Annoncé au CES 2021, le nouveau MSI Stealth 15M constitue une alternative plus abordable, mais aussi plus compacte au MSI Stealth GS66. Équipé de composants Intel et Nvidia de dernière génération, l’appareil veut combiner puissance et compacité — tout en conservant un format de 15,6 pouces. Un grand-écart intéressant… pour une machine imparfaite à la portée malheureusement limitée.
Sur un marché du PC portable marqué par des machines de plus en plus puissantes et fines, MSI veut maintenir sa gamme Stealth bien en vue face aux modèles compacts de la concurrence. Avec son Stealth 15M, la marque se positionne notamment pile en face du Acer Triton 300SE (14 pouces) ou du ASUS TUF Dash F15 (15,6 pouces). Les trois appareils ont en commun un châssis affiné, une carte Nvidia RTX 3000 Ampère et un processeur Intel Tiger Lake « H35 » limité à un TDP de 35W.
- Appareil compact et léger, gabarit très plaisant
- Un clavier vraiment agréable en bureautique
- Design sobre et efficace
- Connectique globalement généreuse
- Performances décevantes en 1080p
- Écran mal calibré et peu lumineux
- Ventilation active pratiquement tout le temps
- Le châssis semble fragile par endroit
La présence de ce CPU un peu moins gourmand en énergie (mais aussi moins rapide que les processeurs Intel Tiger Lake-H de 45 W introduits au printemps) permet à MSI de raboter toujours plus l’épaisseur du Stealth 15M : à peine plus de 16 mm ici contre presque 20 mm sur le Stealth GS66. Parfait pour rendre l’appareil plus agréable à transporter encore. Mais avant d’aller plus loin, détaillons de manière plus précise la fiche technique du Stealth 15M que MSI France nous a fait parvenir en prêt.
Ce modèle (15M A11UEK), était équipé de la configuration suivante :
Fiche technique MSI Stealth 15M
Processeur | Intel Core i7-11375H |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3060 |
Mémoire vidéo | 6Go |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Core i7-11375H |
Type de processeur | 4 coeurs / 8 threads |
Fréquence du processeur | 5GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,200MHz |
Nombre de barrettes | 2 |
Carte graphique | Nvidia GeForce RTX 3060 |
Max-Q | Oui |
Mémoire vidéo | 6Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED Tactile |
Résolution d'écran | Full HD |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 1 To |
Disque secondaire | 1 slot M.2 NVMe |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Micro SD |
Connectiques disponibles | DisplayPort USB Type C, HDMI 2.0, Micro (Jack 3.5mm Femelle), Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.1 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - RGB |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 358.3mm |
Longueur | 248mm |
Largeur | 16.15mm |
Poids | 1.7kg |
Il est important de noter que le MSI Stealth 15M est décliné en deux versions qui n’ont pas grand-chose à voir d’un point de vue matériel. La première est celle que nous avons reçue en test. Elle cumule un processeur Intel Tiger Laker-H 35 W à une RTX 3060. L’autre version (Stealth 15M A11SDK) est bien moins puissante, puisqu’elle mise cette fois sur des processeurs Intel Core i7-1186G7 (Tiger Lake-U à 15W) et sur des puces graphiques dédiées Nvidia GeForce GTX 1660 Ti. Si vous voulez pouvoir jouer aux derniers titres dans de meilleures conditions en 1080p, c’est notre de version de prêt qu’il faut clairement privilégier. Déclinée en deux coloris (Gray Carbon et Pure White), elle se négocie sur le net aux environs de 1900 euros.
Design : un châssis compact, ultra plaisant… et pourtant perfectible
Drôle de machine que le MSI Stealth 15M. Élégant et plutôt discret, il est aussi tellement plus compact qu’un 15,6 pouces classique qu’on a presque l’impression que MSI l’a logé avec un chausse-pied dans le châssis d’un ultraportable de 14 pouces. Avec 358.3 x 248 x 16.15 mm de mensurations pour seulement 1,7 kg, ce modèle est l’un des PC portables gaming les plus compacts du marché sur ce type de format. C’est un plaisir de le mettre dans un sac pour partir en déplacement, et sa légèreté n’est pas pour rien dans la grande impression de mobilité qui se dégage de son (petit) gabarit.
