Avec son poids riquiqui, sa teinte verdâtre atypique et son écran tactile antimicrobien, le Swift 5 d’Acer se démarque (un peu) de ses concurrents sur le secteur très peuplé des ultraportables premium à moins de 1 500 €. Mais en dépit de ces quelques singularités, l’appareil joue-t-il suffisamment des coudes pour se faire une place dans la masse touffue des laptops du même type ? Réponse dans notre test.
Sur un marché qui regorge de très bons ultraportables, Acer veut aussi faire bonne impression. Avec son nouveau Swift 5, le constructeur taïwanais nous met donc sous le nez un appareil d’à peine 1 kg, au coloris gris-vert attirant (une version alternative entièrement dorée existe aussi), mais au design connu, pour ne pas dire convenu.
Meilleurs prix
- Bonnes performances du Core i7-1165G7
- Écran lumineux, bien contrasté et calibré
- Clavier très agréable
- Autonomie au point
- Un peu de chauffe
- Écran 16:9 et non 16:10
- Trackpad à revoir
- Prise d’alimentation fragile
Intégré au label Evo, le Swift 5 nous propose à son tour une puce Tiger Lake-U de dernière génération… Et les performances qui vont avec. Mais avant d’aller plus loin, prenons le temps de détailler la fiche technique complète du modèle qu’Acer nous a envoyé en prêt.
Fiche technique Acer Swift 5 SF514-55T-71NL
Processeur | Intel Core i7 |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | Intel Iris Xe Graphics |
Taille de l'écran | 14 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Core i7 |
Type de processeur | Intel Core i7-1165G7 (2.8 GHz, Turbo up to 4.7 GHz, L3 Cache 12MB, 28W) |
Fréquence du processeur | 2.8GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 4,266MHz |
Carte graphique | Intel Iris Xe Graphics |
Max-Q | Non |
VR Ready (réalité virtuelle) | Non |
Taille de l'écran | 14 pouces |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED Tactile |
Résolution d'écran | 1920 x 1080 pixels |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Non |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Oui |
Configuration disque(s) | SSD 1 To |
Disque principal | SSD 1 To |
Disque secondaire | Sans disque secondaire |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | M.2 (occupé) |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connectiques disponibles | Micro (Jack 3.5mm Femelle), Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.0, HDMI |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Webcam | Oui |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - Couleur unique |
Pavé numérique | Non |
Lecteur d'empreinte digitale | Oui |
Épaisseur | 318.9mm |
Longueur | 207mm |
Largeur | 14.95mm |
Poids | 1.05kg |
Dans cette version haut de gamme, le Swift 5 est proposé à 1 499 € en tarif recommandé sur le site officiel d’Acer. La plupart des revendeurs l’affichent néanmoins entre 1 300 et 1 400 à l’heure où nous rédigeons ces lignes. Une mouture un peu plus abordable du produit existe. Disponible à 1 099 € en France, elle se limite par contre à un Core i5-1135G7, 8 Go de LPDDR4X et 512 Go de SSD. Pour une utilisation en bureautique et multimédia léger, cette version reste tout à fait viable. Aucune différence avec notre modèle de test n’est d’ailleurs à noter sur le plan du châssis ou de l’écran : seule la configuration change.
Design : du Acer tout craché… et une très bonne impression globale
Compact (14,95 x 318,9 x 207 mm) sans être l’appareil le plus contenu de sa catégorie, le Swift 5 se rattrape largement sur son poids, officiellement affiché à 1,05 kg… pour un ressenti bien inférieur. Le PC est le plus léger que nous ayons pris en main depuis l’Acer Swift 7, testé par nos soins il y a presque deux ans. Heureusement, la machine qui nous intéresse aujourd’hui est nettement plus robuste, avec un châssis mêlant alliages de magnésium-aluminium et de magnésium-lithium.
