent DeltaE de 1,4, encore plus réduit que celui promis par la marque. Cela traduit un écart entre les couleurs extrêmement faible et donc une belle fidélité colorimétrique. Ce constat positif est par ailleurs complété par une température des couleurs tout simplement parfaite. Nous sommes à 6506 kelvins, soit en plein dans le mille par rapport au standard vidéo et ses 6500 K recommandés. La calibration d’usine évoquée par le constructeur est au point.
Sur les espaces de couleurs, nous avons mesuré une couverture à 99,5% de l’espace sRGB. Là aussi, nous sommes en accord avec les chiffres avancés par HP. Le spectre DCI-P3 tombe par contre à une couverture de 82,4% seulement, contre tout juste 80,1% pour le gamut Adobe RGB. Des chiffres globalement respectables même si l’on regrette que ces deux derniers espaces de couleurs ne soient pas pris en charge de manière plus complète. C’est un peu décevant sur une machine qui se destine à un usage créatif.
Notons que nos mesures ont été réalisées depuis le mode d’affichage natif. HP propose un utilitaire (« HP Display Control ») qui nous permet depuis la barre de tâche d’optimiser en un clic les couleurs de l’écran pour différents usages ou différentes applications. Assez rudimentaire, il peut néanmoins s’avérer utile pour les utilisateurs qui souhaiteraient des couleurs plus pétantes. Pour les besoins de notre test, nous avons préféré nous en passer.
Ces précisions étant faites, HP nous délivre un très bon écran, lumineux, parfaitement calibré et profitant de couleurs fidèles. Il s’agit en l’état d’un bel atout pour l’appareil. La définition Full HD+ proposée est pour sa part suffisante sur une diagonale de 14 pouces, mais l’on regrette tout de même que HP ne nous propose pas une option 2K ou 4K pour profiter d’une densité de pixels plus importante encore (utile pour certains usages de création).
Performances : une petit concentré de puissance
Le Envy 14 est une petite bombe qui pourrait faire du tort à la concurrence de Dell, mais qui reste tout de même deux pas derrière le niveau de performances CPU développé par le très récent ASUS ROG Flow X13 que nous avons testé il y a peu. Comme indiqué en introduction, la machine de HP combine un processeur Intel Core i7-1165G7 et une GTX 1650 Ti. Le processeur d’Intel (ici configuré en 28 W) appartient à la famille Tiger Lake-U, lancée à la rentrée 2020, et profite donc de la gravure en 10 nm SuperFin. Il s’agit d’une puce que nous commençons à bien connaître puisqu’elle est massivement utilisée sur les ultraportables haut de gamme lancés depuis la rentrée. Seulement voilà, comme pour n’importe quel processeur, son niveau de performance est très clairement lié à la qualité du système de dissipation de la machine sur laquelle il est installé.
Sur le Envy 14, HP mise sur un refroidissement à deux ventilateurs et propose un utilitaire (semblable à ce que l’on trouve sur les PC portables gaming) permettant de gérer un peu plus finement la prestation de l’appareil en termes de refroidissement. Pour observer comment la dissipation se comporte sur le PC nous avons activé le mode « Performances » et avons veillé à rester sur les performances optimales du gestionnaire d’alimentation de Windows 10. Nous avons enfin lancé notre test habituel sous AIDA 64 pour solliciter très fortement le Core i7-1165G7 sur une période prolongée.
Ce que nous constatons c’est que les fréquences sont plutôt bien gérées. Après une grosse demi-heure de stress test, l’Envy 14 se contentait d’émettre un souffle audible, mais loin d’être insupportable. Quant à son processeur, il voyait ses fréquences passer de 3,80 à 3,60 GHz, seuil auquel elles se stabilisaient. Les températures étaient de leur côté maintenues entre 70 et 75 degrés la plupart du temps. Autrement dit, nous avons un niveau de performances constant, des fréquences qui ne font pas de yoyo et des températures qui ne montent jamais trop haut.
En benchmark, le Core i7 du Envy 14 parvient ainsi à récolter 1443 points en single-core et 6558 points en multi-core sur Cinebench R23. À titre de comparaison, le même processeur atteignait 1433 points en single-core et 4623 points en multi-core sur l’ASUS ZenBook Duo 14 2021 (testé ici) et 4751 points en multi-core contre 1431 points en single-core sur le nouveau XPS 13 2-en-1 (testé par là). Plus puissant, le Ryzen 9 5980HS du ASUS ROG Flow X13 montait pour sa part à 11327 points en multi-core, contre 1477 points en calcul single-core sur le même logiciel.