C’est bien simple, le Stealth 15M est même un peu plus fin et plus léger qu’un Dell XPS 15 (qui pour sa part monte à 18 mm d’épaisseur côté charnière pour 2,05 kg)… tout en embarquant une carte graphique un peu plus rapide que la dernière version du laptop de Dell et une connectique plus développée et généreuse. On peut en effet compter ici sur un port USB-C Thunderbolt 4, un port USB-C 3.2 Gen2, deux ports USB-A 3.2 Gen2, une sortie HDMI 2.0, un lecteur de cartes micro SD et une prise micro casque Jack 3,5 mm. De quoi satisfaire pas mal de monde, même si l’absence de lecteur SD pleine taille reste assez regrettable.
La grande compacité du Stealth 15M ne se fait toutefois pas sans quelques tracas. L’appareil n’est pas d’une robustesse exemplaire. En clair, sa structure est trop souple, au point d’en être assez déconcertant lorsqu’on prend en main le Stealth 15M pour la première fois. La finesse et l'apparente fragilité du châssis, notamment au niveau des ventilateurs et des grilles qui les accompagnent au-dessus du clavier, laissent craindre le pire en cas de choc. Même impression au niveau de l’écran, dont le cadre pourrait céder facilement à la torsion. MSI évoque l’aluminium comme matériau premier pour son appareil et cela explique probablement en partie le manque de rigidité qui se dégage de l’ensemble. Un alliage de magnésium, plus dense et solide, aurait probablement été une meilleure solution pour cumuler finesse et solidité. C’est ce qu’a utilisé Alienware pour l’excellent châssis de son Alienware m15 R4 (qui est quand même un peu plus épais : 19,9 mm).
Au rang des autres déconvenues : l’absence de lecteur d’empreintes digitales ou de reconnaissance faciale via Windows Hello sur le Stealth 15M, qui requière une bonne vieille connexion à l’ancienne. C’est lassant, surtout lorsque la vaste majorité des ultraportables (même milieu de gamme) propose depuis longtemps ces moyens d’identification. Cela dit, MSI n’est pas seul à s’en passer. Les laptops gaming sont assez fainéants sur ce point. La webcam est aussi passable, avec une définition 720p et un rendu brouillon qui ne convaincra probablement pas grand monde. De brefs échanges vidéo sont à sa portée, mais il ne faudra pas lui en demander plus. En ces temps de pandémie, MSI devrait faire mieux… y compris sur ses PC gamer.
À cette liste des doléances, nous ajouterons sans broncher qu’un trackpad plus soigné n’aurait pas été un luxe. Ce dernier est peu agréable à utiliser, la faute à une surface cliquable qui manque globalement de précision, ce qui ne rend pas la tâche aisée au quotidien. On concèdera néanmoins que la surface de glisse est suffisante et que l'ensemble est réactif. Une souris externe sera de toute façon vite nécessaire en jeu, ce qui rend ce trackpad acceptable en dépannage.
MSI se rattrape très clairement en matière de clavier, avec de larges touches et une frappe qui nous rappelle un peu celle proposée par Apple sur les dernières versions de ses MacBook Pro / MacBook Air. La course est relativement courte, mais le retour est rapide et la précision est excellente pour une saisie facile et efficace de longs textes. En bureautique, ce clavier est donc vraiment agréable. En jeu, un peu moins, puisque la longueur de course réduite nuit d’après nous à l'expérience, notamment sur les FPS. Il faudra donc s’y faire. On apprécie cependant le parti pris de MSI qui nous propose un clavier plaisant et véritablement adapté à de longues journées de travail. Les étudiants seront aux anges… les rédacteurs aussi.
Comme la plupart de ses concurrents, MSI ne nous épargne pas en logiciels installés par défaut et exhibés au démarrage. On note en premier lieu la présence de l’antivirus Norton que nous nous sommes empressés de désinstaller… ne serait-ce que pour nous soustraire à ses notifications commerciales pénibles et toujours un brin alarmistes. Quelques autres programmes seront aussi à bouter hors de l’appareil si vous souhaitez une expérience Windows 10 entièrement « propre ».
Abordons pour finir la question de l’accès aux composants. La chose se fait en retirant la plaque inférieure du châssis, retenue par une dizaine de vis Philips. Un tournevis de précision et un soupçon d’huile de coude suffiront à en venir à bout en quelques minutes. Une fois cette plaque d’aluminium déclipsée, les composants apparaissent, au moins en partie. Le SSD et la batterie peuvent être remplacés en quelques minutes à peine, tandis que la mémoire vive est ajoutée sur l’autre face de la carte mère.
