© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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Annoncé le mois dernier au CES, le nouveau Titan GT77 se renouvelle chez MSI et compte bien s’imposer par la force des armes : nouvelle technologie d’affichage (Mini-LED), nouveaux processeurs « HX » d’Intel et dernières RTX 4000 de NVIDIA. À défaut d’être une machine pour toutes les bourses (c’est un euphémisme), il s’agit du PC portable gamer rêvé pour mesurer les avancées offertes par les derniers composants des deux ténors américains. Ce sera l’optique de ce test.

Les plus
  • Performances monstrueuses de la RTX 4090
  • Quatre ventilateurs pour une dissipation au cordeau
  • L’écran Mini-LED, son excellent contraste et sa forte luminosité
  • Clavier mécanique jouissif
Les moins
  • Vacarme infernal des ventilateurs en jeu
  • Le tout-puissant Core i9-13950HX perd ses moyens sur batterie
  • Écran mal calibré par défaut

Lancé à un prix de départ qui devrait approcher les 4 000 euros, le Titan GT77 est l’appareil de tous les superlatifs chez MSI. Imposant, gratifié d’un design ultra-agressif, et doté peu ou prou de ce qu’il se fait de mieux à chaque fois qu’il revient sur le marché, le colossal laptop gaming du constructeur taïwanais est un produit déraisonnable à tout point de vue… et qui aura probablement du mal à se frayer un chemin jusque dans nos comparatifs.

Il s’agit néanmoins du produit idéal pour essayer, dans les meilleures conditions, le processeur mobile « Raptor Lake HX » le plus costaud d’Intel et la meilleure carte graphique « Ada Lovelace » de Nvidia. Comprenez le Core i9-13950HX et la RTX 4090. Ce sera l’objet principal de ce test… même s’il est évident que le porteur de cet arsenal sera scruté sous toutes les coutures pour l’occasion.

Quoi qu’il en soit, et avant de commencer les choses sérieuses, voici la fiche technique complète du modèle de GT77 qu’Intel France nous a fait parvenir en prêt :

Fiche technique MSI Titan GT77 2023

Résumé
ProcesseurIntel Core i9-13950HX
Taille de la mémoire64Go
Carte graphiqueNvidia GeForce RTX 4090
Mémoire vidéo16Go
Taille de l'écran17.3 pouces
Taux de rafraîchissement144Hz
OS
Système d'exploitationWindows 11
Processeur
ProcesseurIntel Core i9-13950HX
Type de processeur24 coeurs / 32 threads
Fréquence du processeur5.5GHz
Finesse de gravure10nm
Mémoire vive
Taille de la mémoire64Go
Type de mémoireDDR5
Fréquence(s) Mémoire4,000MHz
Nombre de barrettes4
Graphismes
Carte graphiqueNvidia GeForce RTX 4090
Max-QOui
Mémoire vidéo16Go
VR Ready (réalité virtuelle)Oui
Type mémoire vidéoGDDR6
Écran
Taille de l'écran17.3 pouces
Taux de rafraîchissement144Hz
Type d'écranLED
Résolution d'écranUltra HD
Format de l'écran16/9
Dalle mate / antirefletOui
NVIDIA G-SYNCOui
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principal4 To
Disque secondaire1 slot M.2 NVMe
Lecteur optiqueAucun
Emplacement mSATA/M.2M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoireCarte SD
Connectique
Connectiques disponiblesEthernet - RJ45 Femelle, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.2
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5.2
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - RGB
Pavé numériqueOui
Lecteur d'empreinte digitaleOui
Caractéristiques physiques
Épaisseur2.3cm
Longueur39.7cm
Largeur33cm
Poids3.3kg

Côté prix, le GT77 Titan reprend à peu près la grille tarifaire du modèle de l’an dernier en s’affichant à entre 5 000 et 7 000 euros en France, en fonction de la configuration choisie. La version exacte que nous avons reçue en prêt est pour sa part affichée à 6 499 euros.

