Test du Dell XPS 13 2-en-1 (7390) : la gravure en 10 nm d’Intel vaut-elle tout ce tapage ?

Nathan Le Gohlisse
Par Nathan Le Gohlisse, Spécialiste Hardware.
Publié le 15 janvier 2020 à 12h01
Cette année encore Dell propose deux déclinaisons de son inévitable XPS 13 : le XPS 13 « classique », un ultraportable dont la réputation n'est plus à faire, et le XPS 13 2-en-1. C'est ce dernier que le constructeur texan nous a fait parvenir en test fin décembre.

Outre son concept convertible (le clavier bascule à 360 degrés autour de l'écran pour transformer ce dernier en tablette), le XPS 13 2-en-1 est pourvu dans sa version 2019 d'un processeur Intel de 10ème génération « Ice Lake-U ». Derrière ce nom peu explicite pour les non-initiés se cache tout simplement la fameuse, et tant attendue, gravure en 10 nm d'Intel. Cette dernière se répand doucement dans les gammes du géant californien depuis quelques mois, mais se trouve complétée par d'autres processeurs de 10ème génération, attachés à la famille « Comet Lake » et gravés pour leur part à l'aide de la sempiternelle gravure en 14 nm d'Intel. Ce sont ces puces qui équipent les XPS 13 « classiques » et qui permettent notamment à un appareil à peine plus épais qu'un cahier d'arborer une puce à six cores.

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© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Reste que si Dell a fait le choix de la gravure en 10 nm pour son XPS 13 2-en-1 cuvée 2019, ce n'est pas tout à fait par hasard. Le groupe a pris l'habitude de proposer des puces un peu originales sur sa lignée 2-en-1. L'année dernière, le XPS 15 2-en-1 embarquait ainsi une puce Kaby-Lake G, qui combinait pour rappel un CPU Skylake à une partie graphique AMD Radeon RX Vega (oui oui) sur un die unique. Bien que la marque n'ait pas encore renouvelé son XPS 15 2-en-1 (qui se contente donc toujours de puces ayant désormais une bonne génération de retard sur le plan technologique), le XPS 13 2-en-1, lui, s'arme donc de processeurs Intel « Ice Lake-U » derniers cri.

Ces derniers ont (entre autres, et nous y reviendrons plus bas) pour avantage d'arborer une partie GPU plus « musclée » que d'ordinaire grâce à la Gen 11 : Cet iGPU de nouvel génération, dont Intel est très fier, est censé être au niveau des puces graphiques dédiées MX de NVIDIA grâce à un nombre accru d'unités d'exécution et une puissance de calcul estimée à un peu plus de 1 TFLOPS. Ça c'est pour la théorie, nous aurons l'occasion de parler pratique un peu plus loin. Mais avant, un tour du propriétaire s'impose.

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© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

L'appareil que Dell nous a fait parvenir est l'une des déclinaisons les plus haut de gamme du XPS 13 2-en-1 2019 (modèle 7390). Voici la fiche technique complète du produit :

  • Écran WLED Ultra HD+ ratio 16:10 (3840 x 2400 pixels) de 13,4 pouces, tactile.
  • Processeur Intel Core i7-1065G7 (4 cores, 8 threads / fréquences comprises entre 1,3 (voire même en dessous) et 3,9 GHz / 8 Mo de cache / 15 watts de TDP).
  • 16 Go de RAM (LPPDR4X à 3733 MHz, soudée à la carte mère).
  • 512 Go de SSD M.2.
  • Carte Killer AX1650 compatible WiFi 6 et Bluetooth 5.0.
  • 2 ports Thunderbolt 3 / 1 lecteur de cartes microSD / 1 prise jack 3,5 mm.
  • Windows 10 Famille.

