Sur le marché des ultraportables haut de gamme, ASUS s’est surtout illustré ces derniers mois avec des appareils équipés de processeurs Intel Tiger Lake-U, comme l’excellent Zenbook Flip S. Le lancement des nouveaux processeurs Ryzen « Cézanne », à l’issue du CES 2021, aura néanmoins donné une occasion au constructeur taïwanais de nous proposer des versions AMD de ses ultrabooks les plus cossus.
C’est le cas du ZenBook 13 OLED UM325, qui n’est pas nouveau dans les gammes d’ASUS. Il s’agit tout simplement de la déclinaison AMD d’un ultraportable que la marque avait lancé durant l’automne 2020, alors équipé d’un processeur Intel de 11e génération. Pour ce changement de processeur, ASUS n'a rien modifié de particulier sur son ultraportable : le fabricant a — et c’est logique sur un terminal aussi récent — tout conservé à l’identique.
Meilleurs prix
- Un bel écran OLED sur une machine abordable
- Performances du Ryzen 7 5800U
- Un appareil qui chauffe peu
- Excellente autonomie
- Écran 16:9 (et non 16:10 ou 3:2)
- Pas de prise Jack
- Un petit temps d’adaptation pour le clavier
- Pas de Thunderbolt 4 (AMD oblige)
On retrouve donc une machine de 13,3 pouces déclinée en deux coloris (« Gris pin » et « Brouillard lilas »), agrémentée d’un un écran OLED, mais animée cette fois par un éventail de processeurs AMD Ryzen 5000 U… avec un petit « piège » qu’il faudra garder en tête à l’achat. Mais ça, nous allons en parler juste après avoir présenté l'ultrabook qu’AMD (et non ASUS, pour une fois) nous a fait parvenir début avril.
Fiche technique ASUS ZenBook 13 OLED
Processeur | AMD Ryzen 7 |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | AMD Radeon Graphics |
Taille de l'écran | 13.3 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | AMD Ryzen 7 |
Type de processeur | AMD Ryzen 7 5800U (Octo-cores, 1.9 Ghz à 4.4 Ghz, 16 threads, 15W) |
Fréquence du processeur | 1.9GHz |
Finesse de gravure | 7nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,733MHz |
Carte graphique | AMD Radeon Graphics |
Max-Q | Non |
VR Ready (réalité virtuelle) | Non |
Taille de l'écran | 13.3 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Type de dalle | Dalle AMOLED |
Type d'écran | OLED |
Résolution d'écran | 1920 x 1080 pixels |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD 1 To |
Disque principal | SSD 1 To |
Disque secondaire | Sans disque secondaire |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Micro SD |
Connectiques disponibles | HDMI 2.0, USB 3.2, USB 3.2 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Oui |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 1.39cm |
Longueur | 30.4cm |
Largeur | 20.3cm |
Poids | 1.14kg |
Le ZenBook 13 OLED UM325 se décline en d'autres configurations, pouvant se limiter à 8 Go de RAM et 512 Go de stockage, et ASUS propose en tout quatre options de processeurs AMD Ryzen. Sont disponibles les Ryzen 7 5800U, Ryzen 7 5700U, Ryzen 5 5600U et Ryzen 5 5500U.
C’est ici que se cache le piège évoqué plus haut : AMD a mélangé dans sa gamme Ryzen 5000, des puces « Cézanne » motorisées par la nouvelle architecture Zen 3, et des puces « Lucienne » qui sont pour leur part basées sur l’ancienne architecture Zen 2, la même qui animait les puces Ryzen 4000 « Renoir » lancées en début d’année 2020 sur laptop.
En clair, le ZenBook est à cheval entre des processeurs flambants neufs et des SoCs qui ne sont pas exactement de toute première fraîcheur en termes d’architecture. Une problématique d’autant plus gênante dans l’Hexagone. ASUS France nous a en effet fait savoir que dans un premier temps, seul le ZenBook 13 OLED UM325 équipé du Ryzen 5 5500U (Zen 2), de 8 Go de RAM et de 512 Go de SSD sera disponible, et commercialisé seulement chez le groupe FNAC, qui plus est. Dans cette déclinaison, le ZenBook est par contre relativement abordable : comptez 899 euros pour l'acquérir.