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Design : un laptop XXL qui évolue par petites touches

Sans chercher à remanier en profondeur le design de son GT77 Titan, MSI apporte quelques nouveautés à l’appareil, qui avait été en grande partie redessiné deux ans auparavant. On retrouve toujours les mêmes fondamentaux, avec un châssis affiné par rapport aux anciens modèles de Titan (qui embarquaient pour rappel des processeurs de PC de bureau) et une silhouette noire de jais généreusement ornée de LEDs RGB, tant au niveau du clavier que dans le logo MSI, installé sur le capot, ou à l’intérieur des grilles de ventilation arrières.

Pas de bandeau RGB à l’avant par contre, ce qui permet de différencier ce modèle des Raider GE78 / GE68. Notre Titan s’inspire toutefois de ces deux appareils et de leur toute nouvelle dégaine en arborant une grille de plastique noir laqué (à la base de l’écran et sur l’arrière du châssis), qui apporte un peu d’originalité à un ensemble autrement très classique pour un produit gaming. Attention par contre à la qualité décevante des plastiques que l’on trouve sous le châssis. Un triste constat sur un produit lancé à plus de 5 000 euros en France. Sur ce point, MSI devrait prendre de la graine d’Alienware ou Razer.

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Le GT77 Titan 2023 reste quoi qu’il en soit un produit volumineux, avec 397 × 330 x 23 mm pour 3,3 kilos sur la balance. Ce n’est clairement pas lui qu’il vous faut si vous aimez partir au travail avec votre laptop sous le bras ou dans une petite sacoche. L’appareil est, en effet, l’archétype du PC plus transportable que portable, comme le veut l’adage bien connu (et souvent justifié) sur ce segment du marché.

Si nous avancerons vite sur le design (l’intérêt du produit n’est pas tellement là, vous l’aurez compris), il faut quand même souligner quelques-unes de ses qualités. Les mensurations généreuses de l’engin permettent à MSI d’y installer à la fois un clavier mécanique low profile, un pavé numérique et un trackpad grand format. Trois éléments qui rendent le GT77 réellement plaisant au quotidien.

Le clavier est pratiquement le même que celui installé sur certains modèles Alienware. Retenez que ce dernier offre une expérience de frappe assez proche de ce que propose un bon clavier mécanique de bureau, avec un cliquetis extrêmement agréable, y compris à écouter. La longueur de course est importante, et le retour tonique, ce qui nous permet d’obtenir une très bonne précision et une excellente réactivité, tant pour la saisie de textes que pour jouer à des FPS nerveux.

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Utiliser ce clavier est un réel plaisir, il n’y a pas d’autres manières de le dire. Seul bémol : tous les boutons ne sont pas mécaniques : les touches de fonction, les raccourcis ou encore le pavé numérique sont limitées à un design à membrane plus classique. Cela ne nous a toutefois pas tellement dérangé à l’usage.

Coup de maître également concernant le trackpad. MSI nous propose ici une surface de glisse généreuse, et un pavé cliquable sur toute sa surface. À défaut d’être parfait, il s’avère excellent pour compléter une souris externe (indispensable pour jouer). Une rareté sur ce type d’appareils.

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La webcam 720p logée au-dessus de l’écran se montre pour sa part médiocre, mais elle permet par contre une identification faciale via Windows Hello, et profite en outre d’un petit volet manuel permettant de l’occulter lorsqu’elle n’est pas utilisée. À ce prix, l’absence de capteur 1080p reste néanmoins assez scandaleuse.

Terminons en abordant enfin la question de l’accès aux composants. Sur ce point, MSI joue le jeu : retirer 11 vis philips (cruciforme classique) permet de retirer la plaque inférieure du châssis pour se confronter très vite aux viscères de la bête — et à ses quatre ventilateurs. On peut alors remplacer facilement le modem Wi-Fi, la mémoire vive, remplacer les SSD ou encore changer la batterie, le tout en quelques minutes.

