Surtout connu pour ses PC portables dédiés aux joueurs et aux créatifs, MSI s’aventure depuis quelques temps sur le marché des ultraportables. Avec son Summit E13 Flip Evo, la marque veut cette fois se hisser au sommet du marché. Propre sur lui et soigné à tous les niveaux, ce petit convertible est néanmoins catapulté à un tarif ultra premium… mais face aux ténors de chez Dell, HP, Acer, Asus ou encore Microsoft, déjà bien implantés, le Summit E13 est-il capable de justifier son placement tarifaire ? Réponse dans notre test.

Les plus
  • Excellent clavier
  • Appareil élégant et très compact
  • Autonomie solide (10 heures ou plus)
  • Les performances du Core i7-1185G7
Les moins
  • Châssis plus fragile que promis
  • Pas d’OLED à 2000 euros (!)
  • Un peu de chauffe
  • Prix

Lancer un PC ultraportable n’est pas tout à fait une première pour MSI. L’année dernière, la firme introduisait par exemple deux appareils de 14 pouces : les MSI Prestige 14 et Modern 14. Deux notebooks intéressants, mais qui n’ont malheureusement pas su marquer les esprits ou se faire une place dans nos comparatifs. Au début du printemps, à la faveur d’une conférence expresse tenue en ligne, le constructeur taïwanais posait néanmoins les jalons de sa gamme Summit avec trois nouveaux appareils annoncés préalablement au CES : les Summit E15, E14 et E13 Flip Evo, tous propulsés par des processeurs Intel de dernière génération.

C’est le modèle le plus compact de la portée qui nous intéresse ici. Il s’agit d’un convertible premium voué en premier lieu aux professionnels et à l’entreprise mais proposé également au grand public. Il arrive en concurrence des Dell XPS 13 2-en-1 et ASUS ZenBook Flip S, notamment, avec un tarif de départ fixé aux environs de 2 000 euros pour notre modèle de prêt. Voici sa fiche technique complète :

Fiche technique MSI Summit E13 Flip EVO

Résumé
ProcesseurIntel Core i7
Taille de la mémoire32Go
Carte graphiqueIntel Iris Xe Graphics
Taille de l'écran13.4 pouces
Taux de rafraîchissement60Hz
OS
Système d'exploitationWindows 10
Processeur
ProcesseurIntel Core i7
Type de processeurIntel Core i7-1185G7 (Quad-Core 3 GHz / 4.8 GHz Turbo - 8 Threads - Cache 12 Mo)
Fréquence du processeur3GHz
Finesse de gravure10nm
Mémoire vive
Taille de la mémoire32Go
Type de mémoireDDR4
Fréquence(s) Mémoire4,266MHz
Graphismes
Carte graphiqueIntel Iris Xe Graphics
Max-QNon
VR Ready (réalité virtuelle)Non
Écran
Taille de l'écran13.4 pouces
Taux de rafraîchissement60Hz
Type de dalleDalle IPS
Type d'écranLED Tactile
Résolution d'écran1920 x 1200 pixels
Format de l'écran16/10
Dalle mate / antirefletNon
NVIDIA G-SYNCNon
Écran tactileOui
Stockage
Configuration disque(s)SSD 1 To
Disque principalSSD 1 To
Disque secondaireSans disque secondaire
Lecteur optiqueAucun
Emplacement mSATA/M.2Aucun
Lecteur de carte mémoireMicro SD
Connectique
Connectiques disponiblesJack 3,5mm Femelle Stéréo, Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.0
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueNon
Lecteur d'empreinte digitaleOui
Caractéristiques physiques
Épaisseur3cm
Longueur22.2cm
Largeur14.9cm
Poids1.35kg

Le MSI Summit E13 Flip Evo se décline en deux coloris (blanc et noir) et en deux configurations. Notre exemplaire de test est le mieux équipé, mais il est possible de mettre la main sur une version un peu moins puissance, pourvue d’un Core i5-1135G7, de 16 Go de LPDDR4X et 512 Go de stockage pour 1 800 euros cette fois. L’écran reste le même.