Ces matériaux confèrent rigidité et légèreté au cadre du Swift 5, qui se montre extrêmement plaisant à utiliser au quotidien et à transporter un peu partout. De quoi faire de l’engin l’archétype du PC portable que l’on prendra plaisir à emmener en voyage (lorsqu’on pourra de nouveau le faire…).
On pourra par contre arguer que les finitions, bien que très sérieuses, restent un chouïa plus rudimentaires que ce qu’ASUS ou Dell (par exemple) nous proposent avec les ZenBook 13 OLED, ZenBook Flip S et XPS 13. Contrairement à ses concurrents, ACER fait en revanche le choix de l’originalité côté couleurs, avec deux coloris proposés pour l’appareil : « Safari Gold » (pour une robe entièrement cuivrée) et « Mist Green » (pour un châssis gris tirant sur le vert sombre, avec en prime une barre dorée sur l’arrière de la charnière).
Ce dernier coloris verdâtre est selon nous vraiment très réussi, et a le mérite de ne pas être courant sur le marché. Le Swift 5 s’illustre aussi par revêtement au toucher presque minéral, agréable à tripoter sans pour autant trop marquer les traces de doigts.
Comme son compatriote ASUS, Acer nous propose un système de charnière à la base de l’écran qui permet de faire office de béquille pour relever légèrement le châssis et incliner le clavier vers l’utilisateur. Surnommé « ErgoLift » chez ASUS, ce système rend le Swift 5 plus agréable à utiliser en améliorant la position de travail. La charnière permet aussi de dégager un petit espace sous le châssis, donnant ainsi un coup de pouce à la dissipation. Nous verrons plus loin si le système est efficace.
On regrette par contre que la batterie ne soit pas assez lourde pour faire contrepoids lorsqu’on déploie l’écran. Il faudra par conséquent penser à tenir le bas de l’appareil pour ouvrir le capot, rendant l'opération complexe à faire d’une main. Dommage.
Côté clavier, Acer est fidèle à ses habitudes et nous délivre une expérience très convaincante. La frappe est silencieuse et très précise grâce à des touches suffisamment larges et espacées les unes des autres. Ni trop courte, ni trop longue, leur course est marquée par un retour plutôt ferme, du meilleur effet. Bref, c’est carton plein… Or il n’en va pas de même pour le trackpad, décevant.
Peu qualitatif, il grince plus qu’il ne clique et ne se montre pas cliquable partout. Sa surface de glisse est par ailleurs trop restreinte et la précision n’est pas toujours au rendez-vous. On est à des années-lumière de ce qu’Apple propose pour le même prix avec un MacBook Air, par exemple, et l’on reste aussi très loin derrière les jolis progrès réalisés par Dell avec la dernière génération de XPS 13. Croisons les doigts pour qu’Acer fasse mieux la prochaine fois.
Heureusement, sur la connectique, la marque ne déçoit pas. On retrouve un port USB-C Thunderbolt 4, deux ports USB-A 3.2 Gen 2, une sortie HDMI et une micro/casque Jack 3,5 mm. Le nécessaire est donc à portée de main, mais attention à la prise propriétaire d’un autre âge ajoutée pour l’alimentation. Utilisée par Acer depuis des années, nous savons d’expérience qu’elle n’est pas solide et qu’elle pourra poser des problèmes de connexion pour recharger l’appareil d’ici quelques années. Le constructeur aurait clairement dû faire comme la plupart de ses concurrents : ajouter à son Swift 5 la recharge en USB-C. Carton jaune ici !
Pour le reste, le Swift 5 est doté d'une webcam 720p à la qualité juste passable (comme souvent sur PC portable) et d'un lecteur d’empreintes digitales qui réagit pour sa part au quart de tour.
Enfin, le démontage de l’engin peut se faire en retirant 11 vis Torx à l’aide d’un tournevis de précision. Après avoir enlevé la plaque inférieure du châssis, on découvre un système de dissipation plutôt minimaliste, comprenant un seul ventilateur. Ultraportable oblige, la RAM (signée SK Hynix) est contre soudée à la carte mère, comme le processeur. Seuls la batterie et le SSD (M.2 NVMe) pourront être remplacés facilement en cas de besoin.