© M.F. LAB

Écran : mini-LED = image de toute beauté ?

Le passage au mini-LED était l’une des grandes nouveautés pour le GT77 Titan cette année. MSI a choisi pour son colosse ce qu’il se fait de mieux ou presque : une dalle mini-LED Ultra HD (3840 × 2160 pixels) de 17,3 pouces, capable de monter à 144 Hz. Présente sur beaucoup de laptops gaming haut de gamme annoncés au CES, la technologie mini-LED reprend une base LCD IPS, mais en y ajoutant de très nombreuses LEDs miniaturisées afin d’aboutir à un rétroéclairage par zone plus précis. Face à un écran LCD classique, les dalles mini-LED permettent donc (au moins en théorie) d’aboutir à un bien meilleur contraste, mais aussi à une luminance plus importante.

Ce que l’on constate sur le GT77 Titan 2023, c’est que la qualité d’image est au rendez-vous de prime abord, avec des couleurs particulièrement vives, un excellent contraste, des angles de vision très ouverts et une forte luminosité. Nos outils de mesure et le logiciel Calman Ultimate nous orientent néanmoins, vers un constat un peu plus nuancé que celui auquel nos simples mirettes nous avaient préparé.

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Fabriquée par AU Optronics, la dalle mini-LED installée sur l’appareil s’avère, en effet, assez mal calibrée par défaut et souffre — ça nous l’avions vu — d’un effet de blooming (halo lumineux lorsqu’un contenu clair est affiché sur un fond très sombre) parfois assez manifeste. Dans le détail, nous relevons, en effet, un DeltaE qui monte à 7 en mode DCI-P3 (celui activé par défaut) et une température des couleurs réduite à 5 655 kelvins. Pour rappel, la première de ces deux valeurs devrait être égale ou inférieure à 3, pour offrir une restitution parfaite des couleurs ; tandis que la seconde devrait approcher les 6 500 kelvins du standard vidéo pour être juste. Au sortir du carton, les couleurs sont donc mal étalonnées et bien trop chaudes. L’utilitaire MSI True Color nous laisse heureusement accéder à de nombreux réglages manuels permettant de corriger le tir, mais rares seront les utilisateurs qui s’y attarderont vraiment. D’autant que les 7 préréglages proposés pour plus de commodités n’aboutissent pas à une calibration beaucoup plus réussie d’après nos observations.

On regrette également que la couverture des principaux spectres colorimétriques ne soit pas plus complète à ce niveau de prix. Le gamut sRGB est, en effet, supporté à 98,9 %, contre 77,7 % de prise en charge seulement pour l’espace DCI-P3. Une nouvelle qui pourrait décevoir les utilisateurs créatifs que l’appareil et sa fiche technique semblent, au moins partiellement, courtiser.

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Carton plein par contre sur le plan de la luminance et du contraste. Nous mesurons une luminance typique de 448,1 cd/m² et un pic de luminosité de 603,4 cd/2 : c’est plus que la vaste majorité PC portables gaming. Couplée à un traitement anti-reflets efficace, cette luminosité généreuse suffit à rendre l’écran parfaitement lisible dans toutes les situations auxquelles nous avons été confrontés. Le contraste s’élève pour sa part à un ratio impressionnant de 603 431:1. Sans égaler le contraste infini de l’OLED, la technologie mini-LED de notre Titan permet donc des noirs extrêmement profonds, offrant une belle profondeur à l’image. Et sans surprise, la technologie LCD IPS « classique » est pour sa part éclipsée.

Performances : que valent les nouveaux composants d’Intel et Nvidia ?

Passons au cœur du sujet : les performances développées par les nouveaux composants d’Intel et Nvidia. Pour rappel, notre GT77 Titan est équipé d’une des configurations les plus musclées de 2023, avec la présence d’un processeur Intel Core i9-13950HX et une carte graphique dédiée Nvidia GeForce RTX 4090, le tout avec 64 Go de DDR5 à 4 000 MHz.