Ce modèle est proposé à un peu moins de 2150 euros sur le site officiel de Dell, mais d'autres configurations existent. Des variantes 32 Go de RAM sont disponibles, d'autres se contentent d'un écran Full HD+, de 4 Go ou 8 Go de RAM, 256 Go de SSD et de processeurs moins performants (Intel Core i3-1005G1 ou Core i5-1035G1, qui se contentent entre autres d'un iGPU moins performant). Les tarifs s'étirent quant à eux de 1300 à 2600 euros.

Un look qui n'évolue pas ou peu... Dell solide sur ses acquis

Rentrons dans le vif du sujet. Dell fait peu évoluer sa gamme XPS au fil des ans, c'est valable pour le XPS 13 classique et ça l'est tout autant pour cette version 2-en-1. A défaut d'une évolution probante en termes de look, l'appareil profite néanmoins d'une finition de haute volée. Nous sommes sur un produit haut de gamme et Dell veut nous le rappeler sans jamais verser dans le « too-much ». Le XPS 13 2-en-1 semble assemblé à partir de deux plaques d'aluminium biseautées sur les flancs et à l'arrière pour un rendu du plus bel effet une fois refermé. Les arrêtes bien saillantes du produit le rendent toutefois assez vulnérable aux chocs. Notre exemplaire de prêt présentait ainsi déjà les stigmates de petits accidents de parcours. Les plus maniaques auront donc tout intérêt à manipuler l'appareil avec doigté.

Une fois le capot ouvert, l'habillage en composite de fibre de carbone noir apparaît autour du clavier et au niveau des reposes-poignets. Un matériau que le constructeur américain semble beaucoup apprécier puisqu'il le réutilise à chaque nouvelle mouture de son XPS depuis des années. Plutôt agréable au toucher et pas trop salissant à l'usage, il nous convainc une nouvelle fois même si une certaine lassitude commence peu à peu à s'installer de notre côté. Nous serions ravis que Dell nous (vraiment) propose du neuf !

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Côté clavier, on retrouve un feeling assez proche de celui dispensé sur le Dell XPS 13 « classique », avec des touches très plates, une course courte et un retour sec. On a clairement plus l'impression de cliquer sur les touches de de les presser. Rien de déplaisant à cela, la frappe n'en est que plus rapide. Attention par contre, le clavier de notre XPS 13 2-en-1 se révèle relativement bruyant à l'utilisation, ce qui pourra déranger le cas échéant. Rien de trop méchant, mais la chose mérite d'être évoquée. La précision de l'ensemble, elle, est tout à fait satisfaisante en dépit de touches assez petites, trop peut-être pour certains utilisateurs. De notre côté nous n'avons pas été gênés.

Clavier mis à part, Dell mise une nouvelle fois sur un trackpad cliquable sur l'intégralité de sa surface. Ce dernier se montre réactif mais parfois imprécis dans ses clics. On ne pourra par ailleurs s'empêcher de pester contre sa taille trop réduite, qui gêne parfois la navigation. Comme pour le XPS 13 que nous testions cet été, il nous est avis que Dell pourrait (comme bien d'autres fabricants) faire beaucoup mieux en la matière, a fortiori sur un appareil proposé à 1300 euros dans sa déclinaison la plus abordable.

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Pour ce qui est de l'écran, Dell dote son XPS 13 2-en-1 d'un traitement anti-rayures Gorilla Glass 5 (verre durci), fort judicieux pour cette dalle de 13,4 pouces qu'on aura tendance à tripoter allègrement et à exposer à d'éventuels petits chocs, notamment lors de l'utilisation en mode tablette.