Design : une petite machine sobre qui présente bien
Discret, passe-partout et résolument sobre, le ZenBook 13 OLED n’est pas le genre d’appareil que l’on remarque au premier coup d’œil ou qui se démarquera sur les étals des grands magasins d’électronique. ASUS nous délivre néanmoins une machine aux lignes élégantes, basée sur un petit châssis (30,40 x 20,30 x 1,39 cm) taillé à coups de serpe, dans la plus pure lignée des ultraportables lancés par la marque ces deux dernières années.
Le ZenBook 13 partage ainsi un air de famille avec son cousin le ZenBook Flip S, à la différence qu'il ne laisse pas son écran pivoter autour du clavier pour servir en tablette : ce n’est tout simplement pas l’objectif de l’engin. L’inclinaison maximale de l’écran reste importante, mais l’on ne peut pas pour autant le mettre complètement à plat, comme certains appareils de la concurrence (notamment chez Lenovo).
La raison est simple : ASUS utilise la base de l’écran comme béquille pour permettre au châssis de se relever légèrement lorsque le capot est ouvert. L’idée ? Faire en sorte que l’appareil ne soit pas plaqué contre le bureau et que l’air puisse passer sous le clavier. Un concept (surnommé ErgoLift chez ASUS), que l’on connaît bien et qui a déjà fait ses preuves pour donner un petit coup de pouce à la dissipation thermique.
Côté clavier, ASUS fait fort. On hérite d’une frappe vraiment très souple et silencieuse. Écrire de longs textes avec le ZenBook 13 OLED est donc un vrai plaisir (parole de rédacteur), à deux détails près : le clavier est légèrement décalé vers la gauche puisque des commandes de défilement (parfaitement superflues) ont été ajoutées à sa droite, et les touches manquent un peu de hauteur (ce sont de petits rectangles et non des carrés). La combinaison de ces deux facteurs nous fait perdre en précision au début, mais l’on s’y habitue quand même relativement vite.
Sous ce clavier, est intégré un large trackpad, tout en longueur. Il nous a fait bonne impression lui aussi. Bien qu’assez étroit, ses dimensions globales restent généreuses et sa surface de glisse (en verre) est suffisante pour rendre la navigation agréable. Sur les clics on reste par contre bien loin de la précision offerte par un MacBook Pro. Sur ce plan, Apple reste imbattable.
Globalement, le ZenBook 13 OLED est une belle réussite en termes de design et de conception, mais ASUS déçoit sur le ratio adopté pour son appareil. Alors que la concurrence met plein cap vers le 16:10 et que le fabricant taïwanais embraye lui aussi de plus en plus sur ce format, le ZenBook 13 est au rang des oubliés : on reste en 16:9, avec des bordures assez imposantes au-dessus et en dessous de l’écran. C’est dommage, le 16:10 permet clairement de gagner en productivité et en confort d’utilisation. Probablement que l'écran OLED a dû restreindre un peu ASUS dans son choix de formats à un niveau industriel. De fait, les dalles OLED en 16:10 sont encore rares…
La bordure un peu épaisse au-dessus de l’écran permet par contre l’ajout des capteurs nécessaires à l’identification faciale via Windows Hello, situés de part et d’autre de la webcam. La reconnaissance de notre frimousse se fait ainsi en une à deux secondes dès l’ouverture du capot. Le ZenBook 13 fait en revanche l’impasse sur un lecteur d’empreintes, mais l’identification faciale nous permet d’en faire le deuil assez vite.
La webcam est pour sa part d’assez mauvaise qualité (720p et piqué très variable) mais suffira, faute de mieux, pour de brefs échanges en visio. Les couleurs restituées sont par contre assez justes.
Beaucoup moins excusable qu’une webcam passable, l’absence de prise micro-casque est l’une des lubies d’ASUS sur quelques-uns de ses ultraportables haut de gamme en 2020 / 2021. On sent que le fabricant veut prendre la température en supprimant notre prise Jack bien-aimée au profit d’un adaptateur USB-C qui pendouille (mais qui est fourni)… et de notre côté ça ne passe pas, mais nous en reparlerons plus bas.
Autre point irritant sur le ZenBook 13 (et il n’est pas le seul) : la présence de quelques bloatwares, dont l’imbuvable antivirus McAfee, présent dès la configuration initiale et jusqu’à désinstallation. Une suppression relativement laborieuse puisque l’antivirus est intégré sous trois formes différentes sur l’appareil et vous suit même par défaut lors de vos recherches sur le Net.