Dans le détail, notre CPU, gravé en 10 nm en dépit de l’appellation trompeuse « Intel 7 », regroupe 24 cœurs (8 hautes performances / 16 haute efficacité) et 32 threads, cadencés à un maximum de 5,5 GHz (en boost), 36 Mo de cache, et un TDP de 55 W.

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Sous architecture Ada Lovelace et gravure en 5 nm (assurée par TSMC), la RTX 4090 est pour sa part équipée de 16 Go de mémoire vidéo (GDDR6 en 256-bit), elle regroupe en outre 9 728 cœurs CUDA, 304 cœurs Tensor et 76 cœurs RT. Sa vitesse d’horloge oscille pour sa part de 1455 à 2040 MHz, tandis que son enveloppe thermique monte à 175 W sur notre Titan GT77 (150 W de base + 25 W grâce au Dynamic Boost 2.0).

On notera à ce propos que notre appareil de test est particulièrement avantagé en la matière puisqu’il exploite le TGP maximal offert par le GPU, mais qu’en fonction de leur gabarit et du système de dissipation embarqué, d’autres laptops du marché peuvent se contenter de RTX 4090 limitées à 80 W.

Les technologies de NVIDIA

Avec sa 5ᵉ génération de cartes graphiques MaxQ, Nvidia peaufine encore un peu plus son écosystème logiciel en y apportant quelques nouveautés. Certaines, bien senties, offrent une plus-value décisive à l’utilisateur ; d’autres, bien plus discrètes, débouchent sur un perfectionnement plus difficile à quantifier.

Voici les principales nouveautés à garder en tête :

Dynamic Boost 2.0

Le Dynamic Boost 2.0 reprend le principe des vases communicants entre CPU et GPU pour allouer de manière dynamique jusqu’à 25 W de puissance supplémentaires au GPU lorsque vous lancez un jeu (ou une application) qui a moins besoin de calcul CPU. Le budget TDP inutilisé par le processeur est alors « capté » pour être instantanément transféré vers la carte graphique dédiée. Si le processeur a besoin de puissance, ce budget TDP lui est ainsi réalloué automatiquement. La nouveauté, c’est qu’avec les RTX 4000, tout se fait grâce à l’IA embarquée, avec une gestion image par image, pour aboutir à une répartition la plus pertinente possible du budget TDP entre le CPU et le GPU.

© Nvidia

DLSS 3.0

Avec son DLSS 3.0, Nvidia combine deux technologies en une seule : le supersampling, qui permet de soulager le GPU en créant une scène en basse résolution que les Tensor Core viendront par la suite mettre à l’échelle ; et une sorte de « compensation de mouvement » consistant en une interpolation d’images générées par la magie de l’IA. Le DLSS 3.0 permet ainsi, en plus de la mise à l’échelle salvatrice déjà autorisée par le DLSS 2.0, d’augmenter drastiquement l’impression de fluidité grâce l’ajout d’images par IA intercalées entre celles calculées par le GPU.

Un mode à l’efficacité redoutable pour booster le nombre d’images par seconde sans compromettre la qualité d’image, nous allons le voir, mais qui a par contre pour inconvénient d’augmenter la latence. En d’autres termes, si le DLSS 3.0 est très pertinent pour les jeux solos, il peut s’avérer handicapant sur les jeux multijoueurs où la réactivité doit primer.

© Nvidia

Vous retrouverez des informations beaucoup plus détaillées sur le DLSS 3.0 en consultant notre test de la RTX 4090 Founders Edition, mais Nvidia promet, sur ses RTX 4000 mobiles, 2 x plus d’autonomie et 4 x plus de performances grâce à cette nouvelle version du DLSS.