La connectique du XPS 13 2-en-1 est pour sa part minimaliste. Comme évoqué plus haut, l'appareil se contente de deux ports USB-C Thunderbolt 3, d'un lecteur de cartes microSD (qui pourra éventuellement être utilisé pour étendre un peu la capacité de stockage) et une prise Jack 3,5 mm. Si l'on apprécie la présence de deux ports Thunderbolt 3, de plus en plus utiles à l'heure actuelle, on regrette l'absence de ports USB au format USB-A. Rien d'étonnant à cela, la finesse de l'appareil l'empêche tout simplement d'en accueillir. A la place, Dell, dans sa grande mansuétude, nous fournit un adaptateur. Un mal pour un bien en attendant que le format Type-C se généralise auprès de nos différents périphériques. On arguera en revanche que sur une machine à ce prix, Dell aurait pu ajouter au moins un port USB-C supplémentaire histoire d'étoffer un peu l'ensemble.

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Quand le LCD a suffisamment de panache pour nous faire (presque) oublier l'OLED

Nous l'avons dit plus haut, le XPS 13 2-en-1 peut embarquer, au choix, une dalle Full HD+ ou Ultra HD+. Comme sur smartphones, le « + » renvoie ici simplement aux pixels supplémentaires nécessaires pour occuper en largeur la totalité du format 16:10 de l'écran, qui adopte par conséquent un gabarit légèrement plus « haut » que le 16:9, pour se rapprocher du très apprécié format 3:2, pratique sur les machines pensées pour la productivité et adopté tant par Apple sur ses MacBook Pro que par Microsoft sur ses Surface Laptop (par exemple).

Notre appareil de test était pour sa part équipée de la dalle Ultra HD+ proposée par Dell, qui fait dans ce cas comme dans l'autre le choix de la technologie WLED (White LED, puisque le rétroéclairage est assuré par des LEDs blanches), un type de dalle LCD introduit sur le marché il y a une dizaine d'année avec pour objectif d'aller chasser sur les terres de l'OLED grâce, notamment, à un contraste avantageux. Dans les faits, le résultat est séduisant, l'illusion d'avoir un écran OLED est souvent là sur le XPS 13 2-en-1.

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Sur l'appareil, les noirs sont effectivement profonds, les couleurs vives, vibrantes comme se plaisent parfois à les décrire nos camarades américains, tout en restant naturelles. Par rapport à un écran OLED, la technologie WLED a par ailleurs l'avantage de permettre un pic de lumineux plus important. Preuve en image dans notre test : même en extérieur et en pleine journée la dalle reste parfaitement visible. Un constat qui s'étend bien évidemment en intérieur dans des pièces très éclairées. Autre avantage à conserver un écran LCD sur un produit conçu essentiellement pour la productivité : les risques de marquages (burn-in) sont sensiblement réduits.

Concept convertible oblige, la dalle choisie par Dell est aussi tactile. Lors de nos deux semaines de test, et dans le cadre d'une utilisation quasi quotidienne, nous n'avons pas rencontré de problème de calibration. Le tactile répond au doigt et à l'oeil... enfin surtout au doigt. Le format de 13 pouces s'avère par ailleurs plaisant à utiliser lorsque l'appareil est passé en mode tablette, tout particulièrement lorsqu'on l'emploie au format portrait pour lire des articles en ligne ou simplement pour surfer sur le net.

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Il convient en revanche de noter un problème d'uniformité des noirs, avec une perte de lumière légère, mais perceptible, sur les bords de l'écran. On aurait aimé un peu plus de soin de ce côté, même si la chose n'est que peu gênante à l'usage et qu'elle n'est dans les faits visible que dans certaines conditions seulement.

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« Ice Lake-U » le bond en avant promis par Intel est-il vraiment probant ?

Nous l'avons longuement précisé en introduction, le XPS 13 2-en-1 n'embarque pas n'importe quel processeur. La puce choisie par Dell n'est autre qu'un Intel Core i7-1065G7, le haut du panier des nouveaux processeurs Intel « Ice Lake-U », gravés selon le non moins nouveau protocole de gravure en 10 nm. Promise par les bleus depuis l'an de grâce 2016 et repoussée à moult reprises au cours des années suivantes, cette technologie finissait presque par sonner comme une promesse messianique. Nous voilà toutefois en présence d'un des premiers ordinateurs portables à en être équipé. Alors question : le bilan est-il à la hauteur des attentes ? Oui, mais il n'y a pas (encore) de quoi sauter au plafond ou grimper aux rideaux.