À l’heure où nous rédigeons ces lignes, deux mois environ après son lancement, l’appareil se négocie déjà à des tarifs moins élevés chez certains revendeurs, notamment au travers de ventes flash. Nous reviendrons sur son placement tarifaire en fin de test.

Design : une beauté vulnérable

MSI Summit E13 Flip Evo. Derrière ce nom à rallonge se trouve un ultraportable très ramassé, qui s’en tient à des mensurations réduites à 300 x 222 x 14,9 mm, pour un poids total annoncé à 1,35 kg. À quelques millimètres près, il est donc du même gabarit que les excellents Dell XPS 13 2-en-1 et ASUS ZenBook Flip S, tout en étant 300 grammes plus lourd que le Acer Swift 5, pourtant doté d’une diagonale un peu plus étendue de 14 pouces.

Malgré ce format réduit, l’engin a tout ce qu’il faut où il faut, avec une connectique relativement complète pour un notebook de 13,4 pouces. On y trouve deux ports USB-C Thunderbolt 4 (avec les compliments d’Intel), un port USB-C 3.2 Gen2 « classique », un port USB-A 3.2 Gen1 et une prise casque (le ZenBook Flip S ne peut pas en dire autant puisqu’il passe par un adaptateur). On regrette juste l’absence de sortie HDMI.

MSI a par contre eu la bonne idée d’ajouter un petit bonus : un tiroir permettant d’ajouter une carte microSD étendre facilement la capacité de stockage, un peu comme on le ferait avec certains smartphones Android.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Nous le disions, l’appareil se veut premium et élégant. MSI mise donc sur un châssis en aluminium usiné CNC permettant de conférer une silhouette acérée au SUMMIT E13, qui se distingue par des bords en aluminium brossé, à la teinte cuivrée (ou argentée si vous optez pour le modèle blanc). Le rendu fait son petit effet sans jamais faire clinquant. Un bon point contrebalancé par une certaine fragilité et notre appareil de test en a fait les frais : ces parties brossées semblent vulnérables aux griffures.

Plus embêtant, le châssis a beau être certifié MIL-STD 810G (norme destinée à attester de la robustesse d’un produit) certaines parties de sa structure sont très sensibles aux chocs, notamment au niveau de la grille d’aération arrière, reçue tordue sur notre unité de prêt, qui avait préalablement été prêtée à un d’autres médias. Si après quelques dizaines d’heures d’utilisation, le Summit E13 réussit à être (légèrement) endommagé de la sorte, il y a fort à parier qu’il en ira de même dans le cadre d’une utilisation quotidienne. C’est regrettable.

Premier convertible de MSI en plus d’une décennie, le Summit E13 Flip Evo n’en reste pas moins une machine très agréable à regarder et à utiliser. Et si l’on aurait aimé un châssis moins fragile, on ne peut que saluer la qualité d’assemblage impeccable que le constructeur taïwanais nous met entre les mains — et sous les doigts.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Certaines parties du châssis sont vulnérables // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

On sent que la firme a vraiment fait de son mieux pour égaler les meilleurs appareils 2-en-1 du marché sans avoir nécessairement autant d’expérience que d’autres constructeurs dans leur fabrication. Avec ce produit, MSI parvient même à prendre de l’avance sur certains de ses concurrents immédiats, notamment grâce à un clavier absolument délicieux.

Irréprochable d’après nous, ce dernier profite de touches étonnamment larges et bien espacées qui permettent une frappe vraiment très précise et rapide. La course des touches est par ailleurs longue pour une saisie moelleuse, qui a en plus le mérite d’être silencieuse. Un sans faute. En revanche, ce clavier a pour inconvénient de se contenter d’une touche entrée horizontale à laquelle il faudra s’habituer. La taille de ses touches a aussi pour conséquence de réduire l’espace disponible pour le trackpad.

