En cette journée mondiale de l'eau, Scaleway, l'un des leaders français du Cloud, appelle à une prise de conscience du secteur, qui doit plus largement contribuer, selon lui, aux efforts de protection de l'environnement.
Scaleway, l'un des leaders européens d'infrastructures Cloud et de l'hébergement web, a annoncé lundi avoir accéléré son engagement sociétal et environnemental en vue de respecter son ambition « d'être le Cloud le plus efficient et transparent à horizon 2025 ». La filiale d'Iliad s'inscrit dans le prolongement de l'objectif fixé par l'accord de Paris (limiter à 2°C le réchauffement climatique d'ici 30 ans) et celui posé par la Commission européenne, qui souhaite rendre les datacenters neutres en carbone, avant 2030.
Scaleway vaut améliorer l'efficacité énergétique de ses centres de données
Depuis 2017, Scaleway alimente déjà ses centres de données en énergie 100 % renouvelable, en grande partie grâce à l'hydraulique, qui permet de fabriquer, depuis des centrales hydroélectriques, de l'électricité à l'aide de la force de l'eau.
L'entreprise s'engage à ne pas utiliser de produits toxiques à effet de serre, ni certains gaz frigorigènes, comme les hydrofluorocarbures.
Aujourd'hui, Scaleway prône la sobriété énergétique et s'est fixée un objectif très ambitieux en PUE (Power Usage Effectiveness). Cet indicateur d'efficacité énergétique est utilisé pour mesurer l'efficacité énergétique des centres de données. Il indique le ratio entre l'énergie consommée par le datacenter et l'énergie consommée par les serveurs. Le PUE moyen d'un complexe est aujourd'hui de 1,58. C'est-à-dire que pour 1 kWh d'électricité utilisée par les équipements, il faut en dépenser 1,58 fois plus pour le reste (refroidissement, éclairage, etc.).
Après avoir réduit à 1,3 l'indice des centres de données existants et fait tomber à 1,15 celui de ses datacenters construits depuis 2018, l'entreprise promet d'atteindre une consommation pondérée inférieure à 1. Pour cela, il va falloir réguler la consommation d'eau. « L’accent presque singulier de l’industrie du datacenter sur la performance énergétique néglige d’autres éléments clés de la performance environnementale, tels que l’efficience de l’usage de l'eau », affirme Yann Lechelle, le patron de Scaleway.
Une consommation d'eau réduite au minimum
Concernant sa consommation d'eau, Scaleway prend en compte le calcul du WUE (Water Usage Effectiveness), qui correspond à la consommation annuelle totale d'un même site en eau divisée par l'énergie informatique. C'est un indicateur majeur de l'empreinte environnementale de l'entreprise, une pratique « qui relève pour nous du bon sens », mais qui est « loin de faire l'unanimité », regrette Yann Lechelle, qui fait référence à une industrie qui, aujourd'hui, gaspille des millions de mètres cubes d'eau potable chaque année pour refroidir les serveurs.
Scaleway bannit ainsi les pratiques à lourde consommation d'eau et à risques sanitaires, comme les tours de refroidissement. Et l'entreprise de viser désormais un WUE inférieur à 0,15 dès maintenant, pour chacun de ses datacenters. Le WUE d'un centre de données est aujourd'hui de 1,8 litre pour 1 kWh.
Le centre de données DC5 (l'un des plus grands en France, en service depuis 2018) atteste aujourd'hui d'une empreinte environnementale parmi les plus basses d’Europe. Il bénéficie en effet d'un système de refroidissement adiabatique breveté qui ne nécessite que quelques grammes d’eau évaporée dans l’air seulement, le tout quelques heures par an, sans utiliser de gaz frigorifique à effet de serre.
Source : communiqué de presse