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Avec son Core i7-1065G7, Intel nous propose (outre une nouvelle nomenclature) un processeur à très basse consommation diablement efficace. Dans la lignée des puces 15 Watts que nous avons pu croiser sur d'autres ultraportables ces derniers mois, cette nouvelle référence se montre capable de fort jolies choses en animant Windows et les applications courantes avec une aisance finalement habituelle. L'utilisation du XPS 13 2-en-1 ne souffre pas du moindre ralentissement et tout y est très fluide. Il est cependant réducteur de limiter l'efficacité du Core i7-1065G7 à ce qu'il est capable de faire en bureautique ou en utilisation multimédia, deux domaines dans lesquels il est fatalement très à l'aise.

Pour pousser le nouveau chouchou d'Intel dans ses derniers retranchements, nous avons décidé de le confronter à du montage vidéo léger ainsi qu'à du gaming. Car oui, le Core i7-1065G7 est équipé d'un iGPU suffisamment performant pour faire un peu de montage, mais aussi lancer des jeux anciens ou certains titres compétitifs actuels dans des conditions honnêtes en Full HD. Ça c'était du moins la promesse d'Intel en mai dernier, nous avons voulu voir par nous mêmes ce qu'il en est concrètement.

Pour ce faire, nous sommes passés par un fruit de saison : The Witcher. Pas le troisième opus (bien trop gourmand pour un GPU intégré), mais le second. Lancé en 2011, le titre était l'un des plus beaux jamais développés sur PC. 8 ans plus tard, il n'a pas trop perdu de sa superbe et propose encore de beaux effets ainsi que de nombreux réglages graphiques. Parfait pour avoir une idée de ce que ce Core i7-1065G7 a dans le ventre.

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Une fois lancé sur le XPS 13 2-en1, le soft des polonais de CD Projekt RED parvenait à se stabiliser aux alentours de 30 FPS en Full HD et avec un niveau de détail low / medium. Nous ne sommes donc pas sur un accomplissement de folie pour le nouveau processeur d'Intel, d'autant que le framerate basculait fréquemment à 20-25 FPS lors de quelques scènes très demandeuses, mais l'avancée par rapport aux anciens iGPU d'Intel est tout de même très notable. Dans l'ensemble, le jeu s'avérait suffisamment fluide pour que l'on prenne plaisir à le redécouvrir pendant quelques heures... et dans des conditions très convenables.

Un constat que l'on a pu étendre à d'autres titres relativement anciens comme Skyrim (45-50 FPS en préréglage moyen / 1080p) ou Mirror's Edge (50-60 FPS en low / 1080p pour un rendu nettement supérieur à ce que les PS3 / Xbox 360 offraient en leur temps). Attention en revanche à des jeux comme GTA IV, qui ne parvenaient pas à dépasser les 15-20 FPS en 1080p, et ce malgré des réglages maintenus à leur niveau le plus faible.

Suite à un problème avec notre compte Epic Games, nous n'avons pas été en mesure de lancer Fortnite par nous même sur le XPS 13 2-en-1. D'après nos observations sur le net, un Core i7-1065G7 couplé à 16 Go de mémoire vive (soit la même configuration que notre machine de test) est capable de propulser le Battle Royale d'Epic à 45-50 FPS en moyenne, toujours en 1080p à condition de se dispenser des effets trop gourmands. De quoi jouer facilement en situation de mobilité, mais avant tout de façon occasionnelle, vous l'aurez compris.