Les touches du clavier sont très larges // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Intégré tout en longueur, comme sur d’autres machines de MSI, ce dernier n’est pas mauvais, mais ses clics manquent souvent de précision et sa surface de glisse à la verticale n’est pas suffisante. C’est surtout gênant lorsqu’on navigue sur le Web et qu’on veut faire défiler des pages de haut en bas. À sa droite se trouve quoi qu’il en soit un petit capteur d’empreintes digitales qui permet une identification instantanée en complètement de la reconnaissance faciale via Windows Hello, également permise. Cela nous amène à évoquer la webcam 720p intégrée juste au-dessus de l’écran. Elle ne marquera pas les esprits par sa qualité, son rendu des couleurs (jaunâtre) ou son piqué. Cela dit, le traitement logiciel qui lui est appliqué permet d’obtenir un résultat exploitable pour des échanges visio viables, même lorsque les conditions de lumière ne sont pas idéales. On a vu mieux… mais l’on a aussi vu bien pire.

Le Summit E13 Flip Evo n’est pas une machine particulièrement simple à démonter. En tout cas MSI n’a rien fait pour nous simplifier la tâche. Une fois la plaque inférieure du châssis (difficilement) retirée, seules la batterie et la barrette M.2 pour le stockage pourront être remplacées facilement. Le reste est soudé, qu’il s’agisse du processeur, de la mémoire vive ou du modem pour la connectivité Wi-Fi 6E. Rien de surprenant puisque tous les ultraportables actuels, ou presque, procèdent ainsi. On notera par contre la présence de deux caloducs et deux ventilateurs installés pour refroidir le Core i7-1185G7 choisi par MSI. Nous verrons un peu plus loin si ce système de dissipation est efficace.

Un mot rapide, enfin, pour évoquer l’expérience logicielle de l’appareil. En la matière, MSI a le mérite de nous éviter une trop grande quantité de bloatwares. Seuls Norton antivirus et quelques utilitaires (à l’utilité variable) sont installés par défaut. Windows 10 est donc pratiquement proposé sous son incarnation la plus épurée et l’on n’est pas dérangé à tout bout de champ par des fenêtres pop-up lors des premières heures d’utilisation. Acer et HP feraient bien d’en prendre de la graine ! Dommage par contre que l’utilitaire principal (MSI Center) requière impérativement une inscription pour pouvoir être utilisé.

© Matthew Moniz via YouTube

Écran : MSI et le japonais Sharp font du bon travail

Le Summit E13 Flip Evo est l’un des premiers appareils de MSI à adopter le ratio 16:10 en lieu et place du traditionnel format 16:9. C’est une bonne chose puisque ce nouveau ratio permet d’afficher plus de contenu à l’écran. Pratique pour naviguer sur le Web ou travailler en bureautique, notamment.

MSI a par contre maintenu des bordures relativement importantes autour de son écran, notamment sur le bas. Elles sont justifiées au moins en partie par le concept hybride de l’appareil et par la présence des capteurs nécessaires à la reconnaissance faciale. Pour le reste, on se limite ici à une définition Full HD+ (1 920 par 1 200 pixels) qui est plus que suffisante pour obtenir une bonne densité de pixels sur une petite diagonale de 13,4 pouces. Concept 2-en-1 oblige, cet écran est enfin tactile et compatible avec un stylet proposé par MSI.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

La dalle en elle-même est signée Sharp. MSI annonce qu’elle supporte à 100 % le spectre sRGB. Avec notre sonde et le logiciel de mesures Calman, nous allons voir ce qu’il en est. Commençons pas la luminosité maximale de ce panneau LCD IPS, que nous avons mesuré à 425,3 cd/m², soit une valeur très appréciable qui permet de compenser efficacement le revêtement brillant de l’écran, d’autant que le pic de luminance se situe à 518,8 cd/m². Le contraste, lui, affiche un ratio de 1 421 : 1, ce qui est tout à fait honnête.