L’accès aux composants mérite enfin d’être évoqué rapidement. La chose se fait en retirant les sept vis Torx retenant la plaque inférieure du châssis (deux sont par contre cachées sous des patins en plastique). Les entrailles du ZenBook apparaissent alors à la lumière et l’on découvre un système de dissipation axé sur un seul et unique ventilateur.
Le SSD M.2 peut se retirer facilement et être remplacé en quelques minutes, même chose pour la batterie, relativement facile d’accès elle aussi. Comme d’habitude sur ultraportable, le reste des composants est soudé à la carte mère.
Écran : ASUS bien décidé à nous habituer à l’OLED
ASUS est assez fier de l’expérience visuelle proposée sur le ZenBook 13. Et pour cause, c’est un écran OLED 1080p du plus bel effet que l’on trouve sur l’appareil, et ce, quel que soit le modèle choisi. Comme évoqué en préambule, cette dalle de 13,3 pouces est censée couvrir à 100 % le spectre DCI-P3 et proposer une bonne luminosité maximale, estimée à 400 nits par ASUS.
Sans surprise, cet écran est fabriqué par Samsung Display, qui fournit l’essentiel des dalles OLED pour les petites diagonales, taillées spécialement pour les ordinateurs portables. La réputation de Samsung sur le terrain de l’OLED n’est plus à faire… et effectivement, nous sommes face à une qualité d’affichage particulièrement plaisante à l’œil nu, avec des noirs abyssaux, des couleurs vibrantes et une impression de relief assez grisante sur les contenus vidéo.
Avec notre sonde et l’outil de mesures Calman, nous avons même pu observer la chose de manière plus précise qu’en faisant simplement confiance à nos mirettes.
En maintenant le mode d’affichage par défaut (d’autres modes sont disponibles sur l’utilitaire MyASUS), nous avons commencé par relever un pic de luminosité de 382 nits, soit un peu moins que ce qu’ASUS annonce sur son site officiel. Dans les faits, la luminance maximale se limite dans bien des cas aux environs de 320 nits, soit bien en dessous des 400 nits promis. C’est dommage puisque la dalle est brillante et donc plus sujette aux reflets. Une luminosité plus importante aurait permis de pallier plus efficacement le problème.
Sur la colorimétrie, ASUS a clairement misé par défaut sur des couleurs pétantes, mais peu fidèles. On relève pour commencer une température trop froide des couleurs, mesurée à 6 744 kelvins, en lieu et place de 6 500 kelvins idéalement attendus. Le DeltaE moyen s’envole pour sa part à 6,8, traduisant un écart important entre les couleurs. Notre courbe laisse par ailleurs entrevoir une légère dérive sur les verts et des rouges qui mériteraient d’être plus présents.
Notons que certains de ces problèmes pourront être réglés en prenant le temps de calibrer soigneusement l’écran à la main. La température des couleurs peut en outre être gérée manuellement depuis le logiciel MyASUS. Nous avons fait l’essai : en passant sur le mode manuel et en baissant un peu son curseur nous atteignions 6 588 K, soit pratiquement la valeur du standard vidéo.
La couverture colorimétrique de l’écran OLED du ZenBook 13 est par contre très au point avec un gamut sRGB couvert à 159,5 %, tandis que les espaces de couleurs DCI-P3 et Adobe RGB sont pris en charge à hauteur de 99,7 % et 118,2 %, respectivement.
Un point sur le contraste, et il sera rapide puisque la valeur mesurée est de l’ordre de 380 000: 1. En d’autres termes, on retrouve bien le contraste infini de l'OLED. C’est elle qui confère à l’image cette impression de profondeur si plaisante. Il faut enfin saluer les angles très ouverts de cet écran, qui profite là aussi d’un des beaux atouts de la technologie OLED.
En dépit de défauts de calibrage (dus selon nous à un choix d’ASUS qui préfère une image qui a du pep’s à des couleurs vraiment fidèles) et d’une luminosité maximale que l’on aurait aimé un chouia plus élevée, nous sommes face à un très bel écran. La technologie OLED permet de surclasser la concurrence équipée majoritairement de dalles LCD… Et c’est d’autant plus appréciable de la retrouver sur une machine qui débute bien en dessous de la barre symbolique des 1 000 euros.
Regarder un film sur une plateforme de streaming avec le ZenBook 13 est un vrai régal pour les yeux, et cela se fait sur une machine relativement abordable. Bien joué ASUS !
Performances : que vaut le nouveau Ryzen 7 5800U?