HP peut donc se vanter d’une très belle force de frappe pour son Envy 14, du moins en termes de processeur. L’appareil se distingue par son système de dissipation globalement silencieux — d’autant qu’il reste la plupart du temps coupé en utilisation multimédia et bureautique — et efficace.
L’ultraportable de HP peut également compter sur sa petite GTX 1650 Ti pour prendre un coup de fouet en jeu et sur les logiciels créatifs (grâce au rendu accéléré par le GPU). Les ZenBook Duo 14 et XPS 13 2-en-1 que nous évoquions plus haut ne peuvent de leur côté compter que sur la partie graphique Xe intégrée à leur processeur. De ce côté, l’Envy 14 dispose donc d’un avantage sérieux puisque la GTX 1650 Ti, bien qu’assez ancienne, est toujours nettement plus rapide que n’importe lequel des iGPU d’Intel actuellement.
En montage sous Da Vinci Resolve 17, nous avons par exemple réussi à exporter une vidéo en Ultra HD (30 images par seconde / H.264 / format MP4) de 7 min 55 en 26 min 53. Un score qui démontre qu'avec son duo CPU / GPU, l’appareil peut être utilisé ponctuellement en montage vidéo. Bien entendu il est possible de profiter de performances nettement plus importantes sur d’autres PC portables, mais il faudra passer sur des machines plus encombrantes et aussi plus coûteuses.
D’après nous, le rapport performances / encombrement proposé par HP sur le Envy 14 est intéressant pour les créatifs occasionnels ayant besoin d’une machine vraiment facile à transporter. le Envy 14 se montre par ailleurs très pertinent en retouche photo, où son écran bien calibré montre alors tout son intérêt…
Pour jouer, l’appareil est également à l’aise en définition Full HD+, mais surtout sur les titres compétitifs ainsi que sur les jeux anciens ou peu demandeurs en ressources. Pour vous donner une idée, nous avons lancé Fortnite et Cyberpunk 2077… et fatalement, le tandem Core i7-1165G5 / GTX 1650 Ti affichait rapidement ses limites sur le soft hyper gourmand de CD Projekt RED. En optant pour un niveau de détail faible et une définition 1200p (définition native de l’écran), nous plafonnons à 20-25 FPS la plupart du temps. Sur Fortnite, tout allait mieux, avec cette fois un framerate compris entre 50 et 60 FPS pour des réglages en élevé / ultra et toujours en Full HD+.
En benchmark, sur 3D Mark Time Spy Extreme, nous avons d’ailleurs obtenu un indice de performance graphique de 1291 points. C’est modeste, mais suffisant pour jouer à de nombreux jeux en Full HD dans de bien meilleures conditions que sur un iGPU.
Un mot enfin sur les performances du SSD choisi par HP. Sur l’utilitaire CrystalDiskMark nous obtenons 2048,87 Mo/s en lecture et 1133,85 Mo/s en écriture, ce qui place le stockage du Envy 14 plutôt en bas de classement des ultraportables. Le SSD du ZenBook Duo 14 était pour sa part à 3541,42 Mo/s en lecture et 2968,17 Mo/s en écriture.
Autonomie : la journée de travail sur batterie est possible
Avec son processeur basse consommation Tiger Lake (28 W), sa GTX 1650 Ti (relativement peu gourmande en énergie, 35 W de TGP) et son écran limité au Full HD+ en 60 Hz, le Envy 14 avait quelques bonnes cartes en main pour nous proposer une autonomie correcte. Et c’est le cas. Sans égaler les meilleurs ultraportables du marché (qui se contentent le plus souvent d’un CPU basse consommation sans GPU dédié pour maximiser l’autonomie) l’appareil est capable de tenir toute une journée de travail sur batterie.
En lecture vidéo sur Netflix (via Google Chrome), avec la luminosité de l’écran à 100%, le rétroéclairage du clavier coupé et le mode silencieux activé nous avons réussi à regarder une saison complète de Peaky Blinders et même un peu plus, sans interruption. En d’autres termes, le Envy 14 a tenu un tout petit peu moins de 8 heures avant de réclamer son chargeur. C’est honnête compte tenu de la configuration proposée. Il sera d’ailleurs possible de flirter avec la barre des 9 heures d’autonomie en utilisation bureautique.
On regrette quand même que HP n’ait pas ajouté une batterie un chouïa plus importante à son PC. En l’état, elle se limite à 63,3 Wh selon le constructeur. C’est dans la moyenne du marché pour un 14 pouces, mais certains produits concurrents profitent d’une batterie un peu plus costaude (70 Wh sur le dernier ZenBook Duo par exemple). Notons enfin que le Envy 14 se recharge complètement en un peu plus de 1h30 à l’aide de son chargeur de 135 W. Ce dernier est par contre assez volumineux, et comme évoqué plus haut le port sur lequel il se branche nous paraît assez fragile. Acheter un chargeur USB-C plus compact pourrait donc être une bonne idée si vous tablez avant tout sur une utilisation légère de l’appareil.
