Annoncé en fin d’année dernière, la Vivobook 13 Slate OLED, tablette tactile sous Windows 11, veut piétiner les platebandes de Microsoft et sa Surface Go troisième du nom avec un rapport équipement / prix plus intéressant et un argument de taille : la jolie dalle OLED Full HD de 13,3 pouces, véritablement rare sur un produit proposé à 500 euros en tarif de départ. Fort bien, mais que vaut vraiment cet appareil 2-en-1 à l’usage ? Réponse dans notre test.
Fidèle à son crédo de mettre autant d’OLED que possible dans ses produits (même les plus abordables), ASUS nous proposait l’année dernière le très bon ZenBook 13 OLED : un ultraportable à écran OLED vendu aux alentours de 800 euros. C’est dans ce même élan qu’en fin d’année 2021, les représentants français de la marque taïwanaise nous présentaient un autre produit doté du graal des technologies d’affichage… mais à un tarif plus contenu encore — la tablette Vivobook 13 Slate OLED.
- Un sublime écran OLED calibré aux petits oignons
- Clavier détachable agréable à l’usage
- Webcam convaincante
- 500 euros en prix de départ
- Performances faiblardes
- Autonomie perfectible
- 100 euros de plus à débourser pour un clavier non rétroéclairé
- Avec ses accessoires, la tablette est un peu trop lourde et épaisse
Derrière ce nom à rallonge, une ambition : proposer aux ados, aux étudiants et aux utilisateurs nomades un produit efficace en bureautique et en multimédia léger, et utilisable comme un vrai PC. Avec ce nouveau produit, l’objectif à peine dissimulé d’ASUS est aussi de casser les pieds à la Surface Go 3 de Microsoft grâce à un placement tarifaire agressif.
Clubic a reçu en test la configuration haut de gamme de la Vivobook 13 Slate OLED. Après trois semaines en sa compagnie, nous sommes en mesure de délivrer nos impressions complètes sur cette ardoise Windows 11 — mais avant toute chose, voici ses spécifications techniques détaillées.
Fiche technique ASUS Vivobook 13 Slate OLED
Processeur | Intel Pentium Silver N6000 |
Taille de la mémoire | 8Go |
Carte graphique | iGPU Intel UHD Graphics |
Taille de l'écran | 13.3 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Pentium Silver N6000 |
Type de processeur | 4 coeurs / 4 threads |
Fréquence du processeur | 3.3GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 8Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Carte graphique | iGPU Intel UHD Graphics |
VR Ready (réalité virtuelle) | Non |
Taille de l'écran | 13.3 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Type de dalle | Dalle AMOLED |
Type d'écran | OLED |
Résolution d'écran | Full HD |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Oui |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 128 Go |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | Aucun |
Lecteur de carte mémoire | Micro SD |
Connectiques disponibles | Jack 3,5mm Femelle Stéréo, DisplayPort USB Type C, USB 3.2 Type C |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.2 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Non |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 7.9mm |
Longueur | 309.9mm |
Largeur | 190mm |
Poids | 785g |
La Vivobook 13 Slate OLED est proposée à un prix de départ de 499 euros seule (sans clavier, mais avec son pied arrière). À première vue, les revendeurs français semblent toutefois privilégier plus volontiers la commercialisation du bundle comprenant la tablette et le clavier détachable, pour 599 euros. Le modèle le plus haut de gamme, que nous avons reçu en prêt, s’affiche pour sa part à un tarif de 699 euros, avec le clavier et un stylet également fourni.
Design : rudimentaire, mais efficace
309,9 x 190 x 7,9 mm, pour 785 grammes (hors clavier détachable et pied amovible) ce sont les mensurations de la Vivobook 13 Slate. Lorsqu’elle est débarrassée de l’attirail qui l’accompagne, la tablette d’ASUS reste donc plutôt volumineuse et même un peu lourde pour tout dire. Nous sommes sur des dimensions peu ou prou équivalentes à celles d’une Surface Pro 8 et l’on s’éloigne un peu de l’aspect compact d’une Surface Go, qui reste plus facile à transporter.