D’autres améliorations plus discrètes…

Au-delà du Dynamic Boost 2.0 et du DLSS 3.0, dont les bienfaits sont, d’après nous, les plus probants au quotidien, Nvidia explique que ses RTX 4000 profitent de nombreuses avancées sur le plan énergétique. La marque a, par exemple, annoncé avoir remanié en profondeur son système Batterie Boost pour permettre à l’IA « de contrôler l'ensemble de la plateforme, en trouvant l'utilisation optimale de la puissance du GPU et du CPU, la décharge de la batterie, la qualité de l'image et le taux de rafraîchissement, le tout en temps réel ».

Nvidia a également amélioré ses contrôles mémoire pour aboutir à une consommation la plus faible possible de la VRAM, et a en outre adopté de la GDDR6 à très basse tension, toujours dans une optique d’efficacité énergétique.

© Nvidia

Les performances en Benchmarks

Le décor étant maintenant planté, voici les résultats que nous avons obtenus dans les benchmarks… et autant le dire tout de suite, Intel et Nvidia passent à la vitesse supérieure par rapport à leurs générations de puces respectives. Nous sommes toutefois curieux de voir à quel point les deux firmes parviennent à monter en performances avec leurs composants mobiles plus abordables. Réponse dans les prochaines semaines sur Clubic.

Quoi qu’il en soit, et pour ce qui est du CPU, sous CineBench R23, notre Core i9-13950HX glane 29 930 points en calcul multi-core, contre 2086 points en single-core. Le Core i9-12950HX (16 cœurs / 24 threads, cadencés à 3,60 GHz ou 5,00 GHz suivant le type de cœurs) est battu… assez logiquement. Sur le même outil, il récoltait l’année dernière « seulement » 23 019 points en multi-core et 1927 points en single-core.

L’augmentation du nombre de cœurs et la révision à la hausse des fréquences (+400 MHz en plus pour les cœurs efficients et +500 MHz pour les cœurs hautes performances) sur le nouveau Core i9-13950HX font évidemment leur office. On hérite donc d’une débauche de puissance CPU autorisant sans le moindre mal, et dans les meilleures conditions sur laptop à l’heure actuelle, n’importe quelle activité gourmande en puissance de calcul.

À gauche, les performances sur secteur ; à droite, les résultats sur batterie

On arguera néanmoins que le rapport performances / efficacité énergétique reste nettement en faveur d’Apple et de ses derniers processeurs M2 Pro & M2 Max. Sur batterie, le processeur M2 Pro du MacBook Pro 14 2023 récoltait, par exemple, 14 615 points en multi-core et 1 602 points en single-core lors de notre test de l’appareil, le tout dans un silence presque absolu.

En comparaison, le Core i9-13950HX est bien un béhémoth, c’est indéniable, mais principalement sur secteur : la preuve toujours sur Cinebench, où le score du nouveau CPU mobile d’Intel s’écroule sur batterie en tombant piteusement à tout juste 9 443 points en multi-core. En calcul single-core, il limite par contre la casse en conservant tout de même 1 823 points au compteur.

Notez enfin qu’en 30 minutes de calcul environ, la puce d’Intel aura par ailleurs grignoté pas moins de 40 % d’autonomie. Si Intel veut définitivement snober la concurrence d’Apple, c’est maintenant sur ce point qu’il doit se perfectionner : l’efficacité énergétique. D’autant qu’avec ses puces M2 Pro et Max, Apple propose en plus un potentiel de calcul graphique (intégré) qui fait toujours défaut aux dernières solutions d’Intel.

Côté GPU cette fois, sous 3D Mark Time Spy Extreme, en Ultra HD, la RTX 4090 obtient pour sa part un indice assez impressionnant de 11 114 points en score graphique. À titre de comparaison, la RTX 3080 mobile (165 W) de l’Alienware x17 R1 était capable d’obtenir un score de 6 230 points sur le même benchmark — et dans les mêmes conditions de tests.