Nous l’avons évoqué plus haut, le ZenBook 13 OLED ne sera proposé en France qu'avec une seule configuration limitée à un Ryzen 5 5500U, tout du moins dans un premier temps. Notre unité de test nous vient toutefois directement de Taïwan. Elle est ainsi équipée de la configuration la plus performante du produit, indisponible pour l'heure sous nos latitudes. On y trouve le dernier fleuron à basse consommation d’AMD : le Ryzen 7 5800U.
Ce dernier cumule gravure en 7 nm et design Zen 3. Il s’agit pour rappel de la toute dernière architecture développée par AMD et lancée pour la première fois sur les processeurs de bureau Ryzen 5000, introduits en fin d’année dernière. Le Ryzen 7 5800U est le meilleur SoC 15W des rouges. Pour le replacer dans son contexte, disons simplement qu’il reprend le flambeau du Ryzen 7 4800U (Zen 2) pour faire concurrence aux Core i7-1165G7 et 1185G7 d’Intel, lancés à la rentrée 2020.
L’atout du Ryzen 7 5800U par rapport à la concurrence d’Intel est de disposer d’un plus grand nombre de cœurs (et donc de plus de threads), mais aussi d’embarquer une partie graphique intégrée capable de rivaliser sans trop de mal avec les iGPU Iris Xe des meilleures puces Tiger Lake. Nous verrons un peu plus loin ce qu’il en est.
Voyons d'abord comment ce tout nouveau processeur se comporte sur notre petit ZenBook et comment il réagit lorsqu’on le pousse dans ses derniers retranchements. Pour en avoir une idée, nous avons lancé notre stress test habituel sous AIDA 64 tout en gardant un œil sur les températures de la puce et ses fréquences lors d’une charge CPU intense et prolongée.
En stress test (utilisation de tous les cœurs à 100 % et en continu durant près d’une heure), les fréquences sont tout d’abord montées en pointe à 4,40 GHz, soit la fréquence maximale du CPU… avant de décrocher pour tomber bien en dessous, entre 2,60 et 2,70 GHz, sans jamais remonter plus haut. Cette réaction a eu pour effet d’éviter dès le départ aux températures de grimper en flèche. Nous relevons ainsi une moyenne de 65 degrés environ sur toute le durée de l’essai. En tout début de test, un rapide coup de chaud à 85 degrés a été à signaler, mais il n’aura finalement duré qu’une poignée de secondes.
En d’autres termes, ASUS semble avoir délibérément choisi de limiter la chauffe en maintenant des fréquences assez basses sur le Ryzen 7 5800U.
La chose a pour effet d’épargner le petit système de dissipation du ZenBook 13 (un seul ventilateur) et de nous éviter un bruit de turbine sous le clavier. À la place, l’appareil se contente d’un petit souffle discret en stress test. Une bonne chose pour l’utilisation bureautique et multimédia visée avec ce produit, mais l’on ne peut pas vraiment dire que le Ryzen 7 5800U (ici limité à ses 15 W de TDP par défaut) développe sur notre ZenBook le meilleur de lui-même. C’était attendu sur une machine aussi compacte.
Malgré des fréquences plutôt basses sur l’ultraportable d’ASUS, le nouveau processeur d’AMD affiche néanmoins d’excellentes performances pour les tâches du quotidien. Pour « quantifier » cette impression positive, nous avons lancé CineBench R23. Un bon moyen de pouvoir comparer frontalement les performances proposées par le dernier Ryzen 7 à celles de son rival numéro 1 : le Core i7-1165G7.
En 15W, armé de ses 8 cœurs et de ses 16 threads, le Ryzen 7 5800U parvenait sur le ZenBook à totaliser 7 918 points en calcul multi-core, contre 1 419 points en single-core. En 28 W, le Core i7-1165G7 du ZenBook Duo 2021 cumulait de son côté 4 623 points en multi-core sur le même outil, contre 1 433 points points en single-core. Notons enfin qu’en 25W, le Ryzen 7 4800U que notre 5800U remplace, réussissait à récolter 1 235 points en single-core sur le même benchmark et quelques 1 0156 points en multi-core.