Pour ce produit, ASUS a fait le choix de ne pas intégrer de pied dépliable directement dans le châssis, comme c’est le cas chez les appareils Surface ou sur d’autres modèles concurrents. La tablette du fabricant taïwanais est néanmoins livrée par défaut avec un pied amovible, qui vient s’aimanter à son dos. Entièrement en plastique, ce dernier n’est pas élégant pour deux sous et fait même assez cheap, il a par ailleurs pour inconvénient de rajouter de l’épaisseur à une tablette déjà costaude.
On regrette par ailleurs que les aimants qui maintiennent le pied ne soient pas suffisamment forts pour le plaquer solidement à la face arrière de la tablette. Lorsqu’il est déplié, il faut souvent veiller à le manier précautionneusement pour ne pas tout décoller. Bien qu’imparfait, ce pied assure néanmoins une bonne stabilité à la Vivobook 13 Slate dans l’ensemble, ainsi qu’une bonne variable d’inclinaison pour passer d’une position de travail à une autre. On aurait malgré tout préféré un pied intégré directement au châssis.
La partie clavier, aimantée elle aussi, s’attache à la base de la tablette pour former un vrai PC portable convertible. En dépit de quelques défauts, l’accessoire est convaincant. La frappe de ce clavier amovible est étonnamment plaisante, avec une course assez longue et un retour sec. L’espacement des touches, plutôt généreux, permet également une bonne précision, suffisamment pour écrire de longs textes rapidement et sans se fatiguer. On sent qu’ASUS a veillé au grain sur ce point. Petit détail pratique, les touches de raccourcis sont grises et dépareillées du clavier pour les identifier facilement. C’est tout bête, mais c’est bien vu.
Sous ce clavier est installé un large trackpad entièrement cliquable et plutôt précis. Il suffit dans la plupart des cas, d’autant que l’écran tactile vient en renfort dans certains contextes. Globalement, ASUS nous offre une très bonne expérience d’utilisation avec ce clavier détachable… mais puisqu’il rajoute 100 euros à l’addition, nous aurions vraiment aimé qu’il soit rétroéclairé. Ce n’est pas le cas. Dommage par ailleurs qu’il ne soit pas mieux maintenu en place lorsqu’il est replié sur l’écran en position de transport. En l’état, il glisse sur l’écran à tout bout de champ et se déplie fréquemment sans qu’on le veuille.
Notons par ailleurs que la combinaison du pied amovible et de ce clavier détachable porte l’épaisseur totale de la Vivobook 13 Slate à presque 1,7 cm. Cela commence à faire beaucoup. Le poids total de l’appareil et de ses accessoires n’est pas non plus négligeable. On approche facilement le poids de certains ultraportables : c’est regrettable pour une tablette convertible, du moins d’après nous.
La conception de la tablette en elle-même est par contre très sérieuse. Si les matières plastiques sont prépondérantes, elles sons sont de qualité et l’assemblage est assez difficile à prendre en défaut. Nous n’avons pas l’impression d’avoir affaire à un produit entrée de gamme, ce qui est indéniablement une bonne chose. Le design est lui aussi au point, même si l’ajout de slogans en anglais, dignes de mauvaises rengaines marketing des années 80, viennent enlaidir un ensemble du reste relativement sobre.
Côté connectique, la Vivobook 13 Slate fait le nécessaire sans faire de zèle. On retrouve deux ports USB-C 3.2 Gen2 (supportant l'affichage et l'alimentation), un lecteur de cartes micro SD et une prise casque. Rien de très surprenant ici, nous sommes sur une tablette dont l’épaisseur ne permet pas tellement mieux. Prenez simplement en compte qu’il faudra passer par des adaptateurs pour brancher une clé USB classique ou raccorder un moniteur externe.
Évoquons rapidement les deux caméras installées sur l’appareil : un module frontal de 5 Mp, et un capteur arrière de 13 Mp. Celui en façade fait office de webcam et fait du bon travail, avec une prise de vue grand-angle et un rendu assez net, supérieur à ce que propose la vaste majorité des laptops actuels. Attention par contre, prix de départ contenu oblige, ASUS n’adjoint pas à ce module frontal les capteurs nécessaires à la reconnaissance faciale via Windows Hello. Aucun dispositif d’identification biométrique n’est d’ailleurs disponible sur la Vivobook 13 Slate OLED… il faut saisir un mot de passe ou un code à la main lors du login.