Côté colorimétrie, on relève un DeltaE de 3,5. Idéalement, il faudrait que cette valeur soit inférieure ou égale à 3 pour réduire au maximum l’écart entre les couleurs. Cela dit, nous ne sommes pas loin, et globalement la fidélité colorimétrique est au rendez-vous en dépit d’une température un peu trop froide (6 919 kelvins au lieu des 6 500 k idéalement attendus). La dérive vers les bleus est légère… mais perceptible.

La couverture du gamut sRGB arrive légèrement en deçà de nos attentes, avec un indice de 98,5 %. Les espaces de couleurs Adobe RGB et DCI-P3 sont quant à eux pris en charge à hauteur de 74,7 % et 75,8 % respectivement. Nous sommes à deux doigts des promesses de MSI et l’on reste dans la plus pure continuité des ultraportables bureautique et multimédia testés par nos soins ces derniers mois.

Bon an mal an, la dalle Sharp que nous soumet MSI est de très bonne facture en dépit de quelques lacunes. Sa luminosité maximale est excellente, son contraste au point, tandis que la restitution des couleurs est viable pour l’utilisation visée. On regrette néanmoins l’absence de panneau OLED sur une machine proposée à partir de 1 800 euros. Dell propose maintenant cette technologie en option sur ses XPS et ASUS l’emploie de série sur de plus en plus d’ultraportables, dont le ZenBook 13 OLED et son collègue convertible ZenBook Flip S. Difficile de ne pas faire un petit appel du pied à MSI de ce côté.

Performances : polyvalence (et chauffe) grâce au Core i7-1185G7

Comme le modèle haut de gamme du Surface Laptop 4, le MSI Summit E13 Flip Evo embarque la crème de la crème de ce que propose Intel sur PC ultraportables : le Core i7-1185G7. Il s’agit à ce jour de la meilleure puce basse consommation (15W) Tiger Lake-U. Compte tenu de la taille réduite de l’engin on aurait pu s’attendre à ce que MSI opte au mieux pour un Core i7-1165G7, dont les fréquences un peu moins élevées rendent la tâche pus aisée à la dissipation, mais la marque a préféré mettre les petits plats dans les grands. Pour intégrer le top du top de chez Intel sur son ultraportable le constructeur taïwanais a par contre tenu misé sur un système de dissipation plutôt costaud pour un 13 pouces : comme évoqué un peu plus haut on y trouve deux ventilateurs.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Dans le cadre d’une utilisation quotidienne, ces deux moulins sont majoritairement éteints, ce qui permet au Summit E13 d’être parfaitement silencieux. Ce couple de ventilateurs s’active toutefois assez vite lorsqu’on sollicite un peu plus le processeur, mais voyons s’il parvient à refroidir correctement la puce d’Intel. Pour le savoir, nous avons lancé notre stress test habituel sous AIDA 64 afin d’observer à la fois les températures et les fréquences appliquées en utilisation intensive.

En stress test, le processeur d’Intel n’épargnait pas le circuit de refroidissement du SUMMIT E13, qui nous a vite confronté à une forte chauffe (90 à 100 degrés) alors que les fréquences tenaient le cap des 3,20 à 3,30 GHz. Un cap qui n’aura finalement pas tenu plus de quelques minutes à cette température. Rapidement, le thermal throttling aidant, nos fréquences ont piqué du nez pour passer bien en dessous des 3 GHz pour se stabiliser durablement entre 2,70 et 2,80 GHz sans trop s’en départir par la suite.

Au bout d’une grosse demi-heure de charge à 100 % sur l’ensemble des cœurs, les températures restaient comprises entre 80 et 90 degrés. C’est beaucoup pour un notebook mais au toucher la chose était pratiquement indétectable au niveau du clavier et de la base de l’écran.