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En montage vidéo, le processeur d'Intel s'en tire avec les honneurs, avec 2 minutes et 8 secondes de calcul pour monter une vidéo MP4 (H.264) de 1 minute 21 en Full HD / 24 images par seconde sous Da Vinci Resolve 16.1.2. C'est très correct et cela permet au XPS 13 2-en-1 de compter parmi les ultraportables tout à fait utilisables pour du montage d'appoint. La présence de 16 Go de mémoire vive est également un plus ici, et pour cause, durant le montage de notre petit clip MP4, pas moins de 9,7 Go de RAM étaient sollicités.

En dépit de ces bonnes performances et des qualités certaines (mais encore perfectibles) de son iGPU, le Core i7-1065G7 s'illustre surtout par sa très bonne maîtrise énergétique. C'était là aussi l'une des promesses d'Intel, et c'est celle qui nous paraît la mieux tenue.

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De manière concrète cela se traduit par un processeur qui n'excède que très rarement les 45 degrés en utilisation bureautique. Une température à laquelle la ventilation est soit coupée soit pratiquement inaudible. En regardant de plus près les fréquences du nouveau processeurs d'Intel, on s'aperçoit que ces dernières oscillent entre à peine 1 GHz (998 MHz relevés au minimum sur les quatre cores) et presque 3,9 GHz (3891 MHz) en fonction des utilisations. Un large spectre de fréquences qui permet au XPS 13 2-en-1 d'être polyvalent, tout en ne chauffant que lorsque c'est nécessaire. Et encore, la température maximale que nous avons pu observer reste contenue, à fortiori pour une puce montée sur un laptop aussi fin.

En montage vidéo, alors que l'utilisation du CPU était la plus importante (100% de charge en continu), les températures restaient campées à un maximum de 60 degrés après une très brève, et unique, pointe à près de 80 degrés en début de montage. AMD et ses nouveaux APUs Ryzen 7 pour laptop ne sont pas capables d'en faire autant. Si l'architecture Ice Lake d'Intel et sa gravure en 10 nm méritent d'être peaufinées, elles sont d'ores et déjà capables de belles choses sur ultraportables. Un bon signe pour le futur de nos laptops.

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Autonomie perfectible... et mélopées maltraitées

Ces bonnes températures ne se traduisent pas pour autant par une autonomie en hausse sensible. Nous manquons encore de recul pour savoir si la faute en incombe à Dell ou à Intel, mais le fait est que nous nous attendions à mieux sur un XPS 13 2-en-1 pourvu d'un processeur aussi fringuant.

Pour illustrer le propos nous avons lancé notre test d'autonomie habituel. En lecture vidéo sous Netflix via Google Chrome, avec le rétroéclairage désactivé, un casque branché, la luminosité à 70% et les paramètres d'alimentation laissés à leurs réglages par défaut, notre XPS 13 2-en-1 2019 tenait environ 6 heures avant de passer automatiquement en mode économie d'énergie.

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Dans le cadre d'une utilisation variée mêlant lecture de vidéos, surf sur le net et bureautique (ce que l'on sera amenés à faire avec l'appareil la plupart du temps), l'autonomie tutoie le cap des 8 heures. On pourra donc utiliser l'appareil durant une petite journée de travail sans utiliser le chargeur, mais cela n'a rien d'exceptionnel. Pire, on est même bien en dessous de ce que propose le XPS 13 classique modèle 2019. Une belle marge de progression aurait pourtant dû être possible avec l'arrivée des puces Ice Lake-U... Ici on reste sur notre faim.

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Notons enfin que la recharge est plutôt lente. Comptez deux bonnes heures sur secteur pour recouvrer les 100% de batterie une fois le laptop complètement déchargé.

Côté audio le bilan est également assez terne avec des haut-parleurs microscopiques et très mal placés (sur le dessous du châssis). Ces dernier sont criards, très centrés sur les médiums et les aigus pour un rendu très brouillon et mal défini, que ce soit pour de la musique ou des films. On hérite par ailleurs, en prime, de problèmes de saturation assez notables dans les volumes élevés, qu'importe le type de contenus. Une fois un casque branché, ça va un peu mieux. La sortie jack du XPS 13 en-en-1 est correcte, avec un volume maximum suffisant et un son plutôt bien défini, bien que marqué par des aigus toujours trop présents. L'écoute est ici convenable sans pour autant être renversante.