Pour faire court, notre petite puce 15W de nouvelle génération est capable d’égaler à quelques points près la concurrence en 28 W lors d’un calcul en single-core. En multi-core aussi la puce d’Intel est battue, mais la chose était attendue (nous avons ici 4 cœurs et 8 threads de plus…). Par rapport à la précédente génération, cette fois en 25 W, la progression est également intéressante en single-core. Nous avons hâte de pouvoir tester ce Ryzen 7 5800U en 25 W pour voir ce qu’il vaut lorsqu’il peut donner tout ce qu’il a en réserve.
iGPU : AMD se perfectionne légèrement
En jeu, la nouvelle puce d’AMD permet de s’amuser dans de bonnes conditions en 1080p sur des titres compétitifs, anciens ou peu gourmands, et le tout sans aucune puce graphique dédiée. Pour nous faire une idée des performances du nouveau Ryzen 7 et de son iGPU en jeu nous nous sommes penchés sur deux titres : Fortnite et GTA V, tous deux lancés en définition Full HD et avec des réglages en niveau Moyen pour le premier et Élevé pour le second, et un léger filtrage anti-aliasing.
Sur Fortnite, nous avons dans ces conditions réussi à atteindre un framerate stable, compris entre 35 et 45 FPS, tandis que sur GTA V nous parvenions à tenir le cap des 30 à 35 FPS sans aucun problème. Dans les deux cas, il était tout à fait possible de jouer sans encombre ni pertes de fluidité, mais le gain de performances graphiques obtenu en passant des puces « Renoir » aux puces « Cézanne » n’est pas aussi impressionnant que lorsque nous avions comparé les capacités graphiques d’un Ryzen 7 4800U (7 nm / Zen 2) à celle d’un Ryzen 7 3700U (12 nm / Zen 1).
Il faudra probablement attendre le passage au combo Zen 4 / 5 nm (attendu l’année prochaine) pour connaître une nouvelle avancée notable sur l’iGPU. Pour le Ryzen 7 5800U, on saluera néanmoins l’arrivée en 15W d’un niveau de performances graphique grosso modo équivalent à ce que nous trouvions l’année dernière en 25W. L’efficacité énergétique de l’architecture Zen 3 est ici probante.
Notons enfin que face au Core i7-1165G7 en 12W du ZenBook Flip S, le Ryzen 7 5800U s’en sort nettement mieux en jeu, avec un framerate parfaitement stable sur GTA V. C’était loin d’être le cas sur la puce d’Intel. En clair, si vous voulez jouer ponctuellement à quelques titres sur ultraportable, les nouveaux processeurs Ryzen d’AMD sont valables, à condition de ne pas en attendre trop. Voyez leur iGPU comme un petit bonus sympathique qui parachève une prestation déjà convaincante.
Juste avant de nous intéresser à l’autonomie, prenons deux lignes pour évoquer rapidement les performances du SSD de notre ZenBook 13. Sur CrystalDiskMark, nous avons obtenu 3600,59 Mo/s en lecture contre 3133,61 Mo/s en écriture. De très bonnes vitesses de transferts qui permettent au stockage d’être particulièrement réactif.
Autonomie : de l’endurance en veux-tu en voilà
Le ZenBook 13 OLED est un ultraportable qui présente bien, équipé d’un écran de haute volée et d’un processeur capable de développer de chouettes performances, mais c’est sur le terrain de l’autonomie que la bécane d’ASUS nous a vraiment impressionné. Avec son processeur AMD de dernière génération, l’appareil passe un cap en termes d’endurance, à tel point que l’écart avec les machines sous SoC ARM se réduit.
Pour vous donner une idée, nous avons lancé notre test d’autonomie habituel. En lecture vidéo sur Netflix (via Edge), avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier désactivé et les paramètres d’alimentation en mode meilleure batterie, nous avons réussi à tenir presque 13 heures avant de devoir brancher l’appareil. Une chouette performance et une belle progression par rapport à ce que nous proposait le Ryzen 7 4800U l’année dernière. Sur Lenovo Yoga Slim 7, par exemple, nous nous limitions à environ 11 heures d’autonomie dans des conditions de test similaires.
On reste néanmoins derrière le nouveau MacBook Pro. Avec son processeur ARM Apple M1, l’engin peut monter jusqu’à 20 heures en lecture vidéo d’après nos observations, mais avec une luminosité de l’écran cette fois à 40 %.
Côté recharge, ASUS nous gratifie d’un petit bloc de recharge mural de 65 W. Il permet de recharger entièrement les 67 Wh de la batterie en environ 1 heure 30.
Son : pas de prise jack, ASUS récidive !