Au dos de la tablette, et pour finir, le capteur 13 Mpx ne satisfera clairement pas les amateurs de photos, il n’est de toute façon pas là pour ça. Arguons qu’il permettra de scanner des documents dans de bonnes conditions, ce qui n’est déjà pas si mal sur un produit de ce type.
Écran : le gros point fort de cette tablette abordable
ASUS ne s’en cache pas et axe d’ailleurs l’essentiel de sa communication sur cet argument : la Vivobook 13 Slate est équipée d’un écran OLED… malgré son prix de départ de 500 euros. En l’état, il s’agit presque d’une anomalie sur le marché laptop. Il est en effet particulièrement rare de trouver ce type d’écran sur une machine proposée à ce tarif, mais ASUS a probablement commandé des dalles OLED de 13,3 pouces en très grands volumes pour parvenir à tirer les prix vers le bas. Il faut aussi dire que la fabrication de ces dalles organiques, en petites diagonales, a fortement augmenté chez Samsung Display ces derniers mois : deux éléments qui permettent d’expliquer ce prix.
Car la Vivobook 13 Slate est justement équipée d’un panneau OLED signé Samsung Display. D’après ASUS, cet écran de 13,3 pouces est censé couvrir à 100 % le spectre DCI-P3, mais aussi monter à un maximum de 550 nits de luminance, avec un temps de réponse de 0,2 ms. Cet écran bénéficie pour le reste d’une certification VESA DisplayHDR True Black 500 et est calibré Pantone comme la plupart des écrans chez ASUS ces dernières années. Avec notre sonde et le logiciel de mesures Calman Ultimate, nous avons voulu savoir si ces spécifications se vérifient sur notre modèle de prêt.
Commençons par la luminance, qui n’est pas toujours le point fort de la technologie OLED. On mesure pour notre part une valeur de 299,5 cd/m2 en luminosité classique, et un pic de luminance qui s’établit à 362,3 cd/m2 : une valeur convaincante, mais qui reste en dessous de celle promise, du moins en SDR. En dépit d’une forte brillance, l’écran de la Vivobook 13 Slate reste parfaitement lisible en toutes circonstances. Et comme sur tous les écrans OLED, le contraste est pour sa part infini, à tel point que notre sonde n’est pas capable de le mesurer précisément. En clair : les noirs sont parfaits et confèrent à l’image un relief très agréable à l’oeil.
Mais qu’en est-il de la calibration ? Eh bien elle est pratiquement parfaite : nous relevons un DeltaE à 2,6 et une température des couleurs à 6401 kelvins. Idéalement, le Delta E est censé être égal ou inférieur à 3 pour permettre un écart entre les couleurs imperceptible à l’oeil humain, nous y sommes. Sur la température des couleurs, c’est le standard vidéo et ses 6500 kelvins qui font foi… on s’en approche très fortement en dépit d’une température un chouia trop chaude sur l’écran de notre tablette.
La couverture des espaces colorimétriques est elle aussi très satisfaisante, à fortiori sur un produit abordable. Notre sonde nous indique que le spectre sRGB est supporté à 100 %, tandis que le gamut DCI-P3 est couvert à hauteur de 99,1 %. L’espace de couleur Adobe RGB est enfin supporté à 94,2 %. Des résultats de haute volée qui confirment, s’il le fallait encore, la très grande qualité de l’écran OLED choisi par ASUS. On peut dire sans trop se risquer que la Vivobook 13 Slate est, à date, la tablette convertible proposant de loin la meilleure qualité d’affichage à 500 euros.
Le seul défaut que nous pourrions trouver à l’écran de ladite tablette toucherait à ses bordures inférieure et supérieure un peu épaisses, et encore… on chipote. Faisons court en disant que si vous voulez la meilleure qualité d’image possible sur un produit abordable, la Vivobook 13 Slate, inattaquable ou presque sur l’affichage, est le produit qui vous fera vibrer.