XPS 13 2-en-1 : l'avis de Clubic

Avec ses nouveaux XPS 13, Dell fait le choix de deux familles de puces différentes. Ce modèle 2-en-1 a de la chance : il embarque les premiers processeurs Intel gravés grâce au procédé 10 nm pour un résultat globalement très convaincant. Puissant, peu sujet à la chauffe, et capable de belles choses en jeu comme en montage pour une machine de ce calibre, l'appareil saura à n'en point douter trouver son public. Dell peut aussi compter sur des écrans de haute volée sans pour autant céder à l'OLED (et faire exploser les tarifs). Une série d'indéniables qualités complétées par un assemblage toujours aussi sérieux, mais contrebalancé par une autonomie perfectible et une partie sonore à revoir.

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On saluera enfin les efforts de Dell sur le clavier de son nouveau produit, agréable à l'utilisation, tout en pestant sur un trackpad globalement peu précis et pas assez soigné selon nous pour une machine positionnée sur le haut de gamme. Une machine qui a d'ailleurs pour vocation de porter les couleurs du constructeur Texan sur le marché des ultraportables convertibles. Le bilan est donc très satisfaisant dans son ensemble, mais entaché par quelques détails irritants.

DELL XPS 13 2-en-1 2019 (7390)

8

Les plus

  • Très bel écran 4K (même sans la technologie OLED)
  • Les performances du processeur 10 nm d'Intel et de son iGPU
  • Chauffe bien maîtrisée dans l'ensemble
  • Clavier soigné
  • Appareil ultra compact, vraiment facile à transporter
  • Le concept 2-en-1 qui fonctionn

Les moins

  • Autonomie limitée à 8 heures en moyenne, on s'attendait à mieux
  • Le design global évolue tout de même assez peu d'une année sur l'autre
  • Partie son à revoir (haut-parleurs tout à fait médiocres)
  • Trackpad un peu trop petit, aux clics imprécis

Design8

Ecran9

Performances8

Autonomie6

Prix7


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La_Frite_David_Sauce_Ketchup

La gravure 10nm vaut rien

Comparez au 14nm , le 10nm : consomme plus , chauffe plus , moins performant , moins d’autonomie

ABC

La vache, en forte luminosité extérieure, les reflets flinguent tout.

À quand le retour au choix du type de dalle, mate ou brillante pour les utilisateurs. Le fait d’imposer le brillant à tous est relativement récent. Avant on avait le choix. Même chez Apple la norme était l’écran mat, bien plus confortable (et ne sursaturant pas les couleurs). La dalle mate est la référence pour les écrans professionnels dédiés au graphisme et à l’étalonnage (Eizo… ).

OK sur un smartphone ou une tablette, mais ne pas l’imposer sur un PC même tactile.

Les écrans brillants sont plus sexy, plus vendeurs, plus clinquants, ils sursaturent les couleurs (ce qui plait au consommateur mainstream), mais en matière de fidélité et surtout de reflets, ça peut se transformer en cauchemar. J’ai déjà vu des bureaux plongés dans la semi obscurité pour éviter le reflet de la fenêtre dans le dos en plein dans l’écran.

Perso j’ai déjà fait des erreurs à cause de ça (iMac, MB).

Voilà, c’était mon coup de gueule. À quoi bon sortir des mac et des PC super burnés si c’est pour tout gâcher avec un revêtement brillant pour faire joli. L’écran est de loin le composant numéro 1, qu’on utilise en permanence. Qu’au moins on nous laisse le choix.

Djuu

Mais c’est pas un peu haut comme tarif quand même ??

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