Si l’on souhaite la comparer aux GPUs de bureau, la RTX 4090 de notre GT77 Titan se situe alors à mi-chemin entre une RTX 4070 Ti et une RTX 4080 sur le même outil. Des performances remarquables pour une puce conçue pour tenir dans un « simple » PC portable… mais qui restent tout de même loin derrière ce qu’une RTX 4090 de bureau peut proposer. Cette dernière tutoie, en effet, les 19 000 points sur 3D Mark Time Spy Extreme. Un autre monde.

Pour jauger les performances de la puce de Nvidia dans un contexte plus professionnel et créatif, nous avons enfin utilisé OctaneBench, qui permet d’évaluer la prestation de notre RTX 4090 mobile en modélisation 3D. Avec le ray cracking actif, nous obtenons sur cet utilitaire quelque 703 points. Globalement, difficile de trouver mieux sur le marché mobile à ce stade, Nvidia n’y a pas encore d’égal — et n’en aura probablement pas avant longtemps.

Avec 11323,51 Mo/s en lecture et 9780,70 Mo/s en écriture, les performances des 4 SSD installés à bord de notre GT77 sont quant à elles ébouriffantes. Il s'agit des meilleurs résultats que nous ayons enregistrés, à date, sur un PC portable.

Les performances en jeu

Pour estimer les performances du tandem Core i9-13950HX / RTX 4090 en jeu, nous nous sommes basés sur l’expérience offerte par quatre titres : Cyberpunk 2077, A Plague Tale : Requiem, Dying Light 2 : Stay Human et Microsoft Flight Simulator. Tous les trois exploitent la nouvelle technologie DLSS 3.0 que nous avons abordée un peu plus haut. À chaque session de jeu, nous avons utilisé la définition Ultra HD et les réglages graphiques ultra.

Sur Cyberpunk 2077, jeu gourmand et assez mal optimisé (malgré ses deux ans d’âge), avec le DLSS actif en mode auto, nous obtenions un framerate oscillant entre 60 et 75 FPS en fonction des environnements parcourus, mais avec quelques baisses de régime occasionnelles pour chuter aux environs de 55 FPS (notamment dans les environnements les plus chargés de Night City ou lors de séquences très mouvementées). De manière générale, le titre de CD Projekt Red tournait néanmoins à merveille sur la RTX 4090, avec une fluidité sans faille en DLSS 2.0 et un framerate moyen situé au-delà des 60 FPS. En passant sur le DLSS 3.0 nous passions cette fois à 75-80 FPS au plus bas et à près de 90 FPS en moyenne… le tout sans que la qualité visuelle du titre ne soit réellement altérée : une véritable prouesse.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Constat similaire sur A Plague Tale : Requiem, où le DLSS 3.0 permet de booster sensiblement la fluidité sans aboutir à une perte notable de la qualité d’image. Avec le DLSS 2.0 en Auto, nous obtenions un framerate compris entre 80 et 95 FPS. Toujours en Auto, mais en activant cette fois le DLSS 3.0, nous passions facilement le cap des 110 images par secondes dans les mêmes environnements, toujours en Ultra HD et en ultra. Notons par contre que le titre souffrait d’un phénomène de saccade assez étrange lors de certains mouvements de caméra latéraux. Un problème que nous n’avons heureusement pas constaté ailleurs.

Pour Dying Light 2 : Stay Human, nous avons relevé une moyenne de 77 FPS sur le test de performances proposé par le titre, toujours en 4K avec les réglages en ultra et le DLSS en niveau performances. Une fois le DLSS 3.0 actif, nous passions cette fois à une moyenne supérieure à 100 images par secondes en jeu.

Dans le cadre d’un survol en hélicoptère de Manhattan, avec Microsoft Flight Simulator (très demandeur en ressources lui aussi), avec les mêmes paramètres graphiques (4K, réglages Ultra et DLSS auto), nous obtenions environ 40 FPS en moyenne avec le DLSS 2.0, contre 80 à 90 FPS avec le DLSS 3.0. C’est probablement ici, sur Flight Simulator, que la nouvelle techno de Nvidia nous a le plus impressionnés.