Avant de passer à la suite, un mot sur les nombreux logiciels tiers préinstallés qu’Acer nous impose. On retrouve dès le démarrage initial l’antivirus Norton, avec lequel Acer semble avoir conclu un partenariat, mais aussi Booking, Mozilla Firefox, Dropbox, ou encore Evernote. À l’intérêt variable, ces différents outils peuvent être désinstallés en quelques clics si vous n’en voulez pas (Norton nécessitera quand même un redémarrage après désinstallation, réussissant même à faire planter notre Swift 5 de test).
On apprécierait vraiment qu’à l’avenir Acer nous épargne ces logiciels, d’autant qu’à presque chaque démarrage des fenêtres liées à ces différents outils apparaissent. Notons néanmoins que l’installation par défaut de bloatwares est malheureusement courante ; à l’exception notable de Microsoft et de sa gamme Surface, presque toutes les marques grand public le font… Et pas toujours dans le plus strict intérêt de l’utilisateur.
Écran : une dalle tactile ? Pourquoi faire ?!
Quelque soit le modèle de Swift 5 choisi, Acer l’équipe d’un écran tactile Full HD de 14 pouces au ratio 16:9. Pourquoi tactile ? On se pose la question. Puisque l’engin n’est pas un convertible, on ne voit pas bien l’intérêt d’avoir opté pour une dalle tactile… Et on ne s’en est d’ailleurs presque jamais servi.
Acer mise aussi toujours sur un écran au ratio 16:9 et non 16:10 comme le font de plus en plus de ses concurrents sur PC ultraportables. C’est regrettable. Cela dit, les bordures de l’écran IPS sélectionné pour le Swift 5 sont relativement fines et la qualité d’affichage est globalement très au point.
Avec notre sonde et le logiciel de mesures Calman, nous avons passé au crible la dalle AU Optronics. Globalement, le constat est très positif. L’écran est lumineux, avec une valeur maximale mesurée à 334,8 nits et un pic de luminance qui atteint 391,1 nits. Le contraste est lui aussi très honnête, il monte à 1 613 : 1.
La dalle IPS du Swift 5 s’égare par contre légèrement en termes de température, avec un indice de 6 795 kelvins : signe de couleurs un peu trop froides (l’idéal étant situé à 6 500 kelvins). Avec un DeltaE (écart entre les couleurs) mesuré à 2,9 par notre sonde, la colorimétrie de l’écran est en revanche au point. C’est donc une expérience d’affichage viable que nous propose Acer. L’écran est suffisamment lumineux, bien contrasté et correctement calibré en dépit d’une température un peu trop élevée.
L’espace de couleurs sRGB, enfin, est couvert à 98,2 %, tandis que les gamuts DCI-P3 et Adobe RGB sont respectivement pris en charge à hauteur de 74,3 % et 74 %. C’est suffisant pour un écran dédié à une utilisation bureautique et multimédia, un peu léger en revanche pour des activités de création avancées (étalonnage, retouche photo…).
Plus accessoirement, rappelons qu’avec le concours de Gorilla Glass, Acer mise sur un écran plus hygiénique grâce à un traitement contre les germes. La chose s’étend d’ailleurs à toute la surface du châssis, au clavier, à la charnière, mais aussi au lecteur d'empreintes digitales. Selon les propres mots d’Acer sur le fiche technique du Swift 5, l’appareil est traité à l’aide d’un « agent antimicrobien aux ions argent conformes aux normes BPR et EPA ». Il s’agit là d’un bonus sympathique par les temps qui courent, et qui permettra d’éradiquer, au moins en partie, les miasmes déposés sur le PC. Bien entendu cela ne remplacera pas un entretien fréquent.