Performances : un processeur petit, tout petit… riquiqui
Pour intégrer un écran de cette qualité sur un produit lancé à un prix aussi contenu, ASUS a dû faire des sacrifices. On a vu plus haut que certains compromis avaient été faits sur la conception des accessoires vendus avec la tablette, et que cette dernière faisait l’impasse sur certains agréments. Visiblement, ce n’est toutefois pas là qu’ASUS a fait plus plus d’économies. En réalité, les coupes sombres ont surtout été perpétrées sur les performances des composants internes — et notamment sur celles du processeur. Utiliser au quotidien la Vivobook 13 Slate suffit à rappeler à notre bon souvenir que oui, nous sommes bel et bien sur un produit entrée de gamme.
Car quelque soit le modèle choisi, la tablette convertible d’ASUS se contente d’un petit processeur Intel Pentium Silver N6000. Il s’agit pour rappel d’une puce à très basse consommation (6 W de TDP), de génération Jasper Lake, gravée en 10 nm. On y retrouve 4 coeurs et 4 threads cadencés entre 1,10 et 3,30 GHz, 4 Mo de cache L3, et un iGPU embryonnaire Intel UHD Graphics (regroupant 32 unités d’exécution allant jusqu’à 850 MHz).
Cette puce aux propriétés très modestes est couplée à 8 Go de mémoire vive (LPDDR4X) sur notre modèle de prêt, mais la mouture la plus abordable, celle proposée dès 500 euros, se contente de 4 Go de RAM. Autant le dire toute de suite : nous ne sommes clairement pas sur une bête de course. Avec cette configuration, ASUS ne vise qu’une chose : permettre une utilisation essentiellement bureautique, et offrir juste ce qu’il faut de performances pour de la navigation web ou de la lecture vidéo. On ne s’attendait donc pas à une polyvalence folle sur la Vivobook 13 Slate, mais force est d’admettre que même dans le cadre d’une utilisation basique, les performances proposées restent très limitées… et limitantes.
À l’usage, on se rend vite compte que la tablette ne permet pas une fluidité optimale sous Windows 11. L’interface et les animations de l’OS sont souvent lentes, le lancement d’applications manque de dynamisme et globalement le système n’est pas d’une réactivité tonitruante. Dans l’absolu, on parvient quand même à travailler sans trop de problèmes sur l’appareil, mais ce manque de performances se voit comme le nez au milieu de la figure, partout, tout le temps. La Vivobook 13 Slate est une tablette mollassonne… avec un superbe écran, certes, mais mollassonne quand même. Elle manque de punch en multitâche, et son petit processeur ne permettra rien de plus que des activités archi-basiques. Tenez-vous le pour dit.
Pour être concis, ASUS nous propose globalement le même niveau de performances que sur une Surface Go 3, ni plus ni moins. Comme sa rivale, la Vivobook 13 Slate prend donc des airs de machine à écrire, efficace dans sa besogne (jusque’à un certain point), avec laquelle on pourra regarder Netflix, Disney+ ou Prime Video le soir en rentrant des cours. Notez par contre que la tablette a tout d’une bonne camarade de jeu. Ne vous méprenez pas, elle ne pourra rien faire tourner par elle même, mais elle fait du bon travail en Cloud Gaming. La qualité insolente de son écran fait alors des merveilles pour sublimer les jeux accessibles sur GeForce Now ou Stadia, par exemple.
Qu’en est-il de la chauffe et de la gestion des fréquences soutenues par le processeur ? Nous avons lancé notre habituel stress test sous AIDA64 afin d’observer le comportement du Pentium Silver N6000 en situation de charge prolongée et intensive (100% sur l’ensemble de ses quatre coeurs). Ce que l’on peut dire, c’est que les fréquences ne montent pas bien haut (2,55 à 2,65 GHz grand maximum) et tombent rapidement sous les 1,50 GHz pour ensuite faire du yoyo en fonction de la chauffe. De leur côté, les températures montent jusqu’à 84 degrés en pointe et sur de brèves périodes… seuil maximum au-delà duquel les fréquences piquent du nez. Au toucher, le châssis de la tablette est alors tiède, sans plus. Notons que la Vivobook 13 Slate est dépourvue de système de dissipation actif. Le silence de l’appareil est donc total, et ce quelque soit le contexte d’utilisation.