Système de dissipation et températures

Avant de passer à la suite, un point rapide sur les performances du système de dissipation installé sur notre GT77 Titan. Nous l’avons dit, l’appareil peut compter sur quatre ventilateurs pour aspirer de l’air frais sous son châssis et l’expulser à l’arrière. Un dispositif redoutablement efficace, mais extrêmement bruyant.

En mode boost, le vacarme est proprement infernal, mais les températures sont maintenues à des niveaux étonnamment bas compte tenu de la puissance de calcul développée : 86 degrés grand maximum en stress test pour le CPU (malgré un échauffement prolongé de l’appareil) ; contre 64 degrés au maximum sur le GPU. D’ailleurs, c'est bien simple, le châssis reste tout juste tiède en jeu ou lors d’usages intensifs, même aux endroits qui chauffent habituellement assez vite.

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Nous sommes en revanche déçus que les ventilateurs restent actifs pratiquement tout le temps, et qu’ils se relancent régulièrement à haut régime, même quand on est sur le bureau ou que l’on travaille en bureautique. Travailler dans la quiétude sur le monstre de MSI n’est pas toujours chose aisée.

Autonomie : anecdotique, mais vous vous y attendiez

Sans grande surprise, l’autonomie du GT77 est assez anecdotique. En dépit d’une grosse batterie de 99 Wh, l’appareil et ses composants viennent vite à bout de cette belle réserve d’énergie. Dans le cadre de notre test d’autonomie habituel, le GT77 a en effet, rendu les armes au bout de 3 heures 40 minutes sur batterie environ. Le test impliquait alors le visionnage en boucle de vidéos sur YouTube, avec la luminosité de l’écran poussée à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation de Windows réglés sur la meilleure efficacité énergétique.

La recharge se fait pour sa part en un peu plus de 2 heures à l’aide d’un (énorme) bloc d’alimentation de 330 W. Une lenteur qui n’est pas tellement problématique puisque le PC a pour vocation d’être plus ou moins tout le temps branché.

Audio : MSI regarde ailleurs

En marge d’une sortie casque Jack 3,5 mm de bonne qualité, installée sur le flanc gauche du GT77, MSI mise sur deux haut-parleurs de 2 W chacun. Sur le plan audio, ces derniers nous offrent une expérience décevante sous pour autant être catastrophique.

Installés de part et d’autre du clavier (le meilleur emplacement possible selon nous), ces derniers émettent un son plutôt centré sur les médiums, mais avec des aigus relativement précis et un volume maximal suffisant pour nous laisser entendre quelque chose durant une partie… en dépit du fracas des ventilateurs. On perd néanmoins en netteté à plein volume et les graves, comme souvent, sont aux abonnés absents.

MSI GT77 Titan, l’avis de Clubic :

Conclusion
Note générale
8 / 10

Surpuissant et déraisonnable à tout point de vue, le nouveau GT77 Titan est en phase avec la GeForce RTX 4090 qu’il abrite. La nouvelle puce de NVIDIA est tout simplement inégalée à l’heure actuelle sur le marché mobile. NVIDIA impressionne tout autant par les performances développées par sa carte que par la maîtrise énergétique dont elle profite. Si vous disposez d’un budget (titanesque), vous ne pourrez tout simplement pas trouver mieux pour jouer en 4K sur laptop ou pour créer du contenu dans les meilleures conditions possibles.