Performances : le Core i7-1165G7 en bonne forme
Le Core i7-1165G7 est une puce Intel Tiger Lake-U (gravée en 10 nm SuperFin) que nous retrouvons sur de nombreux ultraportables haut de gamme. Globalement très satisfaisantes, les performances de ce SoC dépendent malgré tout, en partie, des capacités de dissipation de l’appareil sur lequel il est installé. Après nos tests habituels, nous avons une idée de ce qu’il en est sur le Swift 5.
Pour jauger l’efficacité du système de dissipation, nous avons activé les performances optimales depuis les réglages d’alimentation de Windows 10 et avons lancé un stress test sous AIDA64 pendant plus d’une heure pour savoir comment réagit le processeur d’Intel sur le Swift 5 lorsqu’il est fortement sollicité. Le bilan est contrasté, avec un thermal throttling vite présent, et des fréquences qui piquent du nez rapidement dans un contexte de charge à 100 % maintenue sur les quatre cœurs du Core i7-1165G7.
En début de test, la puce d’Intel montait ainsi à 3,40 GHz, pour finalement tomber sous les 2,60 GHz au bout d’un quart d’heure de charge environ. Un seuil qui ne sera plus vraiment dépassé, sauf lors de brèves incartades à 2,70 GHz. Les températures stagnaient alors entre 70 et 75 degrés, tandis que le souffle de la ventilation était à la fois constant et discret. En début de test, nous montions toutefois à plus de 95 degrés, forçant la réduction des fréquences à se mettre en place pour épargner au processeur d’être chauffé à blanc trop longtemps.
À titre de comparaison le Ryzen 7 5800U d’AMD réagissait peu ou prou de la même manière sur l’ASUS ZenBook 13 OLED. Un appareil dont les dimensions et la finesse du châssis équivalent à notre Swift 5. Comme ASUS, Acer réduit vite la voilure en termes de fréquences pour éviter la surchauffe. Une démarche logique sur un ultraportable, mais Acer ne parvient pas ici à éviter le thermal throttling. On notera par ailleurs que la ventilation se fait régulièrement entendre dans le cadre d’une utilisation bureautique de l’appareil. En d’autres termes, le système de dissipation du Swift 5 n’est pas un cador. Nous sommes sur un bilan correct sans plus, mais cela n’impacte que modérément les performances.
En benchmark sous Cinebench, nous récoltons en effet 4 538 points en calcul multi core et 1 479 points en single core. En 15 W, le Ryzen 7 5800U (8 cœurs / 16 threads) du ZenBook 13 OLED cumulait pour sa part 7 918 points en calcul multi-core, contre 1 419 points en single-core.
Équipé de 4 cœurs et 8 threads seulement, notre Core i7-1165G7 est fort logiquement battu en multi core, mais il fait un peu mieux en single core. Sur une autre machine au gabarit équivalent : le Dell XPS 13 2-en-1, la puce d’Intel montait cette fois à 4 751 points en multi-core et 1 431 points en single-core sur le même benchmark. Le système de dissipation plus efficace du XPS 13 2-en-1 permettait alors au Core i7-1165G7 de peaufiner sa prestation en multi core. La puce d’Intel reste quoi qu’il en soit plus que suffisante pour l’utilisation bureautique et multimédia léger visée par le Swift 5, même si l’on aurait aimé une dissipation un peu plus aiguisée.
Rappelons que le Core i7-1165G7 embarque une partie graphique Intel Xe suffisamment costaude pour lancer quelques jeux dans d’assez bonnes conditions. Conçu pour permettre de jouer ponctuellement à des titres compétitifs ou peu gourmands, cet iGPU délivre globalement des performances équivalentes à ce qu’AMD nous propose sur son Ryzen 7 5800U. Pour vous donner une idée, nous avons essayé quatre jeux sur le Swift 5 : GTA V, Fortnite, Skyrim et Disco Elysium.