Dans les benchmarks, la Vivobook 13 Slate ne fait pas très forte impression. Rien de surprenant ici. Sous CineBench R23 elle glane ainsi 1947 points en multi-core contre seulement 686 points en calcul single-core. Des résultats prévisibles compte tenu des spécifications du petit Pentium Silver N6000 auquel nous avons affaire. Cela dit, le processeur d’Intel parvient quand même à devancer sans mal le Pentium Silver N5030 (4 coeurs / 4 threads lui aussi, mais de génération Gemini Lake, gravés en 14 nm) que nous trouvions sur l’Acer Swift 1 (testé sur Clubic). Ce dernier se limitait en effet à 1126 points en multi-core et 495 points en single-core.
À titre de comparaison, et pour vous donner un ordre de grandeur, le Core i7-1165G7 (4 coeurs / 8 threads, 10 nm) que l’on trouve sur la plupart des ultraportables haut de gamme de 2021 récoltait 4538 points en calcul-multi core et 1479 points en single-core sur l’Acer Swift 5 2021.
Terminons par un point rapide sur les performances du SSD installé à bord de notre Vivobook 13 Slate. Ici aussi ASUS semble avoir fait des économies. On se limite à 2228,62 Mo/s en lecture contre seulement 634,61 Mo/s en écriture. Des vitesses de transfert faiblardes, surtout en écriture, tout juste suffisantes en 2022 pour l’usage visé. Encore une fois, ASUS ne nous offre vraiment rien de plus que le strict nécessaire côté performances.
Autonomie : honnête sans plus
La présence d’un écran OLED a souvent souvent tendance à impacter l’autonomie. Avec sa petite batterie de 50 Wh, la Vivobook 13 Slate sauve néanmoins les meubles… même si l’on reste loin de la longévité sur batterie proposée par certains ultraportables concurrents. En utilisation polyvalente, mêlant bureautique, navigation web sur Google Chrome et lecture vidéo ponctuelle, avec le mode d’alimentation équilibré, nous la tablette d’ASUS réussit à tenir 7 à 8 heures avant de réclamer son chargeur. La journée de travail sur batterie est donc possible, mais vraiment de justesse d’après ce que nous avons pu observer.
En lecture vidéo sous Netflix (via Microsoft Edge), avec un casque branché, la luminosité de l’écran à 100% et les paramètres d’alimentation en mode économie d’énergie, nous n’avons pas été au-delà des 7 heures 40 d’autonomie avant de voir la tablette s’éteindre, entièrement déchargée. C’est honnête sans plus. On reste bien loin de ce que proposait, l’Acer Swift 1, avec une configuration similaire… mais un écran IPS. Ce dernier tutoyait en effet les 12 heures en lecture vidéo.
ASUS nous équipe par contre d’un petit chargeur USB-C de 65 W permettant une recharge rapide relativement efficace : passer de 0 à 50% d’autonomie se fera en pratiquement 30 minutes, tandis que la charge complète sera récupérée en un peu moins de 1 heure 30 sur secteur. Côté encombrement, le chargeur de la Vivobook 13 Slate est à peine plus volumineux que celui d’un smartphone. Il est très facile de le glisser dans un sac.
Audio : des haut-parleurs très basiques
En ce qui concerne l’audio, on se confronte à quatre haut-parleurs (deux sur chaque flanc de la tablette) certifiés Dolby Atmos. Ces petits haut-parleurs dépannent pour regarder une vidéo ou un film, mais on ne peut pas décemment leur en demander plus. Ils affichent d’ailleurs vite leurs limites en écoute musicale, avec une absence totale de graves et des aigus brouillons. Leur tendance à perdre en précision est également très marquée passé un certain volume.
Contrairement à d’autres produits (notamment les ZenBook 13 OLED et ZenBook Flip S), ASUS a ici la bonne idée de nous épargner ses expériences saugrenues… consistant à supprimer, sans crier gare, la sortie Jack 3,5 mm. La Vivobook 13 Slate dispose donc bien d’une prise casque. Cette sortie délivre une bonne qualité audio, avec un signal propre et puissant. Bien évidemment, il est aussi possible de s’affranchir de tout câble en utilisant un casque bluetooth, avec un système d’appairage plus agréable grâce à Windows 11.