Il faudra donc démonter complètement l’appareil pour accéder aux barrettes de RAM. L’occasion de découvrir le système de dissipation dans son plus simple appareil. Ce dernier est par contre plus proche de celui installé sur un (gros) ultraportable que ce que l’on trouve habituellement sur les machines gaming. Nous allons voir plus bas si cela suffit pour maintenir le Core i7-11375H et sa colocataire la RTX 3060 au frais !
Écran : une dalle décevante, calibrée avec les pieds
Côté écran, MSI a fait le choix du chinois BOE Technology comme fournisseur. Il nous délivre malheureusement une dalle à la qualité discutable et au calibrage franchement raté. Avec notre sonde et le logiciel de mesures Calman, nous avons passé en revue la prestation de cette dalle IPS Full HD de 15,6 pouces. Attention les yeux.
Commençons par la luminosité. Le panneau signé BOE ne dépasse jamais les 283,7 cd/m2 d’après nos relevés, ce qui est assez faible. Nous sommes en dessous des 300 à 350 cd/m2 affichés le plus souvent par les modèles de la concurrence. En clair, l’affichage ne sera pas toujours parfaitement lisible lorsque la luminosité ambiante est forte. Pire, en extérieur on ne verra rien. Le contraste est pour sa part correct sans plus avec un ratio affiché à 1133:1. Pour le reste, on remarque dès le départ une très forte dérive sur les bleus, mais aussi des couleurs bien trop froides et peu naturelles. Une première impression plus que confirmée sous notre sonde. Nous enregistrons ainsi un DeltaE qui monte à 7. Cette valeur est trop importante. Idéalement, le Delta E devrait être égal ou inférieur à 3 pour réduire au maximum l’écart visible entre les couleurs affichées. Nous en sommes loin.
Cette mauvaise impression se renforce sur la température des couleurs, qui monte à 7421 kelvins en lieu et place des 6500 K dont nous devrions nous approcher. En clair, les couleurs sont trop froides et cela se voit même sans avoir un oeil exercé. La qualité d’affichage en prend un coup.
La couverture colorimétrique des principaux spectres est elle aussi décevante. Le gamut sRGB (de plus en plus souvent supporté à 100%) ne dépasse pas ici le seuil des 61,3%, tandis que les espaces de couleurs DCI-P3 et Adobe RGB sont respectivement couverts à hauteur de 45,4 et 45,2%. Là aussi nous sommes largement en dessous de ce que propose le plus souvent la concurrence. Si vous souhaitez un PC portable doté d’un écran aux couleurs fidèles pour faire un peu de retouche photo, par exemple, vous devriez clairement aller voir ailleurs. Tout cela est vraiment regrettable : avec son rapport encombrement / performances, le Stealth 15M aurait facilement pu faire du gringue aux photographes… s’il avait eu un meilleur écran.
On notera enfin que si pour certains modèles MSI a récemment embrassé le ratio 16:10, ce n’est pas le cas ici. On se contente d’une dalle 16:9 au format classique, pour un écran jouxté d'un menton plutôt costaud. On comprend néanmoins pourquoi MSI n’a pas cherché à adopter une dalle 16:10 pour son Stealth 15M : elle aurait impliqué une définition plus importante (Full HD+ minimum) que son laptop n’aurait pas été en mesure d’exploiter correctement en jeu. Avec sa définition 1080p actuelle, l’appareil en a en effet déjà plein les bras…
Performances : processeur raplapla et RTX 3060 fortement bridée
Nous en parlions un peu plus haut, le système de dissipation sur lequel mise le Stealth 15M nous fait plus penser à celui d’un gros ultraportable qu’à celui d’un laptop gaming classique. Il s’articule autour de deux petits ventilateurs qui puisent de l’air frais à travers une grille placée au-dessus du clavier puis rejettent l’air chaud en dessous du châssis et par les grilles arrières et latérales. Un système très classique, mais qui nous parait sous-dimensionné. Et pourtant, MSI ne fait pas de folie sur les composants. Pour coller au format compact de son appareil, la marque a opté pour un Core i7-11375H (limité à 35 W de TDP) et une GeForce RTX 3060. Contrairement à la RTX 3060 95 W que nous trouvions récemment sur l’ASUS TUF Gaming F17, la puce de Nvidia est ici limitée à un TGP de 65 W seulement. La consommation d’énergie est donc réduite, au même titre que les besoins en dissipation.