Sur GTA V, avec l’ensemble des réglages graphiques en niveau élevé, un traitement anticrénelage FXAA basique et en définition Full HD, nous étions en mesure de rester solidement ancré à 30 FPS, même lors de scènes d’action remuantes. Toujours en Full HD, mais avec des réglages en ultra, Skyrim était propulsé à 30-40 FPS, tandis que Disco Elysium montait à 60 images par secondes avec l’ensemble de ses réglages au niveau le plus élevé. Sur Fortnite, avec cette fois des réglages en niveau moyen et l’antialiasing désactivé, mais toujours en 1080p, nous obtenions un framerate compris entre 30 et 40 FPS en moyenne, mais avec ponctuellement quelques grosses pertes de fluidité.
Il est donc possible de jouer un peu sur le Swift 5, mais il ne faut pas s’attendre à une expérience grisante sur tous les titres. Le Core i7-1165G7 n’a par exemple ni l’ambition ni les moyens de lancer les derniers AAA du moment en ultra. Cela dit, sur 3DMark Time Spy, le SoC glane quand même 1 655 points en score graphique, contre 1 140 points pour le Ryzen 7 5800U d’AMD, qui était décidément bien à l’étroit dans le petit châssis du ZenBook 13 OLED. Un chiffre à relativiser puisqu’en jeu, la puce d’AMD développe des performances vraiment proches de ce qu’Intel nous propose ici.
Abordons rapidement les performances du SSD choisi par Acer. Sous CrystalDiskMark nous obtenons 2 267,70 Mo/s en lecture et 1 075,87 Mo/s en écriture. Des chiffres un peu faiblards pour des vitesses de transfert en deçà de ce que l’on observe sur les machines concurrentes boxant dans la même catégorie.
Autonomie : endurance solide et recharge rapide
Malgré une petite batterie de 55,9 Wh, le Swift 5 fait très bonne impression sur le terrain de l’autonomie. Il s’agit d’ailleurs d’un des appareils les plus endurants que nous ayons testés ces deniers mois… même s’il reste tout de même un cran derrière le ZenBook 13 OLED d’ASUS, l’un des grands champions en la matière, avec jusqu’à 13 heures d’autonomie en lecture vidéo.
Dans le cadre de notre test d’autonomie habituel, en lecture vidéo sur Netflix (via Edge), avec la luminosité de l’écran poussée à 100 %, un casque branché (volume à 40 %), le rétroéclairage du clavier désactivé et les paramètres de Windows en mode « Meilleure batterie », nous avons réussi à tenir un peu plus de 10 heures sur une seule charge. Un résultat satisfaisant, d’autant qu’en bureautique, avec une luminosité inférieure pour l’écran, il est possible de dépasser les 11 heures sur batterie. Tenir toute une journée de travail sur le Swift 5 sans avoir à le recharger est donc facile. Lorsque le moment fatidique arrive et que la prise secteur doit être regagnée, l’appareil nous propose une charge rapide permettant de récupérer environ 4 heures d’autonomie en seulement 30 minutes de charge.
Pour ce faire, Acer mise sur un petit bloc qui n’a pourtant rien de très perfectionné : il n’est pas mural et, comme évoqué plus haut, se raccorde à l’appareil par le biais d’une connectique vieillotte et fragile (il s’agit d’une fine tige métallique à enfoncer). Il est heureusement possible de recharger l’appareil en branchant un chargeur USB-C sur son port Thunderbolt 4. Il faudra toutefois utiliser un chargeur acheté par ses propres moyens et accepter de monopoliser le port Thunderbolt 4, très utile, pour la recharge. Une solution qui n’est donc pas idéale.
Son : pas de surprise
Le Swift 5 embarque deux petits haut-parleurs positionnés sous le châssis. Leur son est très axé sur les médiums et si les aigus sont relativement valables, l’absence de basse se fait cruellement sentir pour de l’écoute musicale. On notera aussi que le volume maximal est assez faible : il faudra souvent pousser le son à plus de 50 % pour caresser l’espoir d’entendre quelque chose.