Prix : un tarif canon, mais…
Avez-vous vraiment envie d’une dalle OLED ? La question mérite d’être posée. Car si la Vivobook 13 Slate est indiscutablement attractive avec son superbe écran OLED à moins de 500 euros, il faut compter 600 euros pour profiter d’un pack regroupant la tablette et son clavier détachable — accessoire pratiquement indispensable à une utilisation courante. Ce budget reste accessible, mais n’est pas non plus négligeable, surtout si l’on compare la tablette d’ASUS à ce que certains ordinateurs portables « classiques » proposent au même prix.
Pour 600 euros, on peut par exemple s’attacher les services d’un Acer Swift 3, équipé d’un processeur Intel Core i5 de 11ème génération et de 512 Go de SSD. Régulièrement soldé chez Microsoft, le Surface Laptop Go peut également se négocier sur la même gamme tarifaire. Ces deux appareils proposent l’un comme l’autre un bien meilleur niveau de performance… à défaut de pouvoir compter sur un aussi bel écran que la Vivobook 13 Slate. Autre alternative : l’iPad 9 et son clavier Smart Keyboard, pour 568 euros en tout. On gagne ici en mobilité, mais il faut faire sans l’environnement Windows… et bien sûr sans écran OLED.
Notons enfin qu’à 700 euros, la configuration la plus haut de gamme de notre Vivobook 13 Slate semble par contre trop coûteuse pour être recommandée. Même si, pour ce prix, le clavier et un stylet sont fournis.
ASUS Vivobook 13 Slate, l’avis de Clubic :
Ardoise convertible à bas coût, l’ASUS Vivobook 13 Slate est un bon produit pour une utilisation bureautique et multimédia basique. Ses performances, et surtout celles de son processeur, ne permettent toutefois pas à cette tablette d'avoir beaucoup plus d'ambition. L'expérience d'utilisation est donc convenable pour les activités modestes, mais l'on atteint très vite les limites du petit Intel Pentium Silver N6000. Un point à prendre en compte à l'achat, d'autant que l'autonomie n'est pas prodigieuse non plus : comptez 7 à 8 heures sur batterie au maximum.
Cela étant, ASUS réussit un tour de passe-passe assez prodigieux : proposer une tablette abordable, vendue dès 500 euros, dotée d'une dalle OLED parfaitement calibrée et digne des meilleurs ultraportables du marché. Il s'agit du principal argument en faveur de la Vivobook 13 Slate. C'est bien simple, sa qualité d'affichage est proprement messianique, à ce prix. Vous ne trouverez d'ailleurs pas beaucoup mieux sur les produits de ce type proposés par la concurrence, même en montant fortement en gamme.
Le constructeur taïwanais ne se moque pas non plus de ses clients avec la qualité d'assemblage et de construction de sa tablette. En dépit de matériaux simples, la Vivobook 13 Slate est bien conçue, solide et ne fait jamais mauvaise impression lorsqu'on la manipule. Nous apprécions également la qualité du clavier détachable, fourni en bundle pour un total de 600 euros. Dommage cependant qu'ASUS n'ait pas choisi d'intégrer un pied directement au châssis de son ardoise. À la place, un pied détachable en plastique est fourni, mais ce dernier ne nous a pas vraiment convaincus. Il s'agit de l'un des éléments que l'on aimerait voir ASUS corriger sur une prochaine génération de cette tablette imparfaite mais attirante.
Elle souffre en revanche de la comparaison avec certains ultraportables entrée de gamme sur le terrain des performances proposées. Pour le même prix, et si vous êtes prêt à perdre en qualité d'affichage, certains PC portables classiques proposent une meilleure expérience d'utilisation globale. Jusqu'où votre attrait pour l'OLED ira-t-il ? En réalité, telle est la question.
- Un sublime écran OLED calibré aux petits oignons
- Clavier détachable agréable à l’usage
- Webcam convaincante
- 500 euros en prix de départ
- Performances faiblardes
- Autonomie perfectible
- 100 euros de plus à débourser pour un clavier non rétroéclairé
- Avec ses accessoires, la tablette est un peu trop lourde et épaisse