Son : la certification Bang&Olufsen méritée ou usurpée ?
La présence d’un grand nom de l’audio sur PC portable n’est que rarement synonyme de partie sonore réellement soignée. Depuis quelques années HP collabore avec le danois B&O pour proposer une expérience audio léchée sur ses ordinateurs, mais cet accord a d’après nous surtout une vocation marketing. Preuve en est une nouvelle fois sur le Envy 14. Le laptop embarque deux petits haut-parleurs logés sous le châssis.
Il délivrent un son juste passable, très centré sur les médiums (comme souvent) pour faire ressortir les voix. Les aigus sont vites criards lorsque l’on augmente le volume au-delà de 60-70% et l’absence de vraies basses se fait cruellement sentir. Globalement, regarder des vidéos sur le la petite machine de HP se fait dans d’assez bonnes conditions avec ces deux speakers, mais il ne faut clairement pas leur en demander plus.
Sans surprise, ça s’arrange une fois qu’un casque est branché. On découvre alors un son détaillé et puissant, mais qui a par contre tendance à perdre en précision lorsqu’on monte dans les hauts volumes. Dernier point : B&O propose un utilitaire développé avec HP. Globalement superflu, il offre quand même une fonctionnalité de réduction du bruit pour des échanges vocaux moins parasités par les bruits du quotidien.
Prix : juste ce qu’il faut pour titiller la concurrence
Mieux équipé qu’un ASUS ZenBook Duo 14… pour moins cher. C’est un peu comme ça qu’on serait tentés de résumer le placement du HP Envy 14 sur le marché. En positionnant ce nouveau-né de la gamme Envy à 1499 euros en prix de départ, HP propose aussi pour 150 euros de plus qu’un XPS 13 2021 une machine mieux équipée, capable de développer plus de puissance que la star ultraportable de Dell, grâce à un système de dissipation plus costaud et une carte graphique dédiée.
Notez néanmoins que l’appareil vient tout juste de sortir et qu’il faut pour l’instant le payer plein tarif alors que Dell propose déjà de sacrées ristournes sur ses derniers XPS. À ce petit jeu, un écart de prix important peut donc être constaté en faveur de Dell, mais globalement le Envy 14 nous paraît profiter du juste prix pour titiller comme il se doit ses principaux concurrents. Notez par contre que si vous souhaitez plutôt une machine gaming, la version de base du ASUS ROG Flow X13 peut aussi être une bonne alternative, sous processeur AMD de dernière génération et GTX 1650 (non Ti) cette fois.
HP Envy 14, l’avis de Clubic :
Sans être parfait, le HP Envy 14 n’a pas vraiment de gros défaut. Il propose une expérience vraiment convaincante grâce à un écran lumineux et calibré avec soin, un châssis sérieusement conçu et un duo CPU / GPU efficace pour son format. De quoi faire du nouvel ultraportable de HP une petite machine à tout faire : elle saura se montrer pertinente en utilisation créative ponctuelle, vous permettra de jouer à quelques titres peu gourmands dans de bonnes conditions en Full HD+ (à condition de rester raisonnable sur les réglages), tout en proposant une autonomie au point.
C'est d'ailleurs la grande force de ce petit appareil : embarquer des composants puissants dans un tout petit châssis. La version la mieux équipée du Envy 14 conjugue ainsi un Core i7-1165G7 à une GTX 1650 Ti. De quoi faire de jolies choses en montage vidéo ponctuel ou en retouche photo, tout en permettant de jouer à quelques titres récents dans d'assez bonnes conditions en Full HD.
Pour le reste, nous avons beaucoup apprécié l'écran IPS Full HD+ (16:10) de ce produit lors de notre test. Lumineux et parfaitement calibré, il se montre vraiment convaincant. L'Envy 14 reprend également les grandes lignes du design (réussi) de son grand frère le Envy 15, tout en parvenant à nous délivrer une autonomie honnête au regard des composants proposés : comptez 7 heures en moyenne.
Attention par contre à la concurrence indirecte de certains appareils plutôt orientés gaming qui proposent maintenant un niveau de performance supérieur en 14 pouces, mais avec un prix de départ plus élevé et une autonomie bien plus limitée.
- Écran lumineux et bien calibré
- Dissipation efficace
- De solides performances dans un châssis compact
- Autonomie honnête (7 à 8 heures)
- Inclinaison maximale trop faible de l’écran
- Le vilain contour en plastique de l’écran
- Port de recharge fragile sur le long terme ?
- Pas de prise de risque sur le design