Nous l’avons évoqué plus haut, le ZenBook 13 OLED fait comme le ZenBook Flips S : il abandonne la traditionnelle prise Jack 3,5 mm au profit d’un adaptateur USB-C vers Jack. C’est une erreur d’après nous. Déjà parce qu’ASUS est pratiquement le seul à le faire, et d’autre part parce que c’est handicapant au quotidien, et encore plus en période de télétravail généralisée.
Prendre le temps de connecter un casque en Bluetooth, surtout s’il n’est pas déjà appairé, est agaçant lorsqu’une vieille paire d’écouteurs filaires traine à portée de main sur le bureau… Grand spécialiste en la matière, même Apple n’a pas tenté cette vilaine ablation du port Jack 3,5 mm sur ses différents MacBook. C’est dire. Il y a de la place pour ajouter cette petite prise sur un PC portable, y compris en 13 pouces, pourquoi diable s’en priver ?
Cela dit ASUS a le mérite de fournir un adaptateur de qualité avec son ZenBook. Ce dernier est certifié HiRes Audio… et pour cause, il abrite un DAC 24-bit signé ESS. Si vous êtes abonnés à un service de streaming Lossless vous risquez donc de vous régaler sur le ZenBook. Pour le reste des contenus, ce DAC fait un excellent travail en nous proposant un son puissant, ample, chaud et précis. Grâce à ce DAC, ASUS est à demi pardonné de nous avoir bêtement zigouillé la prise Jack.
Très logiquement, les tout petits haut-parleurs du ZenBook font moins forte impression. Ils font pourtant de leur mieux en délivrant une qualité audio assez honnête pour regarder des vidéos ou des films. On regrette néanmoins le manque de basse et le rendu un peu « tassé » du son à l’écoute. Il faut aussi veiller à ne pas monter le volume trop haut sous peine de vite perdre en précision.
Prix : un ultraportable abordable avec écran OLED
899 euros sont réclamés pour la seule version vendue en France (Ryzen 5, 8 Go de RAM, 512 Go de SSD), voilà qui nous semble raisonnable pour un appareil aussi agréable à utiliser que le ZenBook 13, d’autant que dans cette version l’appareil conserve sa très belle dalle OLED et que certains revendeurs proposent déjà des promotions permettant de s’approcher en réalité de 800 euros. Même si à ce prix l’appareil embarque un processeur animé par l’ancienne architecture d’AMD, il reste très pertinent pour une utilisation bureautique et multimédia.
Nous serions tout de même déçus qu’ASUS ne propose pas en France toutes les déclinaisons promises à l’étranger pour ce très bon ZenBook 13 OLED UM325. Or il semble que ce soit mal engagé, ASUS France nous ayant confié qu’il y a peu de chance que le modèle équipé du Ryzen 7 5800U de manière effective arrive par chez nous. Si vous le voulez vraiment, il faudra probablement passer par l’import. Et c’est bien malheureux.
Asus ZenBook 13 OLED UM325, l’avis de Clubic :
Écran OLED sublime pour 95 % des utilisateurs (les puristes pourront quand même critiquer une colorimétrie peu fidèle), excellentes performances grâce aux nouveaux processeurs AMD Ryzen, conception soignée et autonomie au firmament. Autant d’atouts que le ZenBook 13 OLED UM325 peut mettre en avant pour séduire.
Et il va séduire, nous n’en avons aucun doute. Nous regrettons néanmoins qu’ASUS n’ait pas opté pour un écran au ratio 16:10, qui aurait été un vrai plus, tout en grommelant face à l’absence de prise Jack 3,5 mm.
Écran OLED sublime pour 95 % des utilisateurs (les puristes pourront quand même critiquer une colorimétrie peu fidèle), excellentes performances grâce aux nouveaux processeurs AMD Ryzen, conception soignée et autonomie au firmament. Autant d’atouts que le ZenBook 13 OLED UM325 peut mettre en avant pour séduire.
Et il va séduire, nous n’en avons aucun doute. Nous regrettons néanmoins qu’ASUS n’ait pas opté pour un écran au ratio 16:10, qui aurait été un vrai plus, tout en grommelant face à l’absence de prise Jack 3,5 mm.
- Un bel écran OLED sur une machine abordable
- Performances du Ryzen 7 5800U
- Un appareil qui chauffe peu
- Excellente autonomie
- Écran 16:9 (et non 16:10 ou 3:2)
- Pas de prise Jack
- Un petit temps d’adaptation pour le clavier
- Pas de Thunderbolt 4 (AMD oblige)