Pour l’utilisateur, cette chauffe importante devrait donc passer relativement inaperçue, d’autant que MSI semble clairement avoir privilégié le silence au refroidissement : pendant toute la durée de l’essai, les ventilateurs n’émettaient qu’un souffle modéré, facilement couvert si vous travaillez avec un léger fond sonore, comme dans un open-space par exemple.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Cette chauffe assez marquée, bride les performances du Core i7-1185G7 sur l’appareil de MSI. Sur la partie CPU, sous CineBench R23, nous relevons ainsi un indice de 4 667 points en calcul multi-core, contre 1 386 points cette fois en single-core. Pour comparaison, le Microsoft Surface Laptop 4 (équipé du même processeur) cumulait 5 345 points en multi-core et 1487 points calcul en single core. Au petit jeu des performances brutes, le dernier Surface Laptop devance donc le Summit E13 de façon assez nette, au moins dans les benchmarks. Il faut dire que le laptop de Microsoft est plus volumineux, ce qui induit des capacités de dissipation légèrement plus importantes.

Toujours pour replacer ces résultats dans leur contexte, sur le même Benchmark, le Core i7-1165G7 du Acer Swift 5 (2020) glane 4 538 points en calcul multi-core et 1 479 points en single-core, tandis que le Ryzen 7 5800U (8 cœurs / 16 threads) du ASUS ZenBook 13 OLED cumulait pour sa part 7918 points en calcul multi-core, contre 1419 points en single-core. Sur le MSI Summit E13, notre i7-1185G7 est donc un peu plus rapide que son petit frère le 1165 en calcul multi-core.

De manière générale, et en dépit de ces scores, cette puce nous permet d’avoir un très bon niveau de puissance sur une machine très compacte : parfait pour travailler en bureautique, surfer sur le net, mais aussi retoucher quelques photos ou encore réaliser ponctuellement quelques petits montages vidéo. Une polyvalence appréciable renforcée par la présence d’une partie graphique intégrée Iris Xe.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Cette dernière nous permet d’utiliser de temps à autre le Summit E13 Evo pour jouer à des jeux compétitifs ou anciens, comme Fortnite, Overwatch, ou GTA V, par exemple. Nous avons d’ailleurs lancé Fortnite et GTA V sur l’appareil pour voir ce qu’il est capable d’en faire.

En gaming, sur GTA, avec une définition Full HD+ (1v920 par 1v200 pixels, soit la définition native dans le cas présent), les réglages en élevé et un traitement FXAA pour réduire l’aliasing, nous obtenions entre 30 et 40 FPS sans baisse de régime, y compris lors de scènes d’action remuantes. Sur Fortnite, il fallait par contre se contenter de 40 à 50 FPS avec des chutes de framerate ponctuelles en Full HD (1 920 par 1 080p), avec l’anticrénelage coupé et les réglages moyens. Suffisant pour jouer entre les cours ou entre deux réunions, mais il ne faut pas se faire d’illusion. En jeu, les iGPU des puces AMD Ryzen 5000 sont légèrement plus efficaces. Sur 3D Mark Time Spy, nous héritons ainsi d’un score global de 1726 points, contre 1 559 points récoltés en sucre graphique.

Un point rapide sur les vitesses de transfert proposées par le SSD. Nous relevons sur CrystalDiskMark 4 922,19 Mo/s en lecture / 2 407,95 Mo/s en écriture. Des résultats plus que suffisants pour l’utilisation visée, surtout en lecture ou la barrette M.2 choisie par MSI est tonitruante.

Autonomie : presque un champion !

L’autonomie est plutôt l’un des points forts de notre MSI Summit E13. En lecture vidéo sous Netflix, l’engin dépasse le seuil des 10 heures sans encombre et pourra même tutoyer les 11 heures en fonction des réglages adoptés (notamment en termes de luminosité d’écran et de gestion de la batterie). C’est moins que ce que nous proposait le ZenBook 13 OLED (sous processeur AMD Ryzen 7 5800U), mais nous sommes pile au niveau de ce que propose l’Acer Swift 5 (sous Core i7-1165G7). À processeur égal, le Surface Laptop 4 est pour sa part écrasé sur le terrain de l’endurance… il dépassait tout juste les 8 heures d’après nos observations.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Le Summit E13 est donc parmi les ultraportables les plus sobres que nous ayons côtoyé dernièrement sur Clubic, et ce grâce à sa batterie de 70 Wh, dont la capacité est effectivement plutôt correcte par rapport à la concurrence. Vous pourrez passer facilement toute une journée de travail dessus sans avoir à vous occuper de la recharge. Mais lorsque le moment fatidique arrivera, le petit chargeur de 65 W fourni par MSI permettra de recharger intégralement la batterie en moins d’une heure et demie. Une durée de recharge très classique sur ce type de produits.