Cela dit, et en dépit de ces composants à consommation réduite, le Stealth 15M reste une machine relativement bruyante. Son système de dissipation est toujours actif, même lorsque le mode « silencieux » est employé et que l’on reste sur le bureau. En bureautique, un léger souffle se fait donc entendre en permanence ou presque. Ce souffle devient nettement plus audible, voire carrément strident en jeu ou lorsqu’on passe sur le mode performance, qui force les ventilateurs à s’activer à plein régime. C’est donc la double peine : le choix de composants de 35 et 65 W (respectivement) bride les performances en jeu ou en calcul… et la ventilation, elle, est pourtant à bout de souffle. Preuve en est sous AIDA 64.
Avec cet outil, nous avons pu placer le processeur dans une situation de charge à 100% sur l’ensemble de ses coeurs pendant une période prolongée (presque une heure dans le cas présent). Parfait pour avoir un aperçu de ce que permet le système de dissipation du Stealth 15M lorsqu’on active le mode turbo. Ce que l’on constate très vite, c’est qu’en dépit d’une ventilation très bruyante et de la présence d’un processeur limité à 35 W (en lieu et place des puces 45 W que l’on trouve habituellement sur les PC portables conçus pour le jeu), nous nous confrontons très vite à un thermal throttling constant, tandis que les fréquences appliquées au CPU perdent rapidement en ampleur. On passe ainsi de 4 GHz environ en début de test à tout juste 3,65 - 3,70 GHz. Les températures, quant à elles, flambent pour atteindre facilement les 90 à 100 degrés tout au long du stress test.
Même si le Core i7-11375H a clairement des allures de Core i7-1165G7 boosté, ces températures élevées réduisent l’impact que pourrait avoir la puce d'Intel dans les benchmarks. Sur Cinebench R23, nous relevons seulement 5539 points en multi-core contre 1455 points single-core. C’est peu : elle se loge loin derrière le nouveau Core i7-11800H (45 W) en multi-core, tandis que le Core i7-1165G7 (28 W) développe de meilleures performances en single-core. À titre indicatif, la puce glanait 4538 points en calcul multi-core et 1479 points en single-core sur l’Acer Swift 5 (ultraportable de 14 pouces). Sur l’ASUS TUF Gaming F17 2021, le Core i7-11800H totalisait pour sa part 1513 points en single-core et quelques 12584 en multi-core. Cette prestation en demi-teinte du Core i7-11375H nuit aux performances en jeu, d’autant qu’en 65 W, la RTX 3060 est elle aussi limitée dans son potentiel.
En 1080p, ce tandem ne nous permet pas de profiter de Cyberpunk 2077 dans les meilleures conditions. Pour vous donner une idée, avec l’ensemble des réglages en ultra, le DLSS en Auto et le ray tracing en ultra, nous ne dépassions pratiquement jamais les 20 à 30 FPS dans les ruelles bondées de Night City. Une expérience mollassonne grevée par des chutes de framerate malheureusement récurrentes lors de séquences plus remuantes. Pour jouer confortablement, nous avons été contraints de réduire fortement la pression sur les composants en abaissant la qualité d’affichage (niveau de détails et effets en niveau moyen / élevé) et en désactivant le ray tracing tout en gardant le DLSS bien en place. Toujours en 1080p, les 35 à 40 FPS étaientt alors à notre portée. Pas de quoi crier victoire, mais l’expérience était tout de même beaucoup plus vivable.
Le constat était un peu plus positif sur The Medium où nous avons pu maintenir assez facilement les 35 et 45 FPS, avec quelques chutes de framerate sporadiques en fonction des environnements parcourus. Nous étions cette fois en 1080p, avec tous les réglages poussés à leur niveau maximum et le duo DLSS / ray tracing actif.
Sous Time Spy Extreme 4K, la RTX 3060 ne fait pas d’étincelles. Elle totalise modestement 3313 points en score GPU, tandis que le Stealth 15M affiche globalement 3091 points en score général. Sur le TUF Gaming F17, le duo i7 / RTX 3060 (95 W) faisait nettement mieux en cumulant 3748 points en indice général et 3605 points de score GPU. Ce surplus de puissance faisait la différence pour jouer bien plus confortablement en 1080p.
Avant de passer à la suite, un point sur la prestation du SSD. Sous CrystalDiskMark nous avons mesuré des vitesses de transferts à 2246,99 Mo/s en lecture contre 1975,11 Mo/s en écriture. Nous sommes plutôt sur la moyenne basse des performances observées sur ce type de machines, mais ces taux suffiront malgré tout à charger rapidement les jeux tout en conférant à l’utilisateur une souplesse suffisante pour le tout venant et l’essentiel des tâches du quotidien.