Avec ses nouveaux processeurs hautes performances « HX » Raptor Lake, Intel impressionne aussi, mais peut-être un peu moins. La firme reprend en effet les excellentes bases de sa génération Alder Lake et pousse les curseurs encore un peu plus haut. Les performances sont donc stratosphériques… mais l’efficacité énergétique ne soutient pas la comparaison avec les derniers processeurs M2 Pro et Max d’Apple. Tout-puissant sur secteur, le Core i9-13950HX n’a (dans ce contexte) pas d’égal chez la concurrence, mais comme ses prédécesseurs, il décline sérieusement sur batterie jusqu’à ne plus délivrer qu’une fraction de son potentiel au prix d’un impact massif sur l’autonomie.

Le GT77 Titan est quant à lui un excellent ordinateur portable gaming, mais à ce niveau de prix, le contraire aurait été incompréhensible. On regrette néanmoins que MSI n’ait pas veillé à mieux calibrer son grand écran Mini-LED et que les quatre ventilateurs de l’engin (redoutablement efficaces pour maintenir des températures raisonnables en charge) soient à ce point assourdissants.

Les plus
  • Performances monstrueuses de la RTX 4090
  • Quatre ventilateurs pour une dissipation au cordeau
  • L’écran Mini-LED, son excellent contraste et sa forte luminosité
  • Clavier mécanique jouissif
Les moins
  • Vacarme infernal des ventilateurs en jeu
  • Le tout-puissant Core i9-13950HX perd ses moyens sur batterie
  • Écran mal calibré par défaut
Sous-notes
Design
8
Écran
8
Performances
10
Autonomie
3
Prix
5

Concurrence : quelles alternatives au MSI GT77 Titan 2023 ?

8 /10
Les plus
  • Le système de dissipation qui marche du feu de dieu
  • De la puissance, partout, tout le temps
  • Design réussi, excellent niveau de finitions
  • Écran Ultra HD lumineux
Les moins
  • Placement tarifaire prohibitif
  • Webcam 720p médiocre
  • Une dalle OLED n’aurait pas été un luxe
  • Autonomie fébrile

Si vous êtes assez fortuné pour vous l’acheter, l’Alienware X17 est un PC portable gamer redoutable, qui déborde de puissance et profite d’un système de dissipation réellement efficace… car en grande partie repensé. L’appareil est de ceux que l’on regarde avec envie dans les magasins d’informatique, mais son prix est sa principale faiblesse.

L’expérience sans réel compromis que nous propose le constructeur américain ne s’adressera finalement qu’à une poignée de chanceux. Reste que pour presque 3550 euros, notre unité de prêt fait l’impasse sur un écran OLED. À ce prix, il n’aurait pas été volé d’après nous.

8 /10
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Écran QHD+ 16:10 et 165 Hz de bonne facture
  • Design convaincant, qualité d’assemblage de bon niveau
  • Performances robustes en 1080p et 1440p
  • Système de dissipation efficace en jeu (mais bruyant)
  • Trackpad réussi
Les moins
  • Clavier honnête en bureautique, mais frustrant en jeu
  • Toujours pas de système d’identification biométrique
  • Autonomie maigrichonne et chargeur 300 W encombrant
  • La webcam toujours en 720p

Inutile de tergiverser, le Lenovo Legion 5i Pro 2022 est un excellent PC portable gamer. Son seul réel défaut, c'est qu’il sera vraisemblablement remplacé sous peu par un nouveau modèle, équipé des nouveaux processeurs Intel de 13ᵉ génération et des nouvelles RTX 4000 mobiles fournies par NVIDIA.

Cela ne rend pas pour autant inintéressante la présente mouture de l’engin. Non seulement les performances offertes et la qualité d’affichage de l’appareil sont incitatives, mais son prix tend sérieusement à baisser. Globalement, Lenovo nous livre ici un produit réussi à presque tous les niveaux, mais qui mériterait de se bonifier sur quelques points pour faire encore meilleure impression.

On regrette ainsi que le clavier ne soit pas plus confortable et précis en jeu, et que Lenovo ne nous propose toujours pas de lecteur d’empreintes digitales (ou de reconnaissance faciale). Espérons que cela sera réglé avec le modèle 2023 que nous attendons désormais de pied ferme.

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