Audio : des efforts sur les haut-parleurs

Côté son, le Summit E13 mise sur deux haut-parleurs placés sur le dessous du châssis. Très axés sur les médiums, ces derniers peuvent néanmoins compter sur un peu de basses, mais leurs aigus manquent de précision — au point d’être vite noyés. On aboutit globalement à une expérience audio qui manque d’ampleur et de détails, mais le résultat reste relativement exploitable : pas de saturation à plein volume par exemple.

Le revêtement noir de l'appareil est plutôt salissant // © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

La qualité audio fournie par ces deux petits speaker nous a semblé honnête compte tenu du gabarit de l’engin… En tout cas, on a vu largement pire ces derniers mois. MSI a au moins fait un effort en la matière.

La sortie casque est bonne, équilibrée, malgré un léger manque de précision d’après nous. Le volume maximum est par contre trop important et se révèle mal maîtrisé au-delà de 70 % (saturation et perte de précision dans les aigus). On aura de toute façon jamais vraiment besoin de passer les 50 à 60 % de volume (très suffisant) en utilisation courante.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Conclusion
Note générale
8 / 10

Excellent à tout point de vue (ou presque !), le Summit E13 Flip EVO aurait mérité un placement tarifaire plus agressif ou une dalle OLED. Il faudra faire sans. Globalement, l’appareil de MSI demeure néanmoins un ultraportable de haute volée, porté par de robustes performances et par un design léché. Son écran IPS 16:10 est également de très bonne facture, et la compacité de l’ensemble convaincra les utilisateurs qui ont la bougeotte… à moins qu’ils ne jettent un œil aux farouches alternatives poussées en avant par la concurrence.

En proposant son ordinateur ultraportable à un tarif de départ de 1800 euros, MSI fait un choix : celui d’un parti pris luxueux et du haut de gamme. Soit. Seulement l’appareil n’est pas nécessairement équipé de tous les raffinements auxquels on pourrait s’attendre, surtout en termes d’affichage. On profite bien d’une très bonne dalle IPS, mais l’OLED est désespérément absent. C’est dommage à ce niveau de prix, d’autant que la concurrence est là pour nous le rappeler : le XPS 13 peut depuis peu profiter d’un écran OLED en option, tandis que le ZenBook Flip S d’ASUS en embarque un par défaut, au même tarif (1800 à 2000 euros en fonction de la configuration choisie). Sur ce point MSI est donc en retrait.

Globalement, le Summit E13 Flip EVO nous donne l’impression d’être une excellente machine… mais lancée à un prix préjudiciable. Alors certes, l’appareil semble se destiner en premier lieu au monde de l’entreprise, mais si l’on jette un coup d’œil du côté de chez Dell, on s’aperçoit qu’en version i5-1135G7, l’excellent XPS 13-en-1 (que nous avions beaucoup apprécié lors de notre test), se positionne dès 1 300 euros environ. De quoi laisser songeur. D’après nous, le MSI Summit E13 Flip EVO aurait dû être lancé à un prix de départ de 1 500 euros pour faire mouche. Nul doute que ce tarif sera toutefois atteint prochainement au travers de promotions et d’offres diverses.

Les plus
  • Excellent clavier
  • Appareil élégant et très compact
  • Autonomie solide (10 heures ou plus)
  • Les performances du Core i7-1185G7
Les moins
  • Châssis plus fragile que promis
  • Pas d’OLED à 2000 euros (!)
  • Un peu de chauffe
  • Prix
Sous-notes
Design
7
Écran
8
Performances
8
Autonomie
9
Prix
7