Autonomie : 5 heures sur batterie si vous êtes chanceux
Avec sa petite batterie de 52 Wh, le Stealth 15M ne peut pas vraiment fanfaronner sur le plan de l’autonomie. Malgré ses composants à consommation réduite par rapport aux machines gaming plus conventuelles, l’engin n’impressionne absolument pas. Nous avons lancé notre protocole de test habituel pour avoir une idée de son endurance en lecture vidéo, dans des conditions d’usage typiques… et le constat final n’est pas flatteur.
Sur Netflix (via Edge), avec le rétroéclairage du clavier coupé, le mode d’alimentation le plus économe proposé par MSI (« Super batterie »), la luminosité de l’écran à 100% et le volume à 50% via un casque, nous n’avons pas réussi à passer la barre des 4 heures 30 sur batterie. Nous sommes donc au niveau de ce que proposent de nombreux PC portables gaming… ni plus ni moins. En utilisation bureautique, vous pourrez éventuellement ajouter une demie-heure à cette estimation en fonction des réglages adoptés. Compte tenu de la configuration du Stealth 15M nous nous attendions à mieux. La capacité faiblarde de sa batterie lui fait clairement défaut.
L’appareil se recharge pour le reste en 1 heure 30 environ grâce à un chargeur relativement compact de 150 W.
Audio : des haut-parleurs honnêtes
Sur le plan audio, sans vraiment se surpasser, MSI nous délivre une expérience viable. Les deux haut-parleurs intégrés sont plutôt honnêtes. Leur volume maximum est limité, mais cela permet d’éviter tout grésillement. Le son qu’ils délivrent est pour sa part très centré sur les médiums, mais l’on entend quand même un peu de graves et l’ensemble s’avère raisonnablement détaillé même si les aigus se font trop discrets. Dans l’ensemble, il est possible d’utiliser ces haut-parleurs pour regarder un film ou une vidéo avec une qualité audio correcte, proche de celle délivrée par un iPad… par exemple. On regrette par contre que ces deux speakers soient intégrés sous le châssis et non face à l’utilisateur.
La prise casque est de qualité, avec un son viable malgré une perte de précision à plein volume, comme souvent. Nous n’avons pas grand-chose à reprocher à cette sortie Jack 3,5 mm qui fait, d’après ce que nous avons pu écouter en jeu ou en multimédia, du bon travail.
Prix : faut-il recommander le Stealth 15M ?
C’est la question fatidique et sa réponse va tomber comme un couperet : non. Nous aurions aimé recommander le MSI Stealth 15M : il profite d’un format vraiment très agréable et d’un châssis à la fois fin et léger qui pourrait finalement plaire à beaucoup de monde.
Malheureusement, l’appareil n’est pas tout à fait la petite bombe de puissance que nous aurions aimé trouver dans un châssis anorexique. L’explication est à chercher du côté d’un système de dissipation un peu trop léger et d’un processeur insuffisamment musclé, ici couplé (pour ne rien arranger) à une RTX 3060 limitée à 65 W seulement. Dans ces conditions, difficile de faire des prouesses sur les titres les plus gourmands.
MSI Stealth 15M : l'avis Clubic
Archétype de la machine qu’on aurait voulu aimer, le Stealth 15M est malheureusement trop inégal pour convaincre. Son design est alléchant, sa chouette compacité pour un modèle de 15,6 pouces est appréciable et son clavier mérite le détour, c’est vrai. Mais en dehors de ces quelques qualités, l’appareil est très perfectible, voire décevant sur bien des points. Sa qualité d’affichage est vraiment à revoir, son système de dissipation est bruyant (même en bureautique) et ses performances sont insuffisantes pour animer dans les meilleures conditions les titres les plus exigeants en 1080p… malgré la présence pourtant prometteuse d’une RTX 3060.
Difficile aussi de ne pas pester contre une autonomie réduite à 4-5 heures. Compte tenu des composants choisis et de leur TDP / TGP réduit, nous nous attendions à mieux. Reste le tarif plutôt honnête de ce Stealth 15M et son intérêt, peut-être, pour les joueurs occasionnels. Ceux en quête d’une machine véloce dans les activités du quotidien et suffisamment capable pour jouer ponctuellement à quelques jeux en Full HD.
- Appareil compact et léger, gabarit très plaisant
- Un clavier vraiment agréable en bureautique
- Design sobre et efficace
- Connectique globalement généreuse
- Performances décevantes en 1080p
- Écran mal calibré et peu lumineux
- Ventilation active pratiquement tout le temps
- Le châssis semble fragile par endroit