Comme sur la majorité des PC portables, la sortie casque de l’appareil est heureusement plus intéressante. Le son est cette fois puissant et précis. Brancher un casque ou une bonne paire d’écouteurs pour profiter de vos contenus est donc, une nouvelle fois, plus que conseillé.
Prix : suffisamment attractif ?
Nous l’avons signalé en préambule, le Swift 5 d’Acer se négocie entre 1 099 et 1 499 € en fonction de la configuration choisie. Ce placement tarifaire est honnête sans être monstrueusement attractif. Dell propose par exemple son dernier XPS 13 à partir de 1 250 € dans une configuration équipée d’un écran Full HD et d’un Core i5-1135G7 couplé à 8 Go de RAM et 256 Go de SSD.
De quoi faire pencher la balance en faveur d’Acer, mais il ne faut pas négliger la concurrence d’Asus et Lenovo, qui proposent tous deux des alternatives très intéressantes et plus abordables. On pense respectivement au ZenBook 13 OLED (sous processeur AMD Ryzen 5 de dernière génération) ou au Yoga Slim 7 (AMD Ryzen d’ancienne génération), qui se positionnent tous deux à moins de 1 000 € en prix de départ… Pour des performances similaires à la version la plus abordable du Swift 5.
Si vous n’avez pas besoin de la connectique Thunderbolt 4 (indisponible sur les machines animées par AMD), ces deux alternatives, entre autres, méritent donc réflexion.
Acer Swift 5, l’avis de Clubic :
L’Acer Swift 5 est un ultraportable vraiment agréable à utiliser au quotidien. On apprécie chez lui son écran lumineux et bien calibré, mais aussi ses performances et son très bon clavier. Acer nous prouve par ailleurs une nouvelle fois qu’il sait concevoir des appareils fins et très légers. La chose peut paraître anodine, mais elle joue pour beaucoup dans le plaisir d’utilisation.
Pour ne rien gâcher, et en dépit d’une petite batterie, le Swift 5 profite d’une autonomie généreuse qui nous permettra de passer les 10 heures sans avoir besoin de dégainer le chargeur.
Cela dit, l’appareil souffre de quelques défauts, dont une chauffe parfois agrémentée d’un thermal throttling important (avec des fréquences alors mal maintenues sur le processeur). Il est aussi dommage de ne pas pouvoir profiter d’un ratio 16:10 pour l’écran. La concurrence y a pourtant de plus en plus souvent recours. Plus accessoirement, nous avons quelques reproches à faire au trackpad de l’engin (petit et pas assez précis) et à sa prise d’alimentation dont la durabilité nous paraît discutable. Une prise qu’Acer nous ressert sur d’autres modèles et qui n’a, d’après nous, rien à faire sur une machine à plus de 1 000 euros quand presque tous les modèles concurrents utilisent un chargeur USB-C.
Globalement, l’appareil aurait par ailleurs gagné à être vendu légèrement moins cher pour mieux se positionner face à certains produits proposés par la concurrence. On pense en premier lieu à l’excellent ASUS ZenBook 13 OLED, qui profite d’un processeur performant, d’un gabarit équivalent, d’une meilleure autonomie et d’un écran OLED de haute volée… pour 899 € en France.
Preuve, s’il en fallait encore, qu’Acer sait lui aussi faire de très bons ultraportables, le Swift 5 est un appareil convaincant, bien équipé, sérieusement conçu et endurant, qui marque par sa légèreté et son coloris atypique. Il est toutefois mis à mal lorsqu’on le compare frontalement à certains modèles de la concurrence proposant une expérience globalement équivalente, mais à un tarif un chouïa plus attractif. Il souffre par ailleurs de quelques petits défauts que l’on aurait préféré ne pas trouver sur une machine vendue à plus de 1 000 €.
- Bonnes performances du Core i7-1165G7
- Écran lumineux, bien contrasté et calibré
- Clavier très agréable
- Autonomie au point
- Un peu de chauffe
- Écran 16:9 et non 16:10
- Trackpad à revoir
- Prise d